iPhone : vous ne devinerez jamais le montant ahurissant qu’Apple nous a fait dépenser dans l’App Store
L'App Store est à l'origine de centaines de milliards de dollars US de dépenses chaque année. Une aubaine pour les développeurs qui cherchent à générer de l'argent auprès des possesseurs d'iPhone. Mais quid de la commission perçue par Apple sur les transactions ?

406 milliards de dollars US. C'est le montant généré par les ventes et les facturations de produits et services transitant par l'App Store rien qu'en 2024 aux États-Unis, conclue une étude financée par Apple, et menée par le professeur Andrey Fradkin de la Questrom School of Business de l'Université de Boston et l'économiste Jessica Burley d'Analysis Group.
Il convient toutefois de noter que ce nombre impressionnant ne comprend pas que les achats d'applications et les transactions au sein des applications. Il englobe absolument tous les revenus générés par l'écosystème, incluant donc les commandes Uber Eats, les réservations de VTC, ou encore les revenus publicitaires. La plupart de ces 406 milliards de dollars US ne sont donc pas soumis à la fameuse commission prélevée par Apple, car ils concernent des activités qui n'y sont pas soumises. “Pour plus de 90 % des facturations et des ventes générées par l'App Store, les développeurs n'ont versé aucune commission à Apple”, précise d'ailleurs l'entreprise.
Les propriétaires d'iPhone dépensent à tout-va
Apple perçoit une commission sur la vente de biens et services numériques : appli payante, abonnement à une plateforme de streaming, achats intégrés dans une application ou un jeu… Celle-ci s'élève à 30 % pour les applications les plus populaires et à 15 % pour les plus petites. C'est pourquoi les éditeurs veulent l'éviter en contournant le système de paiement de l'App Store. Epic Games a d'ailleurs obtenu une importante victoire judiciaire à ce sujet récemment. Pour la vente de biens et services (achat d'un produit sur Amazon, livraison d'un repas…) ou pour la publicité, cette taxe n'est pas appliquée.
“Au cours des cinq dernières années, la taille de l'écosystème de l'App Store a presque triplé, passant de 142 milliards de dollars en 2019 à 406 milliards de dollars l'an dernier, et les revenus des développeurs basés aux États-Unis ont également plus que doublé. Les petits développeurs, en particulier, ont enregistré des résultats exceptionnels, leurs revenus ayant augmenté de 76 % entre 2021 et 2024”, annonce Apple, qui s'appuie sur les résultats de l'étude.
Rappelons que la part de marché de l'iPhone aux États-Unis est bien plus élevée que dans le reste du monde. Outre-Atlantique, plus d'un smartphone vendu est frappé du logo à la pomme en son dos. Les utilisateurs d'iPhone ont aussi un profil plus aisé et sont plus susceptibles de dépenser de l'argent sur leur mobile, que ce soit en achat d'applications payantes, en microtransactions dans les jeux, ou pour des produits et services. C'est d'ailleurs pourquoi iOS et l'App Store sont souvent la priorité des développeurs : ils savent qu'il est plus aisé de monétiser leur plateforme auprès des consommateurs Apple que de ceux sur Android.
Des tendances de consommation se dessinent
En communiquant de telles performances, Apple cherche clairement à rappeler qu'il n'existe pas meilleur écosystème que le sien pour faire gagner de l'argent aux développeurs d'applications. La firme ne manque d'ailleurs pas de souligner qu'elle continue de travailler pour faciliter la distribution et la visibilité des applications et tease de nouvelles fonctionnalités pour personnaliser sa page produit.

Sur les 406 milliards de dollars US générés sur l'App Store l'année dernière, 277 milliards proviennent de la facturation et de ventes de biens et services physiques, 75 milliards de dollars de la publicité intégrée et 53 milliards de dollars de biens et services numériques. “Parmi les principaux moteurs, on compte la croissance de la livraison de repas et d'épicerie, du divertissement et des applications d'entreprise”, note le rapport.
“Depuis 2019, les dépenses en biens et services physiques ont plus que triplé, tandis que les dépenses en biens et services numériques et la publicité intégrée aux applications ont plus que doublé”, apprend-on. Les dépenses en voyages et en commandes de repas en livraison ou à emporter ont dépassé celles des VTC, observe-t-on. Les applications relatives à la productivité, à l'éducation et aux affaires ont aussi connu une belle croissance. Mais c'est encore la catégorie des jeux qui enregistrent les revenus les plus élevés sur la période.

