Le streaming menace de tuer les vinyles et les CD une 2e fois, mais il y a une bonne nouvelle

Entre les CDs qui prennent la poussière et les playlists Spotify qui règnent en maître, les formats physiques semblent condamnés… Pourtant, le vinyle résiste. Et si leur déclin cachait une aubaine pour les mélomanes ?

vinyle baisses ventes
Crédits : 123RF

Avec l’essor des plateformes comme Spotify ou Apple Music, les CDs et vinyles semblaient avoir tiré leur révérence. Pourtant, malgré un marché français dominé à 76 % par le streaming, selon Statista, les ventes de vinyles aux États-Unis grimpent depuis 18 ans. Preuve que le support analogique n’a pas dit son dernier mot… même si l’ombre du déclin plane à nouveau.

Selon Statista, moins de 30 % des personnes interrogées dans les grands marchés écoutent encore de la musique via des supports physiques. Les CDs s’entassent dans les caves, tandis que les platines restent branchées pour une niche de passionnés. Mais derrière cette désaffection, le vinyle compose sa propre partition.

Le come-back (relatif) du disque noir

Aux États-Unis, 43,6 millions de vinyles ont été vendus en 2024, contre moins d’un million en 2006. Un rebond spectaculaire, mais qui ne représente que 8 % des revenus de l’industrie musicale, loin derrière le streaming. Surtout, la moitié des acheteurs ne possèdent même pas de platine, selon Luminate. Preuve que le vinyle est souvent un objet de collection, un lien tangible avec les artistes, plutôt qu’un format d’écoute quotidien.

Le Record Store Day, célébré chaque année depuis 2007, symbolise cette résistance. Concerts, éditions limitées, rencontres avec des artistes… L’événement fédère une communauté attachée à l’expérience physique de la musique. Un combat culturel autant que commercial.

Qualité sonore et opportunités

Si le streaming offre une praticité incomparable, les audiophiles rappellent l’avantage des formats analogiques : une richesse sonore préservée, à condition d’investir dans une bonne platine et des disques bien entretenus. À l’inverse, la qualité du numérique reste tributaire des compressions et des équipements utilisés.

Autre bonne nouvelle : le marché de l’occasion devient attractif. Les prix des platines vintage, se stabilisent, voire baissent, rendant l’accès à un son haut de gamme plus abordable. Une aubaine pour ceux qui souhaitent renouer avec le vinyle sans se ruiner.

Reste que les CDs, eux, ne profitent pas de ce sursis. En déclin constant, ils peinent à séduire la nouvelle génération, contrairement aux vinyles qui bénéficient d’un capital cool intact. En somme, les formats physiques ne sont pas morts… mais ils dansent sur un rythme lent. Entre nostalgie, collectionnisme et quête de qualité, le vinyle conserve pour l’instant un public fidèle.


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