5G : Huawei promet de ne pas laisser de backdoors pour les espions chinois

Huawei a une nouvelle fois tenu à nier les accusations dont il fait l'objet. Alors que le Canada envisage de restreindre sa participation à l'avénement de la 5G, le constructeur a promis de ne laisser aucune backdoor pour les espions chinois dans ses équipements.

huawei 5g

Depuis l'arrestation d'un cadre Huawei pour espionnage en Pologne, le géant du smartphone chinois est la cible de nombreuses accusations, venant des Etats-Unis ou de certains pays européens. Les Etats-Unis ont même inculpé Huawei pour vol de technologies. De son coté, le FBI accuse le fabricant d'avoir tenté de subtiliser le secret de fabrication d'un verre protecteur pour smartphone.

Huawei promet de ne pas espionner pour le compte du gouvernement chinois

Suite à ces accusations, et à la publication de mails accablants, l'Union Européenne envisage l'idée de bannir Huawei du développement de la 5G. Même son de cloche du côté du Canada, où Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei, a été arrêtée début décembre 2018. La femme de 46 ans, fille du fondateur de Huawei, est toujours en détention.

Lors d'une conférence de presse à Toronto, Liang Hua, directeur financier par intérim de l'entreprise, a tenté de tordre le coup aux accusations dont Huawei fait l'objet, rapporte Bloomberg. Pour commencer, il a assuré que Huawei n'inclut pas de backdoor (porte dérobée en français), un accès secret permettant de collecter des données sensibles, afin d'aider le gouvernement chinois.

“Nous n'accéderons pas à cette demande” rassure Liang Hua, qui rappelle ensuite qu'Huawei est “une entreprise indépendante” qui “a de bons antécédents en matière de cybersécurité”. Même si la loi chinoise exige que chaque firme coopère avec les services de renseignement nationaux, le responsable rappelle que Huawei n'est pas tenu pour autant à installer des backdoors dans ses équipements. Selon lui, le droit chinois ne contraint pas le constructeur à espionner les pays étrangers pour le compte du gouvernement.

En parallèle, Ken Hu, patron de Huawei, a une nouvelle fois nié les accusations d'espionnage. Dans un entretien avec le Figaro, il a même déconseillé aux européens de  “suivre l'Amérique dans sa guerre contre Huawei!”, estimant que ça pourrait fortement retarder le déploiement de la 5G. Un constat partagé par l'opérateur Deutsche Telekom. Selon le télécom, l'exclusion du fabricant retardait de 2 à 3 années l'arrivée de la 5G.


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