The Last of Us Part 2 : Internet déverse sa haine et menace de mort les créateurs du jeu

The Last of Us Part 2, l'un des derniers chefs-d'œuvre de la PS4, est victime de ses choix scénaristiques. Alors que la grande majorité des joueurs et de la presse s'accordent pour reconnaître la maestria du titre à tous les niveaux, une minorité de joueurs s'acharne sur les équipes créatives à grands coups de commentaires racistes, antisémites, xénophobes, transphobes et violents. 

haine réseaux sociaux
Crédits : Naughty Dog

À chaque œuvre ses adorateurs et ses détracteurs. The Last of Us Part 2 n'échappe pas à la règle, bien au contraire. Réaliser la suite de l'un des jeux les plus appréciés de la PS3 étant déjà en soit un défi considéré comme dangereux pour certains, inutiles pour d'autres, clamant que le premier épisode se suffisait à lui-même.

Mais le réalisateur du jeu Neil Druckmann et ses équipes avaient encore une histoire à raconter. Après 7 ans de développement, The Last of Us Part 2 débarque sur PS4 le 19 juin 2020. La presse et la grande majorité des joueurs sont unanimes. Naughty Dog a réalisé un grand jeu qui restera dans les annales comme un titre viscéral, brut, engagé et d'une audace narrative rarement vue dans un jeu triple A.

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Des torrents de haine

Seulement, en mai 2020 soit quelques semaines avant la sortie du jeu, le studio est victime d'une fuite sans précédent. Des pans entiers du jeu ont fuité sur le net, certains dévoilant des moments clés de l'histoire. Depuis ces fuites et le lancement du jeu, Neil Druckmann et ses équipes, mais aussi l'actrice Laura Bailey, sont les victimes quotidiennes de la haine sur les réseaux sociaux.

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Neil Druckmann a publié ce lundi 6 juillet sur Twitter un “florilège” des messages racistes, antisémites, transphobes, racistes, et des menaces de mort dont lui et les équipes créatives de Naughty Dog font l'objet chaque jour. “J'espère que le Covid-19 tuera ton studio féministe et toxique”peut-on lire parmi les atrocités relayées par Neil Druckmann.

Laura Bailey, l'actrice qui donne sa voix à Abby, l'un des personnages centraux du jeu, reçoit chaque jour des menaces de mort. En raison des actes d'un personnage fictif qu'elle ne fait qu'incarner (avec brio de surcroît), la comédienne et sa famille vivent désormais dans la peur. “Je vais trouver où tu vis et massacrer toute ta famille pour ce que t'as fait. Retiens mes mots”, a écrit l'un des internautes.

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Hormis ce choix scénaristique osé, cette frange radicale des joueurs reproche au jeu de Naughty Dog de faire l'apologie d'une idéologie politique, d'être “une propagande LGBT”, ou encore l'outil d'un “féminisme extrémiste”. Faut-il rappeler que toute forme d'art est politique, et que comme avec toute œuvre, Neil Druckmann et ses équipes sont libres de faire de The Last Of Us Part 2 le reflet de leurs valeurs profondes.

Face à tant de stupidité, le vidéaste Rocco Botte résume bien la situation : “Les gens disent que les triple A devraient prendre davantage de risques. Mais quand les testeurs ne peuvent pas comparer Death Stranding à un autre jeu, les joueurs annulent leur précommande. Et quand The Last of Us 2 prend de gros risques scénaristiques, c'est une attaque faite à ses fans. Quel monde. Nous méritons FIFA”. 

Source : Twitter


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