Quand les chiffres piquent, les têtes tombent. Elon Musk vient de remercier son directeur des ventes, en pleine débâcle commerciale de Tesla aux États-Unis et en Europe. Un geste spectaculaire, qui masque mal une crise plus profonde.

Article rédigé par Adam Bausset.

Selon plusieurs médias américains, Elon Musk aurait mis fin aux fonctions de Omead Afshar, responsable des ventes et de la production pour l’Amérique du Nord et l’Europe chez Tesla.

Un départ qui n’a pas encore été officiellement confirmé par l’entreprise, mais qui intervient dans un contexte plus que tendu pour le groupe. Un départ qui n’a pas encore été officiellement confirmé par l’entreprise, mais qui intervient dans un contexte plus que tendu pour le groupe.

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Un licenciement sur fond d’effondrement commercial

Les ventes de Tesla connaissent une chute historique sur ses deux principaux marchés. Aux États-Unis, elles ont reculé de 16 % en avril, et pourraient encore baisser de 21 % ce trimestre selon Cox Automotive. En Europe, la situation est tout aussi inquiétante : une baisse de 28 % a été enregistrée en mai, selon l’Association des constructeurs européens.

Ce ralentissement s’inscrit dans une tendance globale, mais inédite à cette échelle pour Tesla. Au fil des mois, les parts de marché de la marque s’érodent, en particulier face à la montée en puissance des constructeurs chinois et à l’élargissement de l’offre électrique en Europe.

La figure même de Elon Musk n’est pas étrangère à cette crise. Ses prises de position politiques, parfois clivantes, ont généré une forte hostilité. Le mouvement #TeslaTakedown aux États-Unis, ou les manifestations anti-Musk en Europe, traduisent une partie de ce rejet. Des engagements comme sa participation à l’initiative DOGE pour réduire le rôle de l’État fédéral ne sont pas passés inaperçus. L’exaspération se fait aussi entendre du côté des clients de Tesla attaquent le constructeur en justice, preuve que le rejet dépasse désormais le cadre des ventes.

Le licenciement de Omead Afshar semble s’inscrire dans une tentative de reprise en main. Proche collaborateur de Musk, qu’il avait déjà côtoyé chez SpaceX, il occupait un poste stratégique. Sa mise à l’écart pourrait refléter une volonté de responsabilisation, voire un besoin d’exutoire face aux résultats décevants.

L’avenir immédiat de Tesla reste incertain. L’entreprise peut-elle redresser la barre sans opérer de profondes transformations internes ? Le départ de l’un de ses cadres les plus influents ouvre, en tout cas, une nouvelle phase pour le géant de l’électrique.