Test Realme C55 : petits prix, petites performances

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Un smartphone sous Android 13 en dessous des 200 euros ? Realme frappe fort avec son C55. Digne successeur du C35, sorti il y a un an, ce smartphone cherche à faire de l’ombre sur les Samsung d’entrée de gamme de la série Galaxy A. Y parvient-il ? La réponse dans ce test.

Realme Realme C55 6Go/128Go Noir (Rainy Night) Double SIM RMX3710 Noir
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Les geeks et les médias se concentrent généralement sur les produits haut de gamme. Mais l’essentiel des ventes d’un constructeur (sauf Apple), se réalise sur l’entrée de gamme. C’est justement sur ce segment que se concentre, entre autre, la marque Realme, filiale de la marque Oppo (qui détient également OnePlus, pour rappel). Un positionnement qui se rapproche de celui de Redmi dans le catalogue de Xiaomi. Et ce n'est évidemment pas un hasard…

Avec des compétiteurs comme Xiaomi ou Samsung, Realme fait office de challenger dans le créneau des téléphones d’entrée de gamme. L’argument prix ne suffit plus pour attirer. C’est pourquoi le constructeur chinois doit proposer aussi bien sinon mieux qu’un Samsung Galaxy A14 5G ou un Redmi 12. Voilà qui n'est pas aisé. C'est pourtant l'objectif du Realme C55. Que donne donc ce successeur du Realme C35 sorti en 2022 ? Réponse dans ce test complet.

Fiche technique du Realme C55

Realme C55
EcranÉcran FHD+ 90 Hz de 17,07 cm (6,72")
Luminosité maximale : 680 nits
ProcesseurMediaTek Helio G88
Processeur : octa-core, 12 nm, jusqu’à 2 GHz
Processeur graphique : ARM Mali-G52
RAM6 Go/8 Go LPDDR4X
StockageROM : 128 Go ou 256 Go
Mémoire externe extensible jusqu’à 1 To
BatterieBatterie puissante de 5 000 mAh (type)
Charge SuperVOOC 33 W
PhotoAppareil photo principal de 64 MP
SelfieAppareil photo Selfie I.A. de 8 MP
Biométrie
Certification pour la résistance à l'eau
OSAndroid 13 + realme UI 4.0
Réseau4G + 5G
WiFi
Bluetooth 5.2
microSDoui
Dimensions165,6 x 75,9 x 7,89 mm
Poids189,5 g

Prix et disponibilité

En France, le Realme C55 est déjà disponible sur le site du constructeur chinois, mais également chez les opérateurs et détaillants au prix public de 219,99 euros pour la version avec 6 Go de mémoire vive et 128 Go de mémoire de stockage. On pourra toutefois le trouver beaucoup moins cher sur internet, sous la barre des 200 euros. Sur ce créneau, la concurrence est coriace. On trouve par exemple la version 4G du Samsung Galaxy A14. Mais la 5G est-elle nécessaire sur un tel produit ? Pas vraiment. Une version plus généreuse, avec 8 Go de RAM et 256 Go de stockage, est également proposée. Elle est vendue sous la barre des 250 euros.

Le Realme C55 est disponible pour le marché français en « pluie en plein soleil » (jaune) ou « nuit pluvieuse (noir).  Ce téléphone est vendu avec un câble USB-C de 93 cm avec un chargeur rapide SuperVooc 33 W. Realme s’est retiré du marché allemand, suite aux problèmes d'Oppo avec Nokia. La marque compte bien exploiter le C55 pour densifier ses ventes dans d’autres pays européens, comme la France.

Design

On a tendance à critiquer les Realme pour leur manque de personnalité, leur look insipide. Le C55 ouvre une nouvelle voie. Certes le plus flagrant n’est pas sur son recto, mais bien sur son verso. Pour un téléphone à moins de 250 euros, Realme a réduit au maximum les dépenses. Il n'y a pas de matériaux chers comme le verre ou le métal, juste du plastique. Mais sur notre modèle de test (noir), le rendu est surprenant. Le dos est en plastique noir mat, très légèrement satiné, avec de légères stries pour qu’il ressemble à du bois.

Dans le coin supérieur gauche du dos, deux capteurs caméra circulaires se font face. Ils sont massifs (2 mm de hauteur), de même taille (2,2 cm de diamètre) et sertis d’un cercle chromé. L’achat d’une coque est plus que recommandé pour éviter que le bloc photo se raye. Realme se contente d’un module principal (en haut) et d’un module dédié à créer la profondeur en mode portrait. Le flash est situé entre les deux modules, à la verticale.

Pour les flancs, pas d’onéreux métaux non plus, mais un plastique avec un léger grain, teinté de la même couleur que le dos. Grâce à cette texture, on pourrait presque croire à du métal. Mais l'absence de séparations pour les antennes confirment la nature des tranches. Les arêtes cotés verso sont carrés alors que celles autour de l’écran sont légèrement arrondis. Belle finition. Ca ne fait pas “plastoc” comme beaucoup de téléphones d’entrée de gamme. Le tiroir de carte SIM est dissimulé en haut de la tranche gauche. Et ce n’est pas un simple tiroir SIM : c’est un double tiroir hybride. Le premier emplacement accepte une carte nano SIM seulement et le second est compatible nanoSIM et microSD.

Le flanc droit est classique. En partant du haut de la tranche, on trouve d'abord le bouton de volume, puis le bouton ON/OFF. D’ailleurs, ce dernier cache un scanner d’empreinte digitale. Il affleure juste du châssis. Sur la tranche supérieure, rien à signaler. N’espérez donc pas un son puissant venant d’un haut-parleur au sommet de l’appareil. Le microphone est à peine perceptible. Seule une minuscule fente entre le verre de protection et le bord laisse deviner l’ouïe du micro. Sur la tranche inférieure, on trouve une prise jack 3,5 mm (comme fréquemment sur les téléphones d’entrée de gamme), l’orifice du microphone bas, le port USB-C et l’ouïe du haut-parleur. De manière générale, le Realme C55 tient bien en main, même si on possède de petites mains.

Écran

Pour un téléphone dont le prix démarre à moins de 220 euros, l’écran tient la route. Certes, l’espace entre écran et bords est important (>2mm), mais on s’en accommode pour son tarif. Evidemment, la dalle n’est pas AMOLED, mais de technologie LCD IPS. On perçoit une légère tendance à arborer des blancs bavant sur le rosé.

Avec son SoC plus puissant qu’auparavant (voir la partie Performances de ce test), l’affichage peut désormais assurer une définition Full HD+ (1080 x 2400 pixels) avec un rafraichissement maximal de 90 Hz. C’est plus confortable pour les yeux quand on joue, mais ça reste loin des 120 Hz d’un vieux Poco F4 par exemple. Si on le compare à son plus proche concurrent, le Samsung A14 5G, l’écran du Realme C55 est très légèrement plus grand (+ 0,12 pouce). Cependant, leur définition étant identique, la résolution est supérieure sur le Galaxy A14 5G (405 pixels) par rapport au Realme C55 (393 pixels par pouce). L’encoche (en goutte d’eau) du Samsung est également moins discrète.

Par défaut, l’écran est calibré en mode « couleur vive » avec une saturation de toute la palette chromatique. Toutefois, on peut basculer en « couleurs naturelles » pour bénéficier de couleurs plus authentiques. A ce niveau, les options sont plus minces que sur des smartphones plus haut de gamme. Cependant, en allant dans la rubrique « confort des yeux », on découvre davantage de paramètres. Généralement, l’utilisateur se contente d’activer ce mode pour réduire la lumière bleue. Ici (comme sur le OnePlus 11), l’utilisateur peut définir un horaire d’activation automatique, mais aussi régler la température moyenne des couleurs (plus chaud ou plus froide). Pour un contraste maximal, en économisant aussi les ressources machine, on peut également activer le mode « noir et blanc ». Intéressant pour la bureautique et lecture sur écran.

Interface et connectivité

Le Realme C55 tourne par défaut sur Android 13. Le constructeur a également implémenté son interface maison : Realme UI 4.0. Realme UI 4 ressemble beaucoup (trop ?) à OxygenOS 13, disponible chez les cousins de OnePlus. Ce n’est pas une coïncidence bien évidemment, puisqu'une harmonisation avec OxygenOS et ColorOS a démarré. Pour les habitués des OnePlus, le passage sur un Realme C55 est quasiment transparent. L’interface est claire avec plusieurs paramétrages.

Quand on se penche sur la partie connectivité, on remarque que le Realme C55 bénéficie désormais du Bluetooth 5.2. et du WiFi 5. Ce n’est pas le summum des technologies mais cela devrait suffire à la majorité des utilisateurs.

Realme explique que son C55 est le premier smartphone sous Android à bénéficier d’une « dynamic island ». Dans les faits, c’est un ilot plus minimaliste. Rien à voir avec ce que l’on trouve chez Apple, puisqu'il s'agit évidemment d'une référence à l'iPhone 14 Pro Max. La version Realme se contente d’afficher la charge quand on branche le téléphone à un chargeur. Dommage, le constructeur chinois avait l’opportunité de se distinguer de ses concurrents.

Performances

Côté plate-forme, sur un téléphone de cette gamme, on ne s’attend pas à une vélocité extraordinaire…. Et le Realme C55 ne nous surprend pas. En usage commun, le téléchargement d’applications prend un certain temps. La mise à jour d’une flopée d’apps n’est pas une sinécure. Le Realme C55 avait même du mal à terminer certains benchmarks, allant même jusqu'à planter. Geekbench ML, par exemple. Quel que soit le test engagé, le téléphone souffre. Notez que nous n’avons pas constaté de différences entre le mode par défaut et le mode Performance avec Antutu. Dommage.

Pour propulser son C55, Realme a opté pour un MediaTek G88. C’est un SoC sorti il y a plus de deux ans… Par rapport au C35, on reste toujours sur un octo-core (6 Cortex A55 @1,8 GHz et 2 Cortex A75 @2GHz) gravé en 12nm. Si la partie CPU n'a pas évoluée par rapport au SoC du C35, la partie graphique a été améliorée. On passe ainsi d’un Mali-G57 MP1, cadencé à 750 MHz et épaulé par 4 Go de mémoire, à un Mali-G52 MC2, cadencé à 1000 MHz et accompagné par 6 Go.

Hormis les benchmarks, le Realme C55 n’est pas si mauvais en jeu vidéo. Cependant, sur cette usage, il vaut mieux acquérir un Poco pour quelques euros de plus par exemple. Un signe qui ne trompe pas : le jeu Genshin Impact se positionne par défaut sur les graphismes « très faibles ». Toutefois, on peut opter pour le mode « Faible » sans problème, voire même moyen. Le SoC monte alors à 43°C environ. Même le « vieux » Snapdragon 695 de Qualcomm (sorti en novembre 2021) que vous retrouvez dans le Samsung A23 5G est beaucoup plus rapide et performant que le MediaTek G88, quel que soit le benchmark utilisé.

Audio

Avec un seul et unique haut-parleur sur la tranche inférieure du smartphone, nous avions quelques préjugés sur la qualité sonore du Realme C55. Et en pratique… ils se sont confirmés. Le son manque clairement d’ampleur. Les médiums se détachent, mais les aigus et graves sont presque inaudibles à 50% de volume. A 200% (volume autorisé par le smartphone), le son sature dans les aigus et médiums. Les graves demeurent inconnus au bataillon. Une expérience assez désagréable.

Nous avons déjà mentionné que le Realme C55 est pourvu d’une prise jack 3,5 mm pour brancher un casque audio. Sa présence est confortable, mais pas surprenante sur un téléphone d’entrée de gamme. Le mieux est probablement d’utiliser une enceinte ou casque/écouteurs Bluetooth. Avec le support du Bluetooth 5.2, on peut obtenir un son avec un taux d’échantillonnage élevé.

Malgré son positionnement d’entrée de gamme, le Realme C55 supporte plusieurs codecs audio qualitatifs, dont ceux de la famille Qualcomm (aptX, aptX TWS+, aptX Adaptative, aptx HD). On a donc droit à du son haute définition et même la prise en charge du LDAC. C'est appréciable si vous avez un équipement compatible.

Batterie et charge

Le constructeur a équipé le Realme C55 d’un accumulateur de 5000 mAh. C’est un accumulateur de belle capacité, mais la génération précédente affichait déjà les mêmes caractéristiques. Avec un SoC assez économe en énergie sous le capot et un écran classique, on espérait une autonomie impressionnante. Malheureusement, ce n'est pas le cas et on est un peu déçu. Certes 15h23 d’autonomie sur Work 3, à simuler des travaux bureautiques courants, est une prestation correcte. Toutefois, c’est pratiquement la même durée que le Realme 9 4G, équipé d’un Snapdragon 680. Android confirme cette estimation de 2 jours à temps plein en annonçant que la batterie fonctionne 1 jour 23 heures et 25 minutes. En activant le mode économie d’énergie, on arriverait même à 2 jours 1 heure et 55 minutes.

Android confirme cette estimation de 2 jours à temps plein en annonçant que la batterie fonctionne 1 jour 23 heures et 25 minutes. En activant le mode économie d’énergie, on arriverait même à 2 jours 1 heure et 55 minutes. D’autres paramétrages permettent également de grappiller quelques milliampères ou au contraire de débrider le smartphone à sa pleine puissance. Faute de dominer par la puissance, la gestion de l’énergie a été mieux réfléchie qu’ailleurs. Il existe en effet de nombreuses cases à cocher pour réduire la luminosité, réduire les performances (hors mode économie d’énergie), etc.

Pour recharger sa batterie, Realme inclus un câble de USB-A vers USB-C, ainsi qu’un chargeur 33 W. Oppo maitrise la charge ultra rapide (avec des puissances pouvant passer au-dessus des 100 W), mais il la réserve à ses modèles haut de gamme. Il faut donc se contenter ici d'une charge moyennement rapide. Par comparaison, le « vieux » Galaxy A23 5G, avec une batterie de même capacité, se charge aussi rapidement quand vous utilisez un chargeur Samsung de 25 W.

Charge avec chargeur 33W (fourni) :

  • 0 mn : 0%
  • 5 mn : 10%
  • 10 mn : 19%
  • 20 mn : 35%
  • 30 mn : 50%
  • 40 mn : 65%
  • 50 mn : 80%
  • 60 mn : 92%
  • 70 mn : 100%

Photo et vidéo

Le Realme C55 est équipé de trois capteurs. Voici la configuration exacte :

  • principal : capteur Omnivision OV64B, 1/2 de pouce, défintion 64 mégapixels
  • calcul des profondeur : capteur Galaxycore GC02M1, 1/5  de pouce, définition 2 mégapixels
  • selfie : capteur 8 mégapixels, f/2.0

Une première remarque saute aux yeux. Realme a supprimé un capteur, par rapport au C35. Adieu le capteur ultra grand angle, si pratique pour les paysages, photos de groupes ou architecture. Le Realme C55 a donc un œil de moins que le Galaxy A14 5G. Le constructeur chinois essaye de noyer le poisson en augmentant la définition de son capteur principal en passant de 50 mégapixels à 64 mégapixels, comme le Realme GT Master. C’est vain.

A première vue, le capteur principal réalise de bons clichés en pleine lumière. Quand on le compare avec un modeste Poco F5, la différence saute aux yeux : les clichés du Realme C55 pâtissent d'une sorte de filtre jaune. Dans nos clichés, le ciel présente une légère déssaturation, le bleu tirant vers le jaune. Il faudra donc les retoucher avec un logiciel externe pour avoir des couleurs authentiques. En termes de mise au point, c’est satisfaisant en dessous de 2x, mais au-delà ; le lissage est trop prononcé.

Nous n’avons pas encore testé le Samsung A14 5G, mais ses composants caméra ressemblent énormément à ceux du Samsung A23 5G. En comparant, les clichés entre Realme C55 et Samsung A23 5G, on valide que la qualité d’un capteur ne se résume pas à sa définition. Le Realme C55 possède un capteur principal 64 mégapixels contre 50 Mp sur le Samsung A14 5G (et A23 5G donc). Cependant, le capteur des sud-coréens est plus lumineux (f/2.2 contre f/2,4) et le traitement numérique bien supérieur que sur notre smartphone chinois de test.

Ce diagnostic était déjà visible sur des photos de jour, à l’ombre ou en plein soleil. Les lacunes du Realme C55 explosent dans les clichés de nuit. Même avec le mode nocturne, les images sont très sombres, les détails presque inexistants. En l’absence de stabilisation mécanique ou même numérique, les clichés en 5x et au-delà sont flous. Pour moins de 250 euros, Samsung fait beaucoup mieux avec l’entrée de gamme de la série A (A14 5G) ou un « vieux » Galaxy A23 G5.

Pour les selfies, le capteur frontal n’a pas changé par rapport à celui du C35 : il s'agit toujours d'un modèle 8 mégapixels. Le capteur du Galaxy A14 5G est aussi lumineux, mais il est aussi plus détaillé (13 mégapixels). Sur la partie vidéo, on note que la définition plafonne toujours au Full HD (1920×1080), comme le C35, mais la fréquence d’enregistrement monte maintenant à 60 images par seconde.

Note finale du test : Realme C55

Extérieurement, le Realme C55 dame le pion à beaucoup de téléphones entrée et même moyenne gamme. Mais, l’intérieur est moins reluisant. Le SoC est certes plus puissant que celui de son prédécesseur, mais ce n’est vraiment pas un foudre de guerre. Cette manque de vigueur est compensée par une belle autonomie et quelques raffinements logiciels supplémentaires pour l’augmenter. Pour les photographes en herbes, on trouvera mieux ailleurs, notamment chez Samsung qui propose un capteur panoramique, même sur ces modèles les plus abordables. Ses capacités en IA étant faible, le traitement numérique n’est vraiment pas à la hauteur.


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