Vous croyez que le thé est votre allié santé ? Détrompez-vous : son sachet pollue votre corps avec des milliards de microparticules

Certains privilégient le thé au café pour ses bienfaits sur la santé. Mais se servir une tasse de thé, un geste bien-être du quotidien, peut rapidement se transformer en source directe d’ingestion de polluants à cause d’un élément : le sachet. Une étude confirme la libération de millions de nanoplastiques et montre, pour la première, la diffusion de ces particules dans tout notre organisme.

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Crédits : 123RF

Bien que les Français ne soient pas les plus gros consommateurs de thé au monde, on estime que sa consommation atteint près de 250 g par habitant et par an. Les bienfaits de cette boisson infusée sont nombreux – bien qu’ils varient selon le type de thé – : elle est souvent riche en antioxydants, favorise la digestion, renforce le système immunitaire, exerce un effet stimulant… Bref. Boire du thé – sans excès, évidemment – est généralement synonyme de vertu pour la santé.

À condition que vous ne consommiez pas du thé en sachet – certains du moins. Une équipe de chercheurs du département de génétique et de microbiologie de l’Université autonome de Barcelone s’est intéressée à cet emballage désormais banal, mais finalement loin d’être anodin.

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Votre sachet de thé libère des millions de microplastiques : un danger pour la santé

Les microplastiques et nanoplastiques sont aujourd’hui omniprésents au sein de notre environnement. Comme le rappellent nos confrères de Futura, les scientifiques ont finalement établi que nous absorbons ces particules principalement en les respirant et en les ingérant. Sont alors pointés du doigts les emballages alimentaires : ils sont l’une des causes majeures de cette exposition.

L’un des exemples frappants est celui du sachet de thé : pour favoriser une meilleure infusion des arômes, certains industriels privilégient désormais le nylon ou d’autres plastiques pour fabriquer leurs emballages – au détriment du papier. Toutefois, cette décision comprend un revers important : l’eau bouillante favorise également la libération massive de microplastiques et de nanoplastiques.

L’équipe de Barcelone l’a, encore une fois, confirmé. Elle a analysé la réaction de sachets en polymères (nylon-6, polypropylène et cellulose) de thé lors de l’infusion. Le constat est sans appel : ils rejettent des nanoplastiques, des microplastiques et même des structures nonafilamenteuses par millions. Le propylène, par exemple, libère près d’1,2 milliard de particules, d’une taille moyenne de 136,7 nanomètres, par millilitre.

Mais elle ne s’en est pas contentée : elle a poussé la recherche encore plus loin et a fini par démontrer, pour la première fois, que ces particules – qu’elle a colorées pour évaluer les interactions – peuvent être absorbées par nos cellules intestinales et pénétrer jusqu’à leur noyau. Pire, elles peuvent atteindre le système sanguin et ainsi se répandre dans l’ensemble de notre organisme. À l’heure où la présence du plastique se démultiplie dans nos emballages, cette étude met en lumière l’urgence d’approfondir nos connaissances sur les conséquences sur la santé d’une exposition prolongée à ces nano et microplastiques.


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