De nombreux sites légaux et illégaux disparaissent dans la nature, mais il y a une bonne raison

L’Europe s’attaque au piratage de sites en ciblant un outil Internet utilisé par des millions de personnes sans qu’elles le sachent. Google, Cloudflare et OpenDNS sont forcés de bloquer l’accès à certains sites illégaux. Mais chacun applique ces blocages à sa manière, avec des conséquences très différentes pour les internautes.

Homme confus devant un ordinateur
Crédits : 123RF

Sur Internet, l’accès aux sites passe par un système invisible que presque personne ne remarque. Ce service traduit les adresses web tapées dans le navigateur en une langue que les ordinateurs comprennent. Sans lui, aucun site ne s’ouvre. Et aujourd’hui, ce maillon technique devient un outil de contrôle.

En France, en Belgique et en Italie, la justice impose à certains services de bloquer l’accès à des sites accusés de piratage. Ces services, appelés « résolveurs DNS », sont proposés par des entreprises comme Google, Cloudflare ou OpenDNS. Ils sont souvent utilisés sans que l’on s’en rende compte, notamment quand on cherche à contourner les blocages habituels. Mais face aux ordres judiciaires, chacun de ces géants adopte une stratégie bien différente.

Les géants du web adoptent des stratégies opposées face aux blocages de sites piratés

OpenDNS, un service géré par Cisco, a choisi la méthode la plus radicale. Plutôt que de filtrer les sites concernés, l’entreprise a décidé de désactiver complètement son service dans les pays touchés. Cela signifie qu’en France et en Belgique, il n’est plus possible de l’utiliser, même pour des sites légitimes. Un choix qui lui évite d’avoir à modifier son fonctionnement, mais qui prive tous les utilisateurs locaux de son accès.

Cloudflare, de son côté, applique les décisions en redirigeant les internautes vers un message d’erreur spécifique, le code HTTP 451. Ce dernier indique clairement qu’un site est bloqué pour des raisons légales. L’entreprise affirme ne pas modifier directement son service DNS, mais utilise d’autres moyens techniques pour respecter les règles.

Google adopte une approche beaucoup plus discrète. Son service DNS (8.8.8.8) bloque aussi les sites visés, mais sans prévenir l’utilisateur. Le site ne se charge tout simplement pas, laissant penser à un problème technique. Cette méthode, jugée peu transparente, ne respecte pas toujours les exigences de clarté imposées par certains tribunaux.


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