Toyota a trouvé une méthode simple mais efficace pour réduire le prix de ses voitures électriques

Plutôt hostile envers l'électrique il y a encore quelques mois, Toyota a depuis changé de direction. Désormais, la marque japonaise est déterminée à prendre le virage de l'électrique à 100 %. Pour ce faire, elle veut mettre en place une stratégie appliquée par de nombreux concurrents : la mutualisation.

toyota electrique strategie
Crédits : Toyota

Sous la direction d'Akio Toyoda, le petit-fils du fondateur de la marque, Toyota était loin, très loin d'accueillir la transition énergétique à bras ouvert. Une position d'outsider difficilement tenable, surtout à l'heure où Bruxelles vient d'entériner l'interdiction des ventes de voitures thermiques neuves dès 2035.

Seulement, Akio Toyoda a depuis laissé sa place de grand patron à Koji Sato. Le nouvel homme fort de la firme nippone a un fervent défenseur de l'électrique, contrairement à son prédécesseur. Sous sa direction, il est déterminé à ce que Toyota prenne à 100% le virage de l'électrique.

Un virage au 100% électrique tardif, mais ambitieux

En avril 2023, le PDG récemment nommé a présenté la nouvelle stratégie du constructeur : une production annuelle de 1,5 million de voitures électriques et la création d'une division spécialement dédiée dans le développement et la production de véhiculés “wattés”. Cette nouvelle entité devrait lancer pas moins de 10 modèles électriques inédits d'ici à 2026.

En outre, Koji Sato a fait une autre promesse forte : proposer des voitures électriques capables d'afficher 1500 km d'autonomie. Pour ce faire, la marque a travaillé d'arrache-pied pour développer des batteries à l'état solide, une technologie très attendue pour ses différentes qualités :

Sans surprise, ces sessions de R&D sur les batteries représentent des investissements conséquents pour Toyota. L'heure serait donc à la réduction de dépenses, si l'on en croit un article du site Automotive News. En plus du recours à la Giga Press, cette machine révolutionnaire utilisée par Tesla, Toyota va adopter une stratégie éculée mais efficace pour faire des économies.

Crédits : Toyota

Toyota veut se lancer à son tour dans la mutualisation

A l'image de Volkswagen, la marque nippone veut tout simplement se lancer dans la mutualisation. L'idée ? Développer une toute nouvelle plateforme pour ses voitures électriques d'ici 2026 et la partager avec des constructeurs partenaires comme Subaru, Mazda, ou encore Daihatsus et Isuzu.

Vous en conviendrez, le principe n'est pas nouveau : Volkswagen propose sa plateforme MEB à l'ensemble des marques du groupe, que ce soit chez Audi sur la Q4 e-tron, chez Skoda avec l'Enyaq ou bien chez Cupra sur les Born et Tavascan. En procédant de la sorte, on réduit le coût de développement de chaque modèle tout en accélérant le cycle de production.

Au sein du groupe Stellantis, on va même plus loin en partageant la plateforme, mais aussi les motorisations, entre les différentes marques du géant italien. Toutefois, la mutualisation peut avoir des effets pervers. Pour cause, la production du nouveau bloc moteur de 156 ch utilisé par Stellantis éprouve de grandes difficultés. L'usine de Trémery est incapable de satisfaire la demande. Pas étonnant quand on sait que ce moteur est utilisé sur la future Peugeot e-208 remaniée, mais aussi dans la Jeep Avenger, la DS3 e-Tense et l'Opel Mokka-e.

Source : Automotive News

Voir les commentaires
Ailleurs sur le web