Test Sony Bravia 3 : une version économique et fonctionnelle de la Bravia 5
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Lancé en même temps que la Bravia 8 II, la Bravia 3 de Sony est une télévision abordable. Vendue sous la barre des 1000 euros pour ses quatre premières tailles, dont le modèle 65 pouces, la Bravia 3 se targue d’être aussi complète que sa grande soeur, la Bravia 5. Mais peut-on être aussi complet tout en étant bien moins cher, surtout chez Sony ? Réponse dans ce test complet.
Créer un produit « entrée de gamme » n’est pas facile. C’est un exercice d’équilibriste complexe avec trois contraintes souvent contradictoires. Il y a l’enjeu économique : le produit doit rester accessible au plus grand nombre et ne pas dépasser une barrière psychologique. Il y a l’enjeu technologique : le produit doit être fonctionnel et offrir une expérience complète, même si elle n’est pas toujours « premium ». Et il y a un enjeu plus délicat : il doit correspondre à l’image de marque de son fabricant.
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L’histoire récente de Sony est intimement liée à cette problématique. En choisissant de concentrer son effort sur le haut de gamme, que ce en téléphonie, en photo ou en audiovisuel, la firme japonaise devient plus exclusive. Et donc moins abordable. A l'image de l'exubérante Bravia 8 II. Pourtant, la marque continue de proposer des produits plus simples, plus « volumiques ». Le Xperia 10 VII, sorti en septembre 2025. Les écouteurs WF-C710N. Et récemment les Bravia 3 et Bravia 5, la dernière ayant fait l’objet d’un test complet dans nos colonnes.
La Bravia 3, officialisée au printemps dernier en remplacement de la vieillissante X75WL, est le modèle plus économique du catalogue récent de Sony. La promesse : offrir au plus grand nombre toute l’expérience « Sony ». Mais compte tenu de la grande différence de prix avec la Bravia 5, quelles concessions ont du être faites pour faire des économies ? L’expérience en pâtit-elle ? Réponse dans ce test complet.
Prix et date de disponibilité
A son lancement, le prix public conseillé de la Bravia 3 démarre à 699 euros et monte jusqu’à 2499 euros, en passant par 1299 euros pour la taille reine, 65 pouces (notre modèle de test). Ces tarifs sont assez proches de ceux de la Bravia X75WL à son lancement (en 2023) avec quelques retouches à la hausse ou à la baisse selon les tailles (plus 100 euros pour la 65 pouces et moins 100 euros pour la 55 pouces, par exemple).
En septembre, une réévaluation des prix a été faites : ils ont tous perdus entre 100 euros (pour les trois premières tailles) et 700 euros (pour le modèle 85 pouces) sur le site officiel de Sony. Quatre tailles sont vendues aujourd’hui sous la barre des 1000 euros, dont la 65 pouces.
La télévision se décline en six tailles, de 43 pouces à 85 pouces, en passant par 50 pouces, 55 pouces, 65 pouces et 75 pouces. C’est une taille de plus que la Bravia X75WL qui s’arrêtait à 75 pouces. La Bravia 3 est la seule télévision lancée en 2025 par Sony qui propose des tailles inférieures à 55 pouces.
En comparaison de la Bravia 5, dont chaque taille est vendue plus de 1000 euros aujourd’hui (et ce malgré une baisse de prix à la rentrée), la Bravia 3 est évidemment moins onéreuse. Plusieurs centaines d’euros séparent les deux modèles (500 euros sur la 65 pouces, par exemple). Chez les concurrents, vous retrouvez pratiquement au même prix la C79K de TCL (petite soeur de la C89K), la U8Q de HiSense, les QN77F et QN83F de Samsung, la QNED93A chez LG, la W85BEZ de Panasonic ou encore la MLED910 Ambilight chez Philips.
La Bravia 3 est livrée, comme toujours chez Sony, avec deux télécommandes que nous verrons d’ici quelques lignes, ainsi qu’avec un câble dont l’extrémité branchée à la télévision est coudée. C’est une riche idée. Des piles pour alimenter les télécommandes sont également livrées.
Design, connectique et télécommande
Démarrons ce test en faisant le tour du propriétaire. La Bravia 3 reprend dans l’ensemble le design de la Bravia 5. La dalle est entouré d’un cadre en polycarbonate. Ici, Sony ne tente pas de cacher la nature du matériau : si la Bravia 5 profite d’une finition « métal brossé », la Bravia 3 adopte un cadre noir brillant qui ne laisse aucun doute. Ce cadre mesure 6 mm sur les tranches latérales et sur la supérieure supérieure. Il mesure 20 mm sur la tranche inférieure qui héberge certains capteurs, comme le capteur infrarouge pour la télécommande, le micro pour les commandes vocales et le capteur de luminosité ambiante.
A l’arrière, l’habillage est bombé : la télévision est plus épaisse au centre que sur les bords et plus fine en haut qu’en bas. Elle mesure entre 2 cm et 7 cm d’épaisseur selon les endroits, ce qui est assez modéré pour une télévision à moins de 1000 euros. Remarquez la grande grille d’aération qui court sur toute la largeur de la partie haute du coffrage, ainsi qu’une petite ouverture pour l’entrée d’air. A gauche se trouve l’emplacement pour le câble d’alimentation coudé et, à l’opposé, entre les deux aérations, le port CI+.
Encore plus à droite, vous retrouvez toutes les connexions pour brancher vos périphériques et les antennes. Notez parmi ces périphériques l’absence de port HDMI 2.1. C’est l’une des concessions à faire qui n’aura de conséquence que pour les joueurs assidus. Voici la liste complète des connectiques de la Bravia 3 (de droite à gauche sur la photo) :
- Deux ports USB-A dont un compatible USB 3
- Une sortie audio optique
- Quatre ports HDMI compatible HDCP 2.3, dont un compatible eARC
- Un port Ethernet
- Un port coaxial pour l’antenne satellite
- Un port coaxial pour l’antenne râteau (TNT)
Sur la tranche inférieure, il y a plusieurs détails importants. D’abord, les deux haut-parleurs dont nous reparlerons dans la partie dédiée à l’audio. Notez les deux évents qui les flanquent pour une meilleure circulation d’air. Au centre de la tranche, deux boutons matériels. Le premier allume et contrôle la télévision si la télécommande ne fonctionne plus. Le second active ou désactive le microphone.
Enfin, aux extrémités, on trouve deux emplacements pour les pieds. Ces supports triangulaires. Ils sont en polycarbonate et mesurent 1 cm de large pour 33,2 cm de profondeur. La distance qui les sépare s’élève à 117 cm. Et ils surélèvent la télévision de 7 cm. C’est parfait pour positionner une barre de son sans gêner le capteur infrarouge. Il n’y a qu’un seul écartement et une seule hauteur possible. Mais elle est très pratique. Attention cependant si votre meuble est étroit : la Bravia 3 ne s’y adapte pas.
Finissons ce tour d’horizon avec la télécommande. Elle reprend à l’identique celle que nous avons utilisée avec la Bravia 5, toujours sans rétro-éclairage. Cette télécommande compte une vingtaine de touches, dont six sont dédiés à des services de streaming, quatre populaires et deux appartenant à Sony. La coque de cette télécommande est en plastique noir, mate et recyclé (reconnaissable par ces petites imperfections). Une trappe s’ouvre en dessous pour y loger deux piles LR6, puisque cette télécommande n’est ni solaire, ni rechargeable. En revanche, elle est compatible Bluetooth (fonction qui n’est pas activée par défaut).
Qualité d’image
Entrons maintenant dans le coeur du sujet : l’expérience visuelle. Le Bravia 3 s’appuie sur une dalle très classique, reprise quasiment à l’identique de la Bravia X75WL sortie deux ans plus tôt. Il s’agit d’un écran LCD avec un rétro-éclairage Full LED. La définition est évidemment 4K. Le processeur d’image est le Sony 4K HDR X1, un processeur plus ancien que le XR que vous retrouvez dans la Bravia 5. Notez aussi les bordures autour de l’affichage qui ne sont pas si épaisses pour un modèle LCD : elles mesurent 4 mm.
A l’usage, le comportement visuel de la Bravia 3 est très correct pour cette gamme de prix. Certes, quelques concessions ont été faites. Certains efforts que nous aurions pu attendre ont été abandonnés pour une question de coût, notamment sur le nombre de zones de rétro-éclairage. Nous voyons quelques zones illuminées de l’écran, alors qu’elles devraient être sombres. Nous remarquons une certaine hétérogénéité sur la luminosité, un léger blooming sur les côtés et notre sonde nous indique un gamma fuyant sur des gris un peu sombre.
Selon les modes, la luminosité de la Bravia 3 va osciller entre 300 nits et 450 nits, que ce soit en SDR ou en HDR. Cela parait un peu juste, notamment dans des pièces très éclairées avec des fenêtres positionnées à côté du téléviseur. D’autant que la réflectance n’est pas négligeable. Contrairement à celui des smartphones, le capteur de luminosité intégré à la tranche ne permet de monter la luminosité au-delà d’une certaine limite. Ici, il va davantage agir sur la consommation d’énergie.
Si le processeur X1 n’est pas de première jeunesse, il reste pertinent sur un modèle entrée de gamme. L’upscaling des contenus HD est bon. L’optimisation des images est pertinente. La Bravia 3 est compatible X-Reality Pro, améliorant la netteté et réduisant les flous. Grâce à la technologie Triluminos, les couleurs sont plus vives et le gamut plus large, en comparaison d’un modèle qui en est dépourvu comme le X75WL.
Côté colorimétrie justement, la Bravia 3 propose sept profils en SDR (intense, standard, cinéma, jeu, graphisme, photo et professionnel) et quatre en HDR (jeu, intense, lumineux et sombre). La télévision d’ailleurs est compatible HDR10, HLG et Dolby Vision. Généralement, elle choisit automatiquement le profil le plus adapté selon la source (une console, un lecteur BluRay, le player d’une Box). Mais l’utilisateur a la possibilité d’en changer. Certains de ces modes sont très proches les uns des autres, notamment cinéma, professionnel et HDR lumineux.
La majorité de ces profils affichent un blanc très propre à 6300° environ. Un seul profil est assez froid (mode HDR sombre). Un seul est légèrement au-dessus du blanc parfait (mode Photo). Et les derniers tirent vers le bleu (standard, intense SDR et intense HDR). Le Delta E mesuré oscille entre 2 et 3, que ce soit en HDR ou SDR, et la température moyenne des couleurs s’établit, pour les meilleurs profils, autour de 6300° (ce qui est cohérent par rapport à la mesure du blanc). Le taux de contraste atteint 1664/1.
Le taux de rafraichissement natif de la dalle est 50 Hz. Elle peut émuler le 60 Hz, mais elle ne peut monter au-delà. Si vous jouez sur console ou sur PC, la Bravia va proposer un mode jeu assez simple, qui réduit la latence d’affichage (la technologie ALLM est accessible sur les quatre HDMI). Cependant, la Bravia 3 ne convient pas à toutes les typologies de joueurs : il n’y a ici ni VRR ni Freesync ni G-Sync. Il n’y a donc aucune compensation en cas de baisse de framerate, avec ce que cela induit en termes de saccade. La Bravia 3 s’adapte donc bien aux joueurs occasionnels sur console et moins aux joueurs compétitifs.
Qualité audio
Côté son, la Bravia 3 est équipé d’un système stéréo 2.0 très basique. Il y a deux haut-parleurs « X-Balanced » situés dans la tranche inférieure. Le son part vers le bas et est « réfléchi » par le support de la télévision. Remarquez les deux évents « Bass Reflex » qui les flanquent : leur but est de tonifier les basses et d’élargir la scène sonore. Sony annonce une puissance totale de 20 watts pour cette configuration, 10 watts pour chaque haut-parleur. Soit la même puissance que la X75WL.

L’ambiance sonore offerte par ce duo est correcte. Le volume est bon. Les voix sont bien reproduites. Les médiums détaillés et les aigus ne sont pas trop timides. En outre, l’interface intègre quelques outils pour optimiser cette configuration allégée pour privilégier les voix et baisser les bruits environnementaux (pour le sport) ou la bande son (pour les films). Cependant, malgré l’utilisation d’évents Bass Reflex, les basses restent assez faibles. Et la scène sonore est donc réduite, n’offrant pas une bonne immersion.

En audio, la Bravia 3 n’a pas que des défauts. Elle peut compter sur un bon atout : sa compatibilité avec les formats Dolby Atmos et DTS X, ce dernier étant une nouveauté par rapport à la Bravia X75WL. Branchez donc sur son (seul) port HDMI eARC un système audio un peu nerveux, et vous allez considérablement améliorer l’expérience. Attention, il n’y a pas de synchronisation entre les haut-parleurs internes et un périphérique audio externe, cette technologie étant réservée aux Bravia haut de gamme.
Interface, interactivité et consommation
L’interface de la Bravia 3 est, sans surprise, Google TV. La version présente ici est basée sur Android 12, une mouture assez récente avec les publicités et les recommandations habituelles. On y retrouve un accès au Play Store, la recherche universelle pour trouver le contenu idéal, les commandes et les recherches vocales et les menus généraux toujours un peu vieillots.
De nombreuses applications de streaming sont installées par défaut sur la télévision : Netflix, YouTube, Prime Video, Disney+. Nous retrouvons aussi les services audiovisuels de certains opérateurs (Orange notamment) et de certaines chaines hertziennes (TF1+, M6+, France TV). N’oublions pas non plus Crunchyroll et Sony Pictures Core, les deux services de Sony. Certains services présents à l’écran ne sont pas présents physiquement dans la télévision : il s’agit d’un raccourci vers un package d’installation. C’est le cas par exemple de l’application Remote Play.
Cette dernier est l’un des « atouts » du produit : elle permet de jouer à distance à la PlayStation 5 ou la PlayStation 4, légitimant la Bravia 3 son rôle de télévision d’appoint. Et cela fonctionne plutôt bien, même si cela dépend beaucoup de la congestion du réseau local et du jeu. La latence est plutôt faible, même en WiFi. Les conditions pour en profiter sont faciles à remplir : il faut que la manette de jeu (Dualshock ou Dualsense en fonction du modèle de console) soit appairée à la télévision en Bluetooth et il faut avoir un compte PSN. Cela ne fonctionne pas avec une manette Xbox ou une manette PC.
Bien sûr, vous pouvez installer des jeux compatibles Android sur cette télévision, ainsi qu’un émulateur. Théoriquement, la télévision dispose de 16 Go de stockage interne. Mais la réalité est un peu différente, puisque la grosse moitié de cet espace est monopolisée par Google TV et les applications installées par défaut. Avec 7 Go d’espace au total, il faut faire des concessions (ou utiliser une clé USB 3.0).
Côté connectivité sans fil, la Bravia 3 est complète. Elle est compatible WiFi 6 dual band et Bluetooth 5.3. Elle prend en charge les protocoles Google Cast / Chromecast, Google Home, AirPlay et HomeKit. Vous pouvez donc contrôler la télévision depuis votre iPhone (application Maison) et vous pouvez partager du contenu sans fil depuis un iPhone / iPad / MacBook ou un smartphone (ou une tablette) Android. A l’inverse, vous pouvez aussi contrôler des accessoires connectés depuis la télévision.
Sur le papier, la Bravia 3 n’est pas compatible Bravia Sync, service qui permet de contrôler des appareils externes avec la télécommande. En réalité, il est possible de contrôler d’autres appareils avec la télécommande : barre de son, player d’une box sous Android TV, etc.
La consommation électrique de la Bravia 3 se situe plutôt dans la fourchette haute sur ce segment. Officiellement, la Bravia 3 consomme 93 kW/h pour 1000 heures d’utilisation standard pour le modèle 65 pouces. Cela varie de 46 kW/h à 126 kW/h selon la taille. En mode veille, sa consommation atteint 0,5 W (2 W si les connexions réseau restent actives). En utilisation standard, sans les outils d’économie d’énergie ni le capteur de luminosité, nous avons constaté une consommation de 159 watts en mode cinéma.
Alors, on achète ?
Pour moins de 1000 euros en 65 pouces, la Bravia 3 est un bon deal, notamment pour une télévision d’appoint. Certes, elle ne conviendra pas à tout le monde, à cause de certaines technologies manquantes (nous pensons notamment au VRR pour les joueurs experts sur PC et console). Certes, elle n’a pas tous les atours esthétiques généreux des gammes supérieures. Mais elle fait le job : regarder un film ou une série est agréable, même si cela va nécessiter d’y adjoindre un système audio externe pour palier un son assez monotone. Les joueurs préféreront certainement se tourner vers la Bravia 5 qui profitent de fonctionnalités visuelles et sonores plus modernes.
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Economique et complète, la Bravia 3 de Sony présente un bon rapport qualité-prix, notamment pour ceux qui ne sont pas trop regardant sur les détails (absence de VRR, équipement audio exigüe, télécommande sans rétro-éclairage, absence de HDMI 2.1, etc.). S'adaptant bien à tous les usages, la Bravia 3 suffit largement pour regarder un film en famille ou jouer à un jeu grand public.
- Le prix et le rapport qualité-prix
- La position des pieds, parfaite pour une barre de son
- La bonne gestion des couleurs
- La compatibilité Remote Play avec la PS4 et la PS5
- La complétude fonctionnelle
- La compatibilité Dolby Atmos et DTS X
- Le câble d'alimentation coudé
- L'absence de rétro-éclairage pour la télécommande
- La luminosité moyenne et les reflets assez présents
- L'absence de VRR ou de technologie équivalente
- L'absence de ports HDMI 2.1
- La qualité des deux haut-parleurs, malgré les évents
- La consommation d'énergie un peu élevée






















