Voitures électriques : la Commission européenne passe à l’action contre les constructeurs chinois

Après les annonces opérées en septembre 2023, la Commission européenne a décidé de passer à l'action. En effet, des enquêteurs ont été chargés d'inspecter les bureaux des principaux constructeurs chinois, à savoir BYD, Geely et SAIC. L'idée étant de déterminer si ces marques bénéficient bel et bien de subventions illégales de la part de Pékin pour maintenir leurs prix bas en Europe.

BYD enquete commission euro
Crédits : BYD

En septembre 2023, la Commission européenne a fait part de ses soupçons concernant d'éventuelles subventions illégales versées par le gouvernement chinois aux principaux constructeurs de voitures électriques du pays. D'après les déclarations d'Ursula Von Der Leyen, ces aides permettraient à BYD, Geely ou SAIC de maintenir leurs prix bas en Europe, et entretiendraient donc une concurrence déloyale vis-à-vis des marques européennes.

Les marchés mondiaux sont aujourd'hui inondés de voitures électriques chinoises bon marché, dont le prix est maintenu artificiellement bas par des subventions publiques massives. L'Europe est ouverte à la concurrence, mais pas au nivellement par le bas”, avait assené à l'époque la Présidente de la Commission européenne. En octobre 2023, nous avons appris que les soupçons de la Commission étaient en partie confirmés, notamment après la découverte de traces de transferts de fonds de crédits accordés aux constructeurs chinois par Pékin.

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La Commission passe à l'action contre les constructeurs chinois

Or et comme le révèlent nos confrères de Reuters, l'Europe a décidé de passer à l'action.  En effet, des enquêteurs de la Commission européenne vont être envoyés en Chine pour inspecter les bureaux de plusieurs constructeurs chinois dans les semaines à venir.

Selon les éléments dénichés lors ces investigations, l'Europe déterminera s'il convient d'imposer ou non des droits de douane importants aux marques chinoises de voitures électriques. Les enquêteurs doivent notamment visiter les installations de BYD, de Geely (la maison-mère de Volvo) et SAIC. En revanche et d'après les sources citées par l'agence de presse, les sites de production chinois de constructeurs européens ou américains, comme Tesla, Renault ou BMW, ne sont pas concernés.

Ces visites auront lieu entre janvier et février 2024 d'après les dires de Olof Gill, porte-parole de la Commission européenne. Toujours selon le cadre, les constructeurs visés ont d'ores et déjà répondu aux questionnaires soumis par la Commission. Ces contrôles auront pour but de constater sur le terrain si les informations partagées par BYD, SAIC et Geely collent effectivement à la réalité.


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