Test Poco X6 Pro : plus la peine de se ruiner pour bien jouer
-
232.49€
-
236€
-
249.99€
-
252.99€
-
266.99€
-
289.8€
-
318.77€
-
349€
-
351.9€
-
229€
-
275.06€
-
297.51€
-
301.95€
-
305.99€
-
324.88€
-
419€
-
421.9€
Le Poco X6 Pro est un smartphone qui cherche à allier puissance, design fort et grande autonomie pour un prix tournant autour de 400 euros. Il souhaite surtout séduire les joueurs, ceux qui ne veulent faire aucune concession au niveau des performances sans pour autant casser leur tirelire. Pari réussi pour Xiaomi ?
Le Poco X6 Pro est l’un des atouts de Xiaomi en ce début d’année 2024. La marque chinoise cherche à séduire les petits budgets avec un téléphone à la fois puissant, doté d’un design fort et d’une excellente autonomie, le tout pour un prix tournant autour des 400 euros.
Pour convaincre, la marque chinoise présente son Poco comme un smartphone dédié aux jeux vidéo. Il faut dire qu’il promet énormément avec son Mediatek Dimensity 8300 Ultra, un SoC supposé puissant que nous testons pour la première fois aujourd’hui. Son autre atout ? La présence d’HyperOS, la nouvelle surcouche du constructeur.
Nous allons donc déterminer si ce Poco X6 Pro tient toutes ses promesses. Avons-nous un bon smartphone gamer pour un prix mini ? Saura-t-il convaincre ceux qui cherchent juste un téléphone correct sans se ruiner ? Réponse tout de suite.
Prix et disponibilité
Le Poco X6 Pro est d’ores et déjà disponible à la vente sur le site du constructeur. Il est proposé en deux versions :
- 8 Go De RAM, 256 Go de stockage : 349 euros
- 12 Go de RAM, 512 Go de stockage : 419 euros
Des tarifs cohérents compte-tenu de la fiche technique. De fait, il vient se placer sur le segment du milieu de gamme, et se retrouve en frontal contre des smartphones tels que le Honor Magic6 Lite ou le Motorola Edge 40 Neo.
Une fiche technique cohérente
Vous l’aurez compris, c’est bien sur son processeur que le Poco X6 Pro mise pour faire la différence. Il embarque un Dimensity 8300 Ultra. S’il ne s’agit pas du SoC le plus puissant de MediaTek, il se classe tout de même dans la catégorie Premium, nous devrons donc avoir quelque chose de puissant. Pour le reste, nous sommes dans du grand classique avec un écran OLED de 6,67 pouces (120 Hz), une batterie de 5000 mAh ainsi qu’un capteur photo principal de 64 mégapixels.
Xiaomi Poco X6 Pro | |
---|---|
Ecran | OLED 6.67" 1220 x 2712 pixels 120 Hz 1800 nits |
Chipset | Mediatek Dimensity 8300 Ultra (4nm) |
OS | Android 14 + HyperOS |
RAM | 8,12 Go |
Stockage | 256, 512 Go |
Capteur principal | * 64 MP grand angle f/1,7 * 8 MP ultra grand angle f/2,2 * 2 MP macro f/2,4 |
Capteur selfie | * 16 MP ultra grand angle f/2,4 |
Batterie | 5000 mAh, charge rapide 67 Watts |
5G | Oui |
Biométrie | Scanner d’empreinte ultrasonique sous l'écran |
Résistance à l'eau | IP54 |
Poids et dimensions | 186 grammes 160 x 74 x 8,3 mm |
Prix | * 8 Go de RAM, 256 Go : 349 euros * 12 Go de RAM, 512 Go : 419 euros |
L’autre particularité du smartphone se situe du côté du logiciel, puisqu’il est équipé d'HyperOS, la toute nouvelle surcouche de Xiaomi qui remplace MIUI. Elle apporte une interface repensée, mais aussi une convergence poussée avec les autres produits de la marque. Elle promet d’apporter plus de stabilité en jeu grâce à une meilleure gestion de l’énergie.
Un design canon qui le fait sortir du lot
Alors que le Poco X5 Pro se montrait extrêmement sage au niveau du design, Xiaomi a décidé de chambouler sa formule pour cette édition 2024. Nous avons le droit à un smartphone au visuel fort, bien aidé par ses matériaux et ses coloris. Il est disponible en noir, gris et jaune.
Comme vous pouvez le voir, notre modèle jaune (la couleur emblématique de la marque) est tout simplement magnifique. Le similicuir de la coque arrière (seulement sur ce coloris) se montre extrêmement agréable sous les doigts. Le détail qui tue ? Le module photo (en plastique) avec effet marbré. Un design clinquant qui attire l’œil et qui rappelle, par certains aspects, l’univers du sport automobile. Pour rogner sur les coûts, Xiaomi a choisi une conception 100% plastique. Cela peut faire peur sur le papier, mais les finitions étant impeccables, on oublie vite cet écueil. Du très beau travail.
Pour ceux qui veulent protéger leur Poco X6 Pro, Xiaomi a eu la bonne idée d’inclure une coque en caoutchouc mou dans la boîte. Si elle n’est pas forcément très esthétique, elle a au moins le mérite de ne pas être une simple protection transparente (et moche, disons-le franchement) que l’on trouve parfois sur d’autres produits. Un ajout malin.
En main, le terminal est un vrai plaisir à manipuler, notamment grâce à son poids équilibré de 186 grammes et sa finesse de 8 mm. Les tranches plates (elles aussi en plastique) accueillent logiquement les boutons physiques. Rien de particulier à noter de ce côté, si ce n’est qu’on aime le bouton d’allumage jaune, qui en plus de renforcer la personnalité du produit, le rend visible au premier coup d’œil. Un bon design, cela tient parfois à des détails. On remarque enfin l’absence d’un port Jack 3.5 mm, alors qu’il était bien là sur le modèle précédent. Pour écouter de la musique, il faudra passer par le sans-fil ou acheter un adaptateur USB Type-C.
La partie écran, pour sa part, est classique avec un capteur selfie central et des bords fins. S’ils paraissent symétriques au premier coup d’œil, on constate que le bord inférieur est un poil plus épais que les autres, mais rien de dramatique. Evidemment, le terminal dispose d’un capteur d’empreintes (très efficace) sous l’écran qui peut se coupler avec une reconnaissance faciale de bonne facture. Tout ce qu’il faut là où il faut.
Xiaomi signe un téléphone au design réussi avec ce Poco X6 Pro. S’il n’a certes pas le clinquant des haut de gamme, il arrive à sortir son épingle du jeu grâce à un design fort et reconnaissable. Certes, le jaune vif ne plaira certainement pas à tout le monde, mais il est toujours possible de se rabattre vers les coloris plus classiques, mais aussi plus discrets.
Un écran OLED bien calibré
Le Poco X6 Pro est équipé d’une dalle OLED plate de 6,67 pouces avec une définition particulière de 2712 x 1200 pixels ainsi que d’un taux de rafraîchissement dynamique de 60 à 120 Hz. Xiaomi promet des pics de luminosités jusqu’à 1600 nits.
Nous avons bien entendu analysé la dalle à l’aide de notre sonde. Si les résultats obtenus sont convaincants et témoignent d’un bon calibrage, tout n’est cependant pas parfait. OLED oblige, nous avons un contraste infini, ce qui est particulièrement appréciable en jeu ou en visionnage de vidéo. La luminosité maximale obtenue lors de nos tests est de 600 cd/m². Cela est suffisant pour avoir une bonne lisibilité dehors par jour de grand soleil, surtout que le traitement des reflets se montre efficace. La température des couleurs, pour sa part, monte à 7200K, soit au-dessus de la norme vidéo de 6500K. Sur un affichage blanc, le Poco tire légèrement vers le bleu. Rien de dramatique, d’autant plus qu’il est possible de baisser cette température dans les paramètres, mais on aurait aimé que le calibrage par défaut soit plus soigné.
Comme d’habitude, Xiaomi propose trois types de profil d’écran. Le profil par défaut (couleurs originales PRO) offre un très grand respect des couleurs avec un Delta E moyen à 1,7 (en-dessous de 3 étant excellent). Seuls les rouges font exception à la règle et cela se voit à l’œil nu, puisqu’ils donnent l’impression d’être « délavés ». Les deux autres modes, Vif et Saturé, sont en réalité assez similaires. Le premier présente un Delta E moyen à 2,6 tandis que l’autre culmine à 3. C’est en regardant dans le détail qu’on se rend compte du travail effectué, puisqu’on constate que les rouges, les verts et les jaunes sont délibérément saturés afin de donner plus d’impact à l’image, de quoi renforcer l’immersion en jeu. Sur la gestion des couleurs, Xiaomi rend donc une bonne copie.
Côté audio, le constructeur ne fait pas de miracles compte tenu du format. On note une certaine distorsion à haut volume ainsi qu’un manque au niveau des médiums et des bas médiums, mais rien de catastrophique. En revanche, on apprécie une stéréo bien maîtrisée, notamment grâce à la présence d’un haut-parleur puissant sur chaque tranche. Bref, une partie audio moyenne.
Une puissance idéale pour le jeu
Il est temps de s’attaquer au gros morceau de ce test : la puissance. Avec ce produit, Xiaomi veut séduire les joueurs en quête d’un smartphone aussi performant que peu cher. Pour cela, le Poco X6 Pro peut compter sur un processeur MediaTek, le Dimensity 8300 Ultra (gravé en 4 nm). S’il ne s’agit pas du SoC le plus performant du fondeur, il fait partie du haut du panier et est avant tout dédié aux smartphones « premium ». Il est ici épaulé par 12 Go de RAM.
Après notre habituelle session de benchmarks, un constat s’impose : le Poco X6 Pro est un smartphone puissant, voire le plus puissant sur sa gamme de prix. A la vision des résultats, on se rend compte que le processeur tutoie le Snapdragon 8 Gen 2 sur certains segments. Il surpasse même l’Exynos 2200 du Galaxy S23 FE, pourtant plus cher. Le gros travail a été réalisé au niveau du rendu 3D. C’est dans les benchs spécialisés, comme 3D Mark, que le Poco montre ses capacités.
Ces bonnes performances se confirment en jeu, puisque le Poco X6 Pro prouve toute sa valeur « manette » en main. Même les titres les plus gourmands de notre panel, à savoir Genshin Impact et Honkai Star Rail, tournent sans problème avec les graphismes au maximum et en 60 images par seconde. Pour un téléphone à 400 euros, c’est impressionnant.
Nous étions cependant préoccupés par la question de la chauffe, surtout avec un châssis en plastique. Là encore, le Dimensity 8300 Ultra surprend, puisque la surface de la coque ne dépasse pas les 40 degrés. De fait, la chaleur ne gêne nullement l’utilisateur, même après une heure de jeu. C’est une réussite totale de la part de Xiaomi et nous pouvons l’affirmer : le Poco X6 Pro est le meilleur smartphone gaming sur son segment de prix.
HyperOS, une surcouche loin d’être révolutionnaire
Le Poco X6 Pro embarque Android 14 avec la toute nouvelle surcouche de Xiaomi : HyperOS. Elle vient remplacer MIUI et se veut plus rapide, plus simple à utiliser, mais aussi plus connectée. Il s’agit en effet d’une surcouche globale à tous les terminaux de la marque, que ce soient les smartphones ou les objets connectés.
Les utilisateurs de MIUI ne seront pas vraiment dépaysés. Si HyperOS arbore un design repensé, nous retrouvons toujours la navigation si particulière de l’ancienne surcouche, avec ses qualités (personnalisation poussée, interface très complète), mais aussi avec ses défauts. Par exemple, la surcouche est plombée d’une bonne dizaine d’applications préinstallées, que ce soient des jeux, des boutiques en ligne ou des logiciels qui font doublon avec ceux de Google (Horloge, Agenda, Calculatrice…). Pire encore, on retrouve ces agaçantes publicités incluses dans les apps constructeur, comme dans le navigateur. Rageant pour un produit payé plein pot.
A l’utilisation, HyperOS s'avère agréable. Rapide, fluide et surtout peu encombrante (8,7 Go seulement, sans compter les fichiers systèmes qui pèsent 14 Go), elle apporte une expérience plaisante. Nous n’avons malheureusement pas pu tester la convergence avec les autres terminaux Xiaomi, notamment les produits IoT, mais c’est une chose sur lequel nous serons vigilants sur nos prochains tests.
Le Poco X6 Pro est un smartphone gaming et cela tombe bien, puisque HyperOS cherche aussi à séduire les joueurs. L’application Game Turbo, par exemple, fait office de lanceur, qui regroupe tous les titres installés sur votre terminal. Elle permet également d’optimiser les performances en améliorant la sensibilité tactile ou en désactivant les autres apps afin de gagner de la mémoire. En jeu, Game Turbo se présente sous la forme d’un volet déroulant, qui permet de faire ses réglages en temps réel. Classique, mais efficace.
A lire aussi – Test Asus ROG Phone 8 : ne m’appelez plus smartphone gaming
Bref, une surcouche qui ne réinvente pas la roue, mais qui remplit aisément son contrat. En ce qui concerne le design global d’HyperOS, on aime ou on n’aime pas. Pour notre part, nous ne sommes pas très fans.
Une autonomie exemplaire
HyperOS promet également une meilleure gestion de l’énergie, et cela s’en ressent en termes d’autonomie. Lors de notre semaine de test, le Poco X6 Pro s’est montré bon dans ce domaine. Lors d’une utilisation classique (navigation Internet, GPS, jeux, un peu de photos…), nous avons constaté qu’il nous restait entre 45% et 55% de batterie au moment du coucher. C’est bien ! En faisant un minimum attention, il est donc tout à fait possible de tenir deux jours.
Chose assez rare pour être signalée, Xiaomi fournit le chargeur dans la boîte. Un chargeur de 67 Watts qui, selon nos mesures, réalimente le téléphone de 1 à 100% en 43 minutes top chrono. Un bon score.
Une partie photo décevante
Ce n’est évidemment pas sur la photo que le Poco X6 Pro cherche à convaincre, mais il a tout de même quelques armes à faire valoir. Le module est composé de trois capteurs, un grand angle de 64 mégapixels (f/1,7), un ultra grand-angle de 8 mégapixels (f/2,2) ainsi qu’un capteur macro de 2 mégapixels (f/2,4).
Il ne faut pas se leurrer, Xiaomi ne réalise pas de miracles sur ce segment. Si les photos prises à l’intérieur passent encore, on constate que celles capturées en extérieur gèrent extrêmement mal les contrastes.
On voit que les zones lumineuses sont systématiquement surexposées, comme le montre bien la photo de l'arcade parisienne ci-dessous. Même problème avec la photo de l’église. L’intérieur, pourtant bien visible dans la réalité, est ici totalement noir. Plus encore, on note un bokeh totalement à la rue. Aïe.
Le capteur grand angle est pourtant correct par rapport à l’ultra grand angle de 8 mégapixels, qui donne des résultats exécrables. Le zoom numérique X2 s'en sort naturellement, mais le zoom X10 n'a que peu d'interêt. Les clichés sont reconnaissables, mais inexploitables.
Zoom X2
Le capteur macro de 2 mégapixels n’est pas non plus à la fête. La prise de détails est possible sur un objet, mais les rendus ne sont pas convaincants, surtout quand la lumière vient à manquer. On le voit bien sur la photo de la maquette de Minas Tirith.
Enfin, le mode nuit est tout bonnement catastrophique. Certains clichés offrent une image totalement artificielle (le jardin) tandis que d'autres brillent par leur absence de traitement (la lampe). C'est au bon vouloir du capteur. Bref, nous n’avons pas vraiment un bon photophone. S’il permet tout de même de prendre des clichés dans la vie de tous les jours, pour les réseaux sociaux ou des soirées entre amis, il ne convaincra pas ceux qui veulent un bon APN. Ces derniers peuvent se tourner vers les Galaxy A, voire vers le Honor Magic6 Lite, bien meilleurs.
Avec le Poco X6 Pro, Xiaomi signe le meilleur smartphone gaming sur son segment de prix. Puissant, gérant excellement bien la chauffe et doté d’une bonne autonomie, il saura convaincre les joueurs qui ne veulent pas casser leur tirelire pour s’amuser sur Android. En revanche, c’est la partie photo -médiocre- qui en prend un coup. Un produit déséquilibré, mais qui excelle dans son domaine de prédilection.
- Design qui sort du lot…
- Ecran OLED de qualité
- Bonne autonomie et charge rapide
- Chargeur inclus dans la boîte
- Puissant en jeu, il fait tout tourner
- Excellente gestion de la chauffe
- Le prix juste
- … mais le coloris jaune ne plaira pas à tout le monde
- HyperOS est rempli de pourriciels
- Encore de la publicité agaçante dans la surcouche
- Partie photo médiocre
- Hauts-parleurs peu soignés