Test Odyssey Neo G7 Mini LED : un bon écran qui ne sait pas sur quel pied danser

Odyssey Neo G7
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Le Neo G7 est le nouveau venu dans la gamme Odyssey. Cet écran gamer 4K mise à la fois sur sa dalle mini LED, mais aussi sur sa taille XXL et ses nombreuses fonctionnalités. Samsung veut offrir un moniteur PC ainsi qu’une station de divertissement dans un seul et même produit. Expérience concluante ?

Odyssey Neo G7

La gamme Odyssey de Samsung accueille un nouveau moniteur gamer 4K : l’Odyssey Neo G7. Présenté au CES 2023, cet écran veut miser sur la technologie mini-led pour convaincre, mais aussi sur sa taille de 43 pouces et sur son écosystème complet. Nous le testons aujourd'hui.

43 pouces, c’est grand. Afin de s’adapter à tous les usages, le Neo G7 emploie la même stratégie que l’Odyssey Ark, testé dans nos colonnes il y a quelques mois : permettre à l’utilisateur de moduler l’image, de la réduire au besoin. Plus qu’un moniteur PC, il veut aussi offrir tout ce qui fait la particularité des TV Samsung, c’est-à-dire Tizen OS et les applications dédiées.

Le Neo G7 veut tout être à la fois, mais à tant s’éparpiller, ne se perd-il pas en route ? C’est ce que nous allons voir dans ce test.

Prix et disponibilité

L’Odyssey Neo G7 est d’ores et déjà disponible sur le site de Samsung et chez les revendeurs partenaires. Il est affiché au prix de 1399 euros. Un tarif unique, puisque la dalle n’est disponible qu’en 43 pouces. Il vient garnir la gamme des haut de gamme de Samsung, aux côtés de l’Odyssey G9 et de l’Odyssey Ark.

Odyssey Neo G7

Des caractéristiques techniques de haut vol

Avant d’entrer dans le vif du sujet, un petit tour du propriétaire s’impose. Le Samsung Odyssey Neo G7 est un écran de 43 pouces au format 16 :9. Il est doté d’une dalle plate mini LED d’une définition de 3840 x 2160 pixels et d’un taux de rafraîchissement de 144 Hz. L’avantage du mini LED est de proposer un contraste très élevé tout en gardant une bonne luminosité.

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On note aussi la présence du HDR 10+ ainsi que du AMD FreeSync. À l’intérieur, on trouve Tizen OS, le système d’exploitation conçu par le constructeur. Bref, sur le papier, nous avons un produit correct. Reste maintenant à voir si toutes les promesses sont tenues.

Un design futuriste dans la droite lignée des Odyssey

Comme d’habitude avec la gamme Odyssey, le Neo G7 mise sur un design futuriste. Le capot arrière du moniteur, en plastique blanc brillant (couleur unique), lui confère un petit côté science-fiction qui n'est pas déplaisant. Pas d’orbe lumineux à l’arrière comme sur les autres Odyssey, mais un simple logo en métal. Le Core Lightning est toutefois toujours présent en façade, nous allons y revenir.

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Le moniteur se montre évidemment très massif avec sa dalle de 43 pouces, mais cela ne l’empêche pas de miser sur une taille de guêpe. Le produit ne fait que 37 mm d’épaisseur (sans le pied). Il pèse 11,7 kilos (avec le pied) et peut être manipulé facilement par une personne.

Odyssey Neo G7

À l’arrière, Samsung propose une connectique complète. Nous avons un port secteur, mais aussi un port Ethernet, deux ports HDMI 2.1, un port DisplayPort 1.4, deux ports USB 3.0 Type-A et une prise Jack 3.5 mm.

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Pour tenir ce grand écran, nous avons un pied en aluminium à installer soi-même. De forme hexagonale, il se montre relativement réduit (moins de 30 centimètres de diamètre), ce qui permet de le placer facilement sur un bureau ou un meuble TV. Cette petite taille ne l’empêche pas d’être très solide et de tenir parfaitement l’écran.

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Le pied permet de réunir tous les fils grâce à une attache en caoutchouc. Un système qui fonctionne, mais qui a le défaut de ne pas les cacher. Un peu dommage, il aurait peut-être été plus judicieux de proposer une cavité dans le pied afin de les masquer. Les adeptes de cable managment apprécieront…

Odyssey Neo G7

L’écran se montre tout de même rigide dans son utilisation. La dalle ne pivote que de 20 degrés d’avant en arrière et de deux degrés sur les côtés. C’est peu. Plus encore, impossible d’en profiter en mode vertical. C’est paysage et rien d’autre.

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Sur la façade, on remarque des bords réduits au strict minimum (5mm) ainsi qu’une bande noire sur la partie inférieure, dont le design reprend les codes de la gamme. Nous l’avons dit, le Core Lightning survit avec deux petites lignes discrètes. Comme sur les autres Odyssey, il est possible d’en changer la couleur, d’ajouter des effets ou même de l’associer avec ce qu’il se passe à l’écran. Pour le coup, cette fonctionnalité est tellement discrète qu’on ne la remarque même pas. Un peu dommage.

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Enfin, il faut noter que des boutons sont placés sous le logo Samsung. Ceux-ci sont invisibles et ne servent que peu. Pour cause : une télécommande est livrée avec l'écran. Sans pile (se rechargeant au soleil ou via un câble USB Type-C), cette dernière est très simple, à la Samsung : quelques touches et une roue de navigation. On note aussi l’apparition de quatre touches supplémentaires qui permettent d’accéder directement à des services de streaming. Un ajout plus pénible qu'autre chose, puisqu'on a tendance à appuyer dessus accidentellement.

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Encore une fois, Samsung maîtrise son design et nous offre un produit aux belles finitions. On regrettera cependant le manque de cohérence de certains choix. Par exemple, nous aurions aimé plus de flexibilité dans le positionnement de la dalle. Plus encore, en regardant ce moniteur, on ne sait pas exactement si nous avons là une TV, un écran gamer ou les deux. Nous allons voir que même dans l’utilisation, la distinction entre les deux mondes reste floue.

Une dalle mini LED de qualité

Le Samsung Odyssey Neo G7 s'appuie sur une dalle mini LED plate de 43 pouces. Le mini LED est une technologie intéressante qui consiste à placer une multitude de LEDs sous l’écran pour l’éclairage. Elle apporte des avantages certains par rapport au LCD : elle permet d’avoir un meilleur contraste, mais aussi une meilleure luminosité (dynamique qui plus est). Nous avons aussi une définition en 4K (3840 x 2160 pixels) et un taux de rafraîchissement de 144 Hz, en plus du HDR 10+.

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Plusieurs profils de couleurs sont disponibles, aussi bien pour jouer que pour se divertir. En activant le mode jeu, on peut opter pour différents modes axés sur un style de jeu en particulier. Par exemple, le mode FPS accentue les couleurs pour donner plus d’impact à l’image tandis que le mode jeu de rôle propose une température moins élevée pour ne pas fatiguer les yeux lors de longues sessions.

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Nous avons évidemment analysé la dalle à l’aide de notre sonde et les résultats varient d’un profil à l’autre, mais restent bons. Par exemple, le mode « standard » affiche un contraste à 5000 :1, ce qui est élevé. On note aussi une température maîtrisée à 6300K, proche des 6500K de la norme vidéo. La dalle ne tire ni vers le rouge ni vers le bleu. Le Delta E moyen, ici à 4 (en dessous de 3 étant excellent) traduit quelques couleurs exagérées, comme les rouges et les bleus, mais rien de bien grave.

Les autres profils de couleurs sont très différents et affichent des résultats qui changent du tout au tout. Par exemple, le mode “graphique” baisse le contraste à 3000 :1 en augmentant drastiquement la température au-delà des 7000K tandis que le mode FPS affiche un contraste atteignant presque 9 000 :1, idéal pour distinguer les nuances de gris en pleine action.

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La luminosité de l’écran est pour sa part très élevée, atteignant les 600 cd/m² dans certains profils. Même à contre-jour, ce qu’il y a sur la dalle reste bien visible. Notre seul regret réside dans la calibration des couleurs. Aucun profil ne propose réellement les coloris d’origine (Delta E moyen en dessous de 3), ce qui peut être un frein pour ceux qui travaillent dans l’image. Bien entendu, les paramètres étant extrêmement complets, il est possible de créer son profil perso adapté à ses envies.

Le HDR10+ associé à la technologie mini LED donne des résultats saisissants en jeu. Sur des titres qui exploitent pleinement la technologie, comme Sea of Thieves, c’est un véritable plaisir. Bref, Samsung nous livre une dalle intéressante, mais nous aurions peut-être aimé plus de maîtrise sur certains points.

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Concernant la partie audio, celle-ci est de qualité. La stéréo apportée par les haut-parleurs est maîtrisée et nous notons une puissance appréciable (même si on note une petite distorsion à haut volume). Le son en lui-même est équilibré et suffisant pour profiter pleinement de ses jeux. Une bonne copie compte tenu du format.

Une partie logicielle très fouillis

L’Odyssey Neo G7 n’est pas un moniteur pour les joueurs. Plus précisément, ce n’est pas uniquement un moniteur pour les joueurs. En effet, Samsung y a inclus Tizen OS, son système d’exploitation conçu pour les smart TV. Cela donne un produit qui ne sait pas trop sur quel pied danser, en plus d’être pénible à utiliser.

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Tizen OS n'est pas l’interface la plus claire qui soit dans le monde des smartTV. Le menu principal se perd entre plusieurs onglets peu clairs (Media, jeux Workspace…) et il est souvent compliqué de s’y retrouver. Même afficher uniquement l’écran de son PC peut parfois être le parcours du combattant. Plus encore, Tizen est lent. Il faut parfois plusieurs secondes avant que le menu souhaité s’affiche et pendant notre semaine de test, nous avons même eu plusieurs freezes qui nous ont obligées à rallumer l'écran.

Odyssey Neo G7

Tizen se perd avec des sous-menus de sous-menus et plusieurs interfaces distinctes. Par exemple, il nous a fallu du temps pour comprendre comment accéder à l’interface dédiée aux jeux (il faut rester appuyé trois secondes sur le bouton Play/Pause de la télécommande). Tous ces reproches, nous l’avons déjà fait à l’Odyssey Ark, mais de dernier avait au moins le mérite de proposer le pad « Dial » qui rendait la navigation moins pénible.

Odyssey Neo G7
Des menus, des sous-menus, des sous-sous-menus…

De par sa taille, l’Odyssey Neo G7 dispose de fonctionnalités intéressantes héritées de l’Odyssey Ark. La première est le multi-view, qui permet de scinder son écran entre plusieurs applications. Elle se montre limitée par le nombre de logiciels compatibles, très peu nombreux. La deuxième est le Flex Move Screen, qui donne la possibilité de réduire l’affichage. Cette dernière se montre réellement utile, 43 pouces étant trop large pour une utilisation PC classique. Avec la télécommande, on peut réduire son écran et même le bouger à travers la dalle afin de trouver la position idéale. De quoi éviter les torticolis. Si le Flex Move Screen est une super idée, son application est un peu moins réussie que sur l’Ark. Ici, il faut passer par la télécommande et accéder à un menu spécial. Une manipulation inutilement longue. L’ajout d’une molette, comme sur l’Ark, aurait peut-être été judicieux.

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Pour le reste, Tizen propose tout un tas de choses intéressantes. Il est tout à fait possible d’utiliser son Neo G7 comme une télévision, notamment avec les applications opérateurs et de streaming intégrées. Comme sur tous les modèles depuis 2022, l’application Xbox Game Pass est intégrée. Avec un abonnement, on peut profiter du jeu dans le cloud. Bien évidemment, l’écran accepte la connexion Bluetooth avec une manette (Xbox ou PS5). D’autres services, comme GeForce Now ou Utomik, sont également accessibles.

Odyssey Neo G7

Ainsi donc, le Neo G7 profite de tout l’écosystème Samsung. S’il est intéressant sur bien des aspects, on regrette une interface très fouillée et pas forcément agréable à utiliser. Pour ce type de produit, clairement orienté pour un usage PC, on aurait peut-être préféré une interface plus simple, voire pas d’interface du tout.

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Un écran qui ne sait pas sur quel pied danser

L’Odyssey Neo G7 est techniquement un bon produit, cependant, il est desservi par un placement un peu curieux de la part de Samsung. Vendu comme un écran gamer, il se montre en réalité plus agréable à utiliser en tant que téléviseur.

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Cela est notamment dû à sa taille XXL. 43 pouces, c’est un peu grand pour l’utiliser en tant qu’écran de PC. Si le Flex Move Screen est salutaire, il faut tout de même du recul pour apprécier pleinement la dalle en jeu, d’autant plus qu'elle n’est pas incurvée. Plus encore, la partie logicielle, accompagnée d'une télécommande, finit de le dédier à cet usage.

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Pourtant, son design très futuriste ainsi que sa technologie Mini-Led le dirigent plus vers un usage gamer pour PC. Qu’il est plaisant de se lancer une partie de Forza Horizon 5 ou un Dead Space sur cette dalle ! Pour le jeu vidéo, le G7 est une grande réussite.

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Bref, un écran qui veut tout faire, quitte à en faire trop. Il faut donc prendre le Neo G7 pour ce qu’il est : une télévision multifonction qui peut, à l’occasion, servir d’écran de PC… ou l’inverse.

Note finale du test : Samsung Odyssey Neo G7

Avec l’Odyssey Neo G7, Samsung propose un produit à mi-chemin entre le moniteur gamer et la smartTV. Doté d’un design convaincant ainsi que d’une dalle mini LED réussie, il est idéal pour le jeu vidéo. Toutefois, il est desservi par une partie logicielle très fouillis ainsi que par un placement un peu curieux. Il est en effet difficile de l’apprécier uniquement en tant que moniteur PC ou juste comme une télévision. Reste un produit intéressant pour ceux qui veulent un écran tout en un.


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