Les flottes de véhicules devront supprimer l’essence et le diesel plus vite que prévu, la date butoir se précise

La Commission Européenne penche vers une interdiction anticipée de l'essence et du diesel pour les flottes de véhicules des sociétés de location et des entreprises. Ces derniers devront ainsi exclusivement opter pour des voitures électriques, plusieurs années avant l'interdiction totale des ventes de voitures thermiques en 2035.

Recharge voiture electrique
Crédits : 123RF

L'info devrait être officialisée d'ici la fin de l'été. Nos confrères de Bild révèlent que la Commission Européenne se dirige vers une interdiction anticipée des motorisation thermiques dans les flottes de véhicules professionnels – alors que la vente des motorisations essence et diesel devrait être totalement interdite en Europe dès 2035. Selon nos confrères, l'obligation de proposer uniquement des voitures électriques s'appliquerait ainsi au secteur dès 2030, soit 5 ans plus tôt que la date butoir s'appliquant aux particuliers.

La mesure n'est pas tout à fait une surprise. En mars dernier, les commissaires avaient déjà évoqué d'imposer au secteur une proportion de 75% de voitures électriques dès 2027. Un point d'étape déjà pensé pour attendre le tout électrique d'ici l'horizon 2030. La Commission a confirmé début juillet travailler sur de nouvelles mesures en ce sens, sans plus de commentaires officiels.

La route vers des flottes 100% électriques dès 2030 s'annonce jonchée d'obstacles

Imposer un horizon anticipé aux flottes professionnelles est sur le papier une excellent levier pour accélérer l'atteinte des objectifs de transition vers le 100% électrique. Le problème, c'est que de leur côté, les grands noms du secteur, notamment dans la location, ne sont pas très emballés par la mesure. De même que certains eurodéputés.

Lasereurope, l'association européenne qui regroupe les acteurs du leasing, reproche à cet horizon rapproché de ne pas tenir compte des besoins du secteur. La firme de location de voitures Sixt parle également d'objectifs inadaptés aux réalités de l'activité. Tout en soulignant la nécessité d'accélérer pour renforcer l'offre de réseaux de recharge, en particulier rapide.

De son côté, l'eurodéputé allemand Markus Ferber a écrit à la Commission pour lui demander l'abandon pur et simple de ces nouvelles obligations. Outre ces frictions, rien ne garantit à ce stade que l'idée parviendra jusqu'au bout de son parcours législatif. En effet, les initiatives de la Commission doivent obligatoirement être validées par le Parlement et le Conseil avant de devenir une loi dans toute l'Union Européenne.

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