Attentat à Christchurch : Facebook a supprimé 1,5 million de vidéos de la tuerie

La vidéo de l'attentat à Christchurch a été massivement relayée sur la toile. Facebook annonce ainsi avoir supprimé plus de 1,5 million de vidéos du massacre en l'espace de 24 heures. Mis sous pression par les politiques, le réseau social fait tout pour endiguer la propagation de la séquence. 

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Ce vendredi 15 mars, Brenton Tarrant, un extrémiste australien, a diffusé en direct sur Facebook Live le massacre de deux mosquées de la ville de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Le massacre a fait jusqu'à 49 morts. Dans les heures suivants la tuerie, Facebook a assuré faire de son mieux pour supprimer la vidéo, partagée par de nombreux internautes.

Facebook a bloqué 1,2 million de vidéos de l'attentat de Christchurch avant leur publication

Dans le courant du week-end, Facebook a ainsi annoncé avoir “retiré 1,5 million de vidéos de l'attaque dans le monde en 24H, dont plus de 1,2 million ont été bloquées lors du téléchargement”. Le réseau social ne précise pas pourquoi 300 000 vidéos, donc 20% des contenus, ont pu être publié. De même, Facebook ne dit pas pourquoi la vidéo du massacre a pu être diffusée en live pendant 17 minutes avant d'être bloquée. “Par respect pour les victimes de cette tragédie et les préoccupations des autorités locales, nous supprimons aussi toutes les versions modifiées de la vidéo qui ne montrent aucun contenu choquant” précise Mia Garlick, responsable de Facebook en Nouvelle-Zélande.

Par ce communiqué, la firme américaine tente de répondre aux critiques de plusieurs dirigeants australiens et néo-zélandais. “L’aptitude réelle à aider du côté de ces entreprises technologiques est très limitée” regrette Scott Morrison, premier ministre australien, dont les propos sont rapportés par Le Parisien. Le dirigeant assure que Facebook lui a promis que les vidéos bloquées ne réapparaîtront jamais sur la plateforme. “Il est évident que ce n’est pas le cas” tacle le ministre.

Même son de cloche du côté de Jacinda Ardern, la Première ministre néo-zélandaise. “Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour retirer ou obtenir que soient retirées certaines des images qui ont circulé dans la foulée de cette attaque terroriste. C'est à ces plateformes qu'il appartient de faciliter les retraits” assure la dirigeante sur son compte Twitter. Dans les jours à venir, Facebook et les autres réseaux sociaux vont devoir fournir certaines garanties aux autorités. Est-il vraiment possible d'effacer définitivement la vidéo de l'attentat ?


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