Test Nothing Phone 2a : vous n’avez rien à y perdre, surtout à ce prix

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Les Nothing Phone (1) et Phone (2) vous ont tapé dans l’œil ? Vous adorez notamment le système Glyph, mais votre budget ne vous permet pas de dépenser autant pour un téléphone ? Alors le Phone (2a) est peut-être le smartphone fait pour vous. Pour moins de 350 euros, la marque anglaise a de sérieux atouts pour convaincre face à la concurrence coréenne et surtout chinoise. Revue de détails d’un smartphone original et malin.

Jusqu’à présent, Nothing était concentré sur le segment des téléphones de plus de 500 euros, entre le milieu et le haut de gamme. Avec le Phone (2a), le constructeur anglais chasse sur les plates-bandes très concurrentielles des fabricants chinois tels que Xiaomi et Honor. La jeune marque a-t-elle les reins assez solides pour proposer aussi bien que les autres marques pour moins de 350 euros ?

Lire aussi – Test Poco C65 : simple, basique… mais très économique

Moins de deux ans après Phone (1) et moins d’un an après le très ambitieux Phone (2), Nothing revient avec un nouveau smartphone. Cette fois, il ne monte pas en gamme. Au contraire, il propose un téléphone accessible au plus grand nombre. Ce trublion de la mobilité reprend les bonnes recettes qui ont fait son succès, originalité et valeur ajoutée, pour fournir au consommateur un smartphone polyvalent à défaut d’être étonné. Pari réussi ? Réponse dans ce test complet.

Fiche technique

Nothing Phone (2a)
Ecran6,7"
AMOLED
120 Hz
2412 x 1084 pixels
20:9 ratio
Gorilla Glass 5
ChipsetMediaTek Dimensity 7200 Pro
OSAndroid 14 + Nothing OS 2.5
RAM8/ 12 Go
Stockage128/256 Go
Capteur principalPrincipal : 50 Mp, f/1.88
Ultra grand angle : 50 Mp, f/2.2
Capteur selfie32 MP, f/2.2
Batterie5000 mAh
Recharge 45W
5GOui
Poids190 grammes
Dimensions162 x 76 x 8,5 mm
Résistance à l'eauIP54

Prix et disponibilité

Le Nothing Phone (2a) est d’ores et déjà en vente dans deux configurations. La première est vendue 349 euros et intègre 8 Go de mémoire vive avec 128 Go de stockage. La seconde est commercialisée au prix public conseillé de 399 euros et comporte 12 Go RAM pour 256 Go d’espace mémoire. Deux coloris, noir ou blanc, sont proposés. On le trouve aussi bien en vente sur le site officiel de Nothing que chez les détaillants habituels ou les opérateurs mobiles.

Sur ce segment des téléphones à 350 euros, il n’y a pas foule. Nothing a bien choisi le créneau. On trouve juste le Redmi Note 13 Pro+ 5G qui dispose certes de plus de stockage, mais aussi d’un module photo moins intéressant. La référence des téléphones moyenne gamme, le Samsung Galaxy A54 5G, est plus proche des 500 euros que des 350 euros. Il n'est donc pas un réel concurrent.

C’est donc le Galaxy A34 5G qui pourrait rivaliser avec ce Nothing Phone (2a) au niveau tarifaire dans le catalogue de Samsung. Mais il fait pale figure en comparaison de la fiche technique du smartphone anglais. Définition de l’écran, mémoire vive, équipement photo, SoC… Nothing est meilleur partout. En fait, c’est plutôt le Poco X6 Pro qui se montre le plus redoutable avec un tarif équivalent, mais une motorisation légèrement plus puissante et un écran de meilleure résolution.

Design

Dans la jungle des smartphones, impossible de distinguer un appareil d’un autre de face. De dos, les différences ne sont généralement pas flagrantes, seul un œil aguerri réussit à identifier qui est qui. En 2022, Nothing avait rebattu les cartes avec un le design du Phone (1), aussi original que segmentant. Avec un look cyberpunk, ce téléphone affirmait son identité singulière. Sur le recto, rien d’extraordinaire, mais sur le verso, le dos transparent soulignait à la fois la dissipation thermique, les différents modules électroniques et le système Glyph.

Pour son téléphone plus accessible, Nothing a gardé le même esprit. Le dos est transparent et exhibe des vis apparentes, des pièces électroniques, des lignes droites et courbes. On distingue toujours le câble d'alimentation qui serpente le long de l’appareil. Le module caméra est placé au centre de la partie supérieure du Phone (2a) de telle sorte que les deux capteurs ressemblent à deux yeux robotiques.

Le fabricant a toutefois procédé à quelques concessions pour réduire le cout de fabrication de ce téléphone. Ainsi, le dos n’est plus en verre, mais en plastique. Donc attention aux rayures, notamment avec les clés dans les poches. De plus, le cerclage n’est plus métallique, mais en plastique lui aussi. Sur la tranche supérieure, on distingue le trou d’épingle pour le microphone. Sur la tranche inférieure, à gauche du port USB type-C le logement pour les deux cartes nanoSIM. On remarquera l’absence d’une prise jack 3.5.

Écran

Pour un téléphone à moins de 350 euros pour son lancement, on s’attend à ce que le constructeur fasse de grosses concessions sur les composants, notamment sur le cher écran. Raté. Quand on ne regarde que sa taille ou sa définition, on pourrait facilement croire que c’est le même écran qu’un Phone (2), commercialisé 300 euros de plus à sa sortie. En d’autres termes, le Phone (2a) possède un bel écran AMOLED de 6,7 pouces avec une définition de 1084 x 2412 pixels, soit une résolution de 395 pixels.

Même le taux de rafraichissement maximal de l’écran du Phone (2a) est identique à celui du Phone (2). Mais le diable se cache dans les détails. En examinant plus scrupuleusement, on s’aperçoit que les écrans sont semblables, mais pas identiques. Le modèle plus premium de Nothing embarque une dalle LTPO alors que le Phone (2a) se contente d’une dalle ordinaire. Ainsi, le Phone (2a) pourra certes faire varier le taux de rafraichissement, mais seulement entre 30 et 120 Hz selon des paliers précis. La consommation électrique sera donc légèrement plus élevée qu’avec une dalle LTPO.

Dans Nothing OS, le menu d’affichage permet de modifier ce taux de rafraîchissement. Par défaut, il est réglé sur « dynamique » avec une fréquence variant donc entre 60 et 120 Hz. Pour profiter du rafraichissement maximal, notamment pour la fluidité de certains jeux, on préfèrera le mode « élevé », bloqué à 120 Hz. Pour un usage ordinaire de messagerie, web, photo et vidéo, le mode standard limité à 60 images par seconde est suffisant. Il améliorera sensiblement l’autonomie.

Technologie OLED oblige, les couleurs sont saisissantes avec des noirs profonds, des blancs lumineux avec du dégradé maitrisé. La dalle est d’ailleurs certifiée HDR10+, sans Dolby Vision. Ainsi les vidéos d’Amazon Prime Video, Google Play film et TV ou YouTube seront reproduites avec un maximum de nuances dans les hautes et basses lumières. En termes de luminosité justement, le premium Phone (2) montait au maximum à 1600 nits en pointe quand ce Phone (2a) se contente de 1300 nits. C’est déjà très bien. A l'usage, la dalle ne monte jamais aussi haut, mais la luminosité est suffisante pour l’utiliser en plein soleil, sans gène.

Interface et connectivité

Chaque constructeur aime modifier le système d’exploitation Android. Chacun y apporte son grain de sel avec des options spécifiques et une interface graphique plus travaillée. C’est sans doute pour cela que les clients d'une marque rechignent à changer pour la concurrence. On a tous nos manies et nos petites habitudes.

Dès son lancement, Carl Pei, fondateur de Nothing (et de OnePlus), a cherché à se démarquer des autres constructeurs. D’une part dans le design, mais aussi dans la partie logicielle. Comme nous l’évoquions déjà sur le test du Phone (1), elle se résume en un mot : simplicité. Oubliez les surcouches logicielles qui s’accompagnent d’une cohorte de logiciels tous plus inutiles les uns que les autres.

Le Phone (1) avait secoué le marché des téléphones mobiles avec son système Glyph. Ce n’était pas juste une surcouche logicielle, c’était un système. Nothing OS twistait Android Stock (noyau logiciel) en synergie avec le matériel. Depuis Blackberry, les smartphones n’affichaient des notifications que par le biais de l’écran. Pour des raisons économiques, nombreux sont constructeurs à avoir supprimé les LED pour indiquer l’arrivée d’un nouveau message.

Avec Glyph, trois diodes électroluminescentes aux formes étranges et uniques entourent le bloc photo. Elles ne sont pas juste là pour faire joli. Elles ont une réelle utilité. Vous pouvez en effet personnaliser vos notifications. Par exemple, affecter un jeu de clignotements particulier à votre collègue de travail ou à votre maman. Bien évidemment, la sonnerie sera également à choisir entre trois styles : Nothing Phone (10), Nothing Machines (10) et Compositeur Glyph (2). C’est un peu limité. On aurait aimé composer directement ses propres sonneries avec un schéma visuel personnalisé. Or, depuis la mise à jour 2.5.3, il est nécessaire de télécharger et installer Glyph Composer depuis le Google Play.

Par défaut, toutes les fonctionnalités Glyph sont désactivées. Il est nécessaire de les activer une par une. C’est peut-être fastidieux au début, mais ça prouve que la marque respecte ses clients. Par ailleurs, il n’y a pas des myriades de logiciels préinstallés lors de l’initialisation du Phone (2a). On gagne de précieux mégaoctets d’espace libre.

Par ailleurs, le démarrage de l’appareil, comme son fonctionnement général, est très fluide. Et le constructeur anglais a pensé a tout. Il existe une option par laquelle le Phone (2a) passe automatiquement en mode silencieux quand on le retourne avec les LED Glyph en haut. Seul les notifications viendront indiquer un appel ou un message. Malin. Pour la petite histoire, c’est en fait une option d’Android que d’autres constructeurs exploitaient, mais qui a disparu dans les nouvelles moutures déployées par Google.

Autant Nothing OS 2.5.3 est encore avare en paramétrages acoustiques ou visuels par exemple. Autant l’interface est d’une redoutable clarté. On ne se perd pas dans d’innombrables menus et sous menus. Espérons que les ingénieurs de Nothing mettent l’accent sur une surcouche logicielle plus étoffée.

Audio

Examinons à présent la partie audio. Le Nothing Phone (2a) possède deux haut-parleurs. Le premier est à peine perceptible sous la bordure plastique, au-dessus de l’écran, dans l’axe de la caméra faciale. La seconde est à droite du connecteur USB-C. Souvent les constructeurs bradent le haut-parleur supérieur parce qu’une puissance importante n’est pas nécessaire pour une écoute oreille accolée au téléphone. Nothing n’a pas suivi cette démarche, son volume sonore est très correct.

Pour un volume aussi compact, sur un téléphone moyenne gamme, le son est puissant et bien équilibré. On pourrait presque se passer d’enceinte Bluetooth. Les aigus sont acidulés à souhait et les graves sont étonnamment profondes pour un smartphone. L’enveloppe sonore est plus immersive qu’avec un smartphone de cette gamme de prix. Malheureusement, il n’existe pas d’égaliseur graphique pour personnaliser l’expérience sonore, comme chez les concurrents.

Sans surprise, la prise jack est absente. Il est nécessaire de connecter des écouteurs Bluetooth pour une écoute discrète. Sur ce Nothing Phone (2a), pas de son HD (LDAC ou LHDC), c’est le strict minimum avec les codec SBC et AAC. C’est vraiment dommage pour ce sympathique smartphone, quand la concurrence propose mieux.

Performances

Après un Snapdragon 778G+ sur le Phone (1) et un Snapdragon 8+ Gen 1 sur le Phone (2), Nothing abandonne Qualcomm. C’est en effet un Mediatek Dimensity 7200 Pro qui propulse le Phone (2a). Le fondeur n’est peut-être pas le plus rapide de la gamme, mais il a l’avantage d’être moins dispendieux. Pour chercher une nouvelle clientèle, en dessous des 350 euros, il fallait bien faire quelques concessions.

Officieusement, cette puce est un peu le rival du Snapdragon 7 Gen 1. En pratique, d’après la série de benchmarks 3DMark, Antutu, Geekbench et PCMark, c’est plutôt légèrement en dessous d’un Snapdragon 778G+. La puce se trouve derrière le Dimensity 8200 du Xiaomi 13T et le Dimensity 9200 du Vivo X90 Pro. Ce Dimensity 7200 Pro est un octo-core incluant deux Cortex-A715 (2,8 GHz) et six Cortex-A510 (2 GHz). Ce SoC contient ainsi des cœurs ARM plus récents et rapides que les Snapdragon 7 Gen 1, mais il ne dispose que de deux cœurs Cortex-A715 pour les tâches les plus gourmandes.

Mais il faut rappeler que le téléphone est commercialisé moins de 350 euros. Pour un tel tarif, il offre une grande polyvalence d’usage. La relative faiblesse de son SoC est compensée par une énorme mémoire vive. La version à 350 euros embarque déjà 8 Go de LPDDR4X. Et, pour 50 euros de plus, il bénéficie de 12 Go. C’est déjà beaucoup pour un smartphone de milieu de gamme. A cela s'ajoute la mémoire virtuelle récupérée sur le stockage. On peut ainsi dégager jusqu'à 8 Go de mémoire supplémentaire (plus lente). Quand la mémoire virtuelle est activée, le Nothing Phone (2a) profite alors de 16 Go ou 20 Go de mémoire vive totale.

Ce surplus de mémoire vive est plus confortable dans le fonctionnement d’Android, du multitâche et de la création numérique (montage photo et vidéo…). Par rapport à la concurrence, Nothing propose mieux que les 6 Go de base du Samsung Galaxy A34 5G, mais autant que le Poco X6 Pro. Ce dernier dispose en plus d'une RAM au format LPDD55X plus rapide. Mais, il se laisse distancer par le Poco X6 Pro doté de mémoire et SoC plus récents. Même en termes de traitement pour l’intelligence artificielle, les performances sont basses. Le Phone (2a) parvient malgré tout à battre le Samsung Galaxy A54 5G et son Exynos 1380.

Pour le jeu, nous l’avons essayé avec le gourmand Genshin Impact. Par défaut, le jeu propose une qualité de graphisme faible pour le Phone (2a). Le Mediatek Dimensity 7200 Pro n’est probablement pas encore identifié et optimisé par les développeurs d’HoYoverse. En effet, même en « qualité élevée » ou « maximum » à 60 FPS, il n'y a ni ralentissement ni plantage. Le SoC tourne parfaitement. Et, plus surprenant encore, le téléphone ne chauffe pas beaucoup. En pratique, le téléphone n'atteint pas les 60 images par seconde, loin de là. Mais c’est toute de même fluide et jouable. Le modeste Mediatek Dimensity 7200 Pro est en fait un redoutable Soc pour le jeu vidéo, même si les benchmarks se montrent plus réservés.

C’est grâce à une excellente dissipation thermique que le SoC peut monter en puissance, sans risquer de transformer le smartphone en chaufferette de poche. Cette gestion de la chaleur s’explique par la finesse de gravure en 4 nanomètres de TSMC, mais pas seulement. Comme sur son fer de lance Phone (2), Nothing a intégré une gigantesque chambre vapeur de 3200 millimètres carrés combinée à une fine couche de graphite de 12 000 millimètres carrés pour dissiper la chaleur du moteur. Dans nos tests extrêmes ou en jeu, le téléphone ne chauffe guère. Avec l’été et les canicules, c’est un smartphone adapté au réchauffement climatique !

Batterie et charge

En dessous de la barre symbolique des 500 euros, le Nothing Phone (2a) devrait, logiquement, être moins bien doté au niveau de l’alimentation que ses grands frères Phone (1) et Phone (2). Cette supposition se justifie d’autant plus que la motorisation est beaucoup plus modeste. Il n’en est rien, le Phone (2a) embarque une batterie lithium-ion de 5000 mAh. Soit respectivement 300 mAh et 500 mAh de plus que les Phone (2) et Phone (1). Pas mal.

Avec une telle capacité, le Phone (2a) a toutes les chances d’avoir une bonne autonomie. Reste à voir si son SoC Mediatek Dimensity 7200 Pro ne consomme pas trop. Justement, nous avons simulé sans interruption une armada de tâches ordinaires grâce à PCMark. Ce téléphone parvient à atteindre les 17h12 d’autonomie ! Un record pour un téléphone à moins de 500 euros, sans mode économie d’énergie. En bloquant le rafraichissement des images à 60 Hz, on gagne presque 1h de batterie supplémentaire. Malheureusement, Nothing OS est moins sophistiqué qu’un MIUI OS par exemple et ne propose pas des options pour augmenter ou booster la batterie.

Pour la recharge, le Phone (2a) est compatible avec la charge rapide filaire 25 watts, comme chez Samsung. Mais Nothing ne fournit pas le chargeur. Si vous avez un chargeur compatible à la maison, vous pouvez redonner 100 % d'énergie à la batterie en un peu plus d'une heure. Voici nos mesures avec un chargeur tierce compatible 25 watts :

  • 0 mn : 0 %
  • 5 mn : 7%
  • 10 mn : 16 %
  • 20 mn : 36 %
  • 30 mn : 55 %
  • 40 mn : 74 %
  • 50 mn : 90 %
  • 60 mn : 98 %
  • 70 mn : 100 %

Photo et vidéo

Le Nothing Phone (2a) embarque les modules photos suivants :

  • un capteur principal Sony IMX809 de 50 MP avec OIS, f/1.88, capteur de 1/1,56 pouce
  • un capteur ultra grand angle Samsung S5KJN1 de 50 MP, f/2.2, capteur de 1/2,76 pouces
  • un capteur selfie Sony IMX596 de 32 MP, f/2.2, capteur de 1/2,74 pouces

A première vue, Nothing n’a pas bradé les composants caméra pour son smartphone plus accessible. Le capteur principal, ultra grand angle et même selfie sont ici les mêmes que sur le haut de gamme Phone (2) ! Incroyable. Si vous lisez Phonandroid, vous connaissez la rengaine : le nombre de pixels ne fait pas la qualité de la photo. Comme d’habitude, Nothing a recours au pixel binning pour ce smartphone. Les 50 millions de pixels officiels du capteur sont transformés, après traitement numérique, en 12 millions de pixels effectifs.

Capteur principal 1x
Capteur principal 2x à 10x

Ici, “Less is more”. En d’autres termes, en combinant 4 informations de pixels pour n’en avoir qu’un seul, l’image est plus lumineuse et un chouia plus nette. Les clichés avec le capteur principal sont très propres : bien contrastés et bien détaillés. On ne peut toutefois s’empêcher d’y voir l’intervention du bon génie, aussi appelée intelligence artificielle. Les couleurs sont vibrantes et sont un peu trop saturées. On perd légèrement en réalisme, mais la photo est plus flatteuse pour l’œil humain. Le Mediatek 7200 Pro n’étant pas très performant en IA, on perçoit nettement que l’image prise par le capteur est cuisinée avec de l’intelligence artificielle.

Capteur ultra grand angle (0,6x)

Malheureusement, le zoom optique avec stabilisation optique plafonne à 2x. A 4x, on garde encore beaucoup de détails, mais au-delà, le lissage numérique fait des siennes. L’image perd en contraste et en détails. En 8x et 10x, même avec une forte lumière naturelle, difficile d’avoir un cliché correct. Le rendu est celui d’une cassette VHS sur une TV HD : une image fanée et imprécise. Par rapport aux leaders du milieu de gamme comme le Samsung Galaxy A54 5G ou le Google Pixel 7, Nothing Phone (2a) est en retrait au-delà du zoom numérique 4x.

Capteur principal sans mode portrait et avec mode portrait

Les capteurs ultra grand angle sont généralement moins lumineux et les clichés produits sont plus sombres. Le Phone (2a) ne fait pas exception à cette règle même si les écarts sont beaucoup plus nuancés qu'avec la concurrence. En mode nuit, le rendu est satisfaisant. Il y a peu d’artefacts. On perd légèrement en netteté et en détails, notamment en raison de l’absence de stabilisation optique avec ce mode.

Capteur principal 1x, mode nuit

Sur le capteur principal, en mode nuit, les mêmes remarques que de jour sont davantage visibles. Jusqu’au zoom 2x (limite pour l'activation de la stabilisation optique), l’image est satisfaisante. Elle est légèrement plus lumineuse qu’en réalité grâce au traitement numérique, mais garde beaucoup de détails. A partir du zoom 4x, le lissage écrase les détails et le contraste. On retombe sur les travers de nombreux smartphones avec des images « impressionnistes » de taches de couleurs sans granularité. Malgré tout, le rendu est plus fidèle et agréable que sur Galaxy A54 5G. En revanche, le Google Pixel 7 garde une longueur d’avance, probablement en raison de son IA plus sophistiquée.

Capteur principal 2x à 10x, mode nuit

Note finale du test : Nothing Phone (2a)

On retrouve dans ce Phone (2a) le même esprit que dans les Phone (1) et Phone (2). En clair, un look extraordinaire, des composants de qualités, une bonne autonomie… tout ce que l’on demande à un smartphone. Certes, la partie photo n’est pas fantastique (au-delà de 4x notamment). Certes, la motorisation n’est pas époustouflante. Mais le plaisir au quotidien est réel. Sa grande polyvalence (web, vidéo, photo, jeu…) est remarquable. C’est fluide tout le temps. Bien entendu, le système de notifications Glyph constitue un atout incomparable. Ce n’est pas la révolution de la décennie, mais c’est confortable à bien des égards, pour un usage personnel ou professionnel.


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