Atari VCS : le développement de la nouvelle console est très mal engagé

Deux après le lancement du projet, les choses se compliquent pour l’Atari VCS. La console, qui s’apparente de plus en plus à un PC générique sous Linux qu’à une véritable console rétro, vient de perdre l'un de ses concepteurs en chef.

Atari VCS

Rappelez-vous : en 2017, le légendaire constructeur Atari teasait une nouvelle console, l’Ataribox, ensuite renommée l’Atari VCS. Un an plus tard, l’entreprise dévoilait la fiche technique complète de sa machine et ouvrait même les précommandes, au tarif de 199 dollars. Mais le développement de la console rétrogaming subirait quelques accros, avec le départ de l’architecte de la carte mère en début de mois.

Une politique budgétaire trop restrictive ?

En effet, tandis qu’Atari publiait fièrement sur son blog l’état d’avancement de sa machine, The Register annonçait le départ l'architecte système Rob Wyatt. Les motifs de cette décision ? Plus de six mois d’impayés ! Rob Wyatt et ses équipes avaient pourtant livré un prototype de carte mère à Atari le mois dernier. En outre, une source interne aurait qualifié le projet de « shit show ». On vous épargne la traduction.

Une mauvaise publicité qui n’a pas été du goût d’Atari, puisque la société a adressé le message suivant au magazine : « Atari souhaite vous informer que certaines de vos questions indiquent que vous possédez des informations incorrectes et/ou obsolètes. En outre, certains aspects du projet Atari VCS vous ont clairement été divulgués en violation des accords de confidentialité en vigueur, et Atari se réserve par conséquent le droit de faire respecter ses droits à cet égard ».

Au-delà de cette réponse de forme, les faits ne plaident pas en faveur de l’entreprise. L’année dernière, Feargal Mac Conuladh, pourtant l’homme derrière le concept de l’Atari VCS, a intenté un procès à la firme, également pour des problèmes financiers. Quant au développement en lui-même, le récent billet de blog d'Atari est loin d’être irréprochable. À plusieurs reprises on peut voir que les images ne représentent pas ou diffèrent de ce qu’annonce le texte.

Enfin, toujours selon The Register, la volonté drastique de réduire les coûts au maximum aurait un impact trop négatif sur le projet. Dans cette optique, les décideurs ont notamment refusé d’opter pour une solution Linux personnalisée qui aurait permis à la console de fonctionner avec un système d’exploitation optimisé, comme c’est le cas des NES Classic Mini ou de la Sega Mega Drive Mini par exemple. Ainsi, la console finale pourrait plus ressembler à un PC Linux assez générique qu’à une vraie console rétro. Pas de quoi entamer l’enthousiasme d’Atari en tout cas. La société mise toujours sur une sortie début 2020, mais à un tarif d’environ 250 dollars.

Source : The Register

 


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