L’opérateur Orange persiste et signe : le réseau mobile 2G deviendra de l'histoire ancienne au moment annoncé. Il n'y aura pas de report malgré les demandes insistantes de plusieurs secteurs d'activité.

Pas question de retarder le calendrier. Voilà en substance le discours d'Orange, l'opérateur téléphonique historique en charge de mettre fin au réseau mobile 2G. Lancé chez nous sous le nom d'Itinéris par celui qui s'appelait encore France Télécom, le vénérable ancêtre de la 5G et des normes précédentes va tirer sa révérence. Une décision connue depuis plusieurs années maintenant, mais qui continue d'inquiéter alors que l'échéance approche.

Comme le rappelle Anne-Flore Roger, directrice technique des réseaux mobiles d'Orange France, la 2G est encore utilisée dans divers secteurs comme ceux de “l'énergie, de l'eau, de la sécurité, le bâtiment, l'agriculture, la logistique“. Exemple très concret : les ascenseurs, et plus précisément leur dispositif permettant d'appeler quelqu'un en cas de panne. Fin 2024, environ 300 000 étaient concernés, ce qui poussait la Fédération des Ascenseurs à demander un report de l'extinction de la 2G. Peine perdue.

La fin de la 2G ne sera pas repoussée, Orange confirme les dates de disparition du réseau

“Pour les dates annoncées en fonction des départements, il n'y aura pas de report de l'extinction“, résume Anne-Flore Roger. La 2G commencera donc à disparaître à partir du 31 mars 2026 dans le Sud-Ouest. L'agglomération Côte Basque-Adour (composée de Bayonne, Anglet et Biarritz) sera la première concernée.

Viendront ensuite les Pyrénées-Atlantiques et les Landes le 12 mai, puis sept autres départements alentours le 9 juin. Fin 2026 au plus tard, tous les opérateurs téléphoniques français auront débranché la 2G.

Le pays rejoindra alors ses voisins plus au moins proches comme la Suisse ou le Japon, qui ont déjà arrêté leur 2G et même leur 3G. Cette dernière sera désactivée d'ici 2028 chez nous. Malgré l’inquiétude de plusieurs entreprises comme les fabricants de voitures, la fin du réseau est une bonne chose. Sans parler de débit, la 2G est un réseau moins sécurisé que ses successeurs.

La libération de ses fréquences aura aussi un effet bénéfique pour tout le monde : “On va réutiliser le spectre avec des technologies 4G et 5G, ce qui va permettre d'améliorer la capacité de ces réseaux-là“, explique Anne-Flore Roger à Clubic.