Test Bowers & Wilkins Px7 S3 : le plaisir de la musique avant tout
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Après écouteurs intra-auriculaires, Bowers & Wilkins a présenté la nouvelle version du Px7, son casque premium. Nouveau design. Nouvelle ergonomie des boutons. Interactivité améliorée. Les changements ne manquent pas. Mais le son reste. Et la stratégie sur la réduction de bruit aussi. Cette vision est-elle bonne en 2025 face à Bose et Sony ? Réponse dans ce test complet.
Dans le monde des casques circumoraux, Sony est souvent cité en exemple. Mais la concurrence n’est pas en reste. Que ce soit Marshall, Bang & Olufsen, Sennheiser, JBL, Sony, Apple, Beats ou encore Bose, avec le QuietComfort Ultra que nous avons testé en 2024. Sans oublier Bowers & Wilkins.
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La marque anglaise, plus connue pour ses enceintes comme le Zeppelin, développe depuis 2010 des casques audio dotés d’une signature sonore assez unique. Fin avril 2025, nous avons relayé la présentation officielle de son nouveau bébé, le Px7 S3. Remplaçant du Px7 S2e, ce produit se positionne très logiquement face au tout nouveau WF1000X-M6 de Sony, grâce à de nombreuses nouveautés et un positionnement tarifaire ambitieux.
Cependant, Bowers & Wilkins a une approche particulière de la réduction de bruit active, comme nous l’avons vu lors du test des Pi8. Ce nouveau casque remplit-il donc tous les besoins des mélomanes, même dans des conditions extrêmes, comme le métro parisien ? A-t-il aussi toutes les qualités requises pour justifier son prix ? C’est ce que nous avons voulu savoir lors de ce test.
Prix et date de disponibilité
Le prix public conseillé du Px7 S3 de Bowers & Wilkins s’élève à 429 euros. Cela représente 80 euros de moins que le modèle ultra haut de gamme de la marque britannique, le Px8. Mais c’est le même prix que les Px7 S2 et Px7 S2e qui l’ont précédé. Il n’y a donc pas d’inflation chez Bowers & Wilkins. Bien sûr, aujourd’hui, vous pouvez dénicher le Px7 S2e à un prix bien inférieur…
À 429 euros, le Px7 S3 est une alternative crédible au Px8, le casque porte-étendard de Bowers & Wilkins, vendu à 499 euros. Il est aussi un concurrent direct du XM6 de Sony, proposé à 450 euros. Le prix de lancement de ses autres concurrents n’est pas situé très loin, que ce soit le Bose QuietComfort Ultra (lancé à 499 euros), le Sennheiser Momentum 4 (lancé à 400 euros), le Sonos Ace (lancé à 499 euros), le Beats Studio (lancé à 400 euros). À titre de comparaison, les AirPods Max d’Apple sont toujours vendus à leur prix de départ, malgré leur âge : 579 euros.
Le Px7 S3 se décline en trois coloris : noir (notre version de test), blanc et un bleu indigo très élégant. Il est accompagné dans la boite de sa pochette de transport dans laquelle vous retrouvez un emplacement pour ranger deux câbles. Le premier câble (USB-C vers USB-C) sert à charger le casque. Le deuxième câble (USB-C vers jack 3,5 mm) sert à brancher le casque comme un accessoire passif. Idéal pour réduire la latence.
Design et contrôle
Démarrons ce test avec le design du casque. Si le Px7 S3 conserve une grande partie du langage design des Px8 et Px7 S2e : des matériaux premium, un arceau renforcé sur dessus, une branche circulaire qui fait le lien entre cet arceau et chaque écouteur. La finition en métal brossé du Px7 S3 est très élégante sur les trois finitions. Peut-être plus particulièrement sur la version noire. Cette branche est articulée afin de ranger à plat le casque dans son étui de transport, comme le Px8. En revanche, il ne se plie pas pour prendre moins de place dans un sac. Pour nous, ce n’est pas un point négatif.
Si vous ne faites pas attention, vous pourriez d’ailleurs confondre le Px7 S3 avec le Bose QuietComfort, tant il se ressemble beaucoup. De Bose, Bowers & Wilkins emprunte le nouvel emplacement des boutons physiques. Ils ne sont plus situés sur la tranche des écouteurs, mais sur la tranche du boitier métallique des écouteurs. Ils sont ainsi plus faciles à atteindre. Autre changement important : les écouteurs sont plus fins pour se rapprocher des Px8… et des concurrents. Enfin, l’arceau est suffisamment souple pour s’adapter à toutes les morphologies.
La répartition des commandes reste similaire. À gauche, vous retrouvez le bouton de mise en marche (et d’appairage) et le bouton d’activation (ou de désactivation) de la réduction de bruit active. À droite, vous retrouvez le contrôle du volume et le bouton multifonctions (lecture / arrêt de la lecture musicale ; décrochage d’un appel ; etc.). Ce dernier est désormais texturé pour être plus facile à distinguer au toucher des deux autres, ce qui est très pratique. Le port USB-C reste situé sur la tranche inférieure de l’écouteur de gauche.
Le Px7 S3 est principalement conçu à partir de matériaux qualitatifs. Du métal sur les boitiers des écouteurs. Du similicuir pour l’arceau et les coussinets. Du tissu sur le dessus de l’arceau, les côtés et l’intérieur des écouteurs. Les coussinets peuvent être remplacés, si jamais l’un d’entre eux montre des signes d’usure avancée. Il reste un peu de plastique bien évidemment, notamment sur les branches télescopiques et sur le châssis qui fait la jonction entre le coussinet et le boitier de chaque écouteur. Mais c’est très discret. Et cela permet de conserver un poids acceptable : un peu moins de 300 grammes. Un poids qui ne se ressent pas vraiment.
Qualité audio
Comme pour le Px7 S2e (et le Px8), le Px7 S3 adopte un transducteur en biocellulose dans chaque écouteur. Et il mesure, ici aussi, 40 mm de diamètre. Si le cœur des écouteurs est donc inchangé, l’architecture autour de ces transducteurs est modernisée. La marque a notamment apporté deux nouveaux amplificateurs, un pour chaque écouteur, afin de mieux séparer les différents types de fréquence. Résultat : un son avec énormément de détails sur l’ensemble de la scène sonore. Toutes les fréquences sont représentées et préservées. Et l’équilibre entre elles est excellent, avec de beaux détails dans les aigus et des basses présentes. Sans être trop démonstratif, ce casque offre une signature audio unique.
Les codecs compatibles avec le Px7 S3 ne sont pas très nombreux. Vous retrouvez les deux standards SBC et AAC. À cela s’ajoute la brochette de codecs de Qualcomm : aptX HD, aptX Lossless et aptX Adaptive. Si vous avez un smartphone fonctionnant sur un Snapdragon récent, le son sera de meilleure qualité qu’avec un modèle avec un processeur MediaTek. Étant certifié MFi, le Px7 S3 s’utilise très bien avec un iPhone, mais il ne profite pas des codecs lossless de l’environnement d’Apple. B&W promet également l’arrivée prochaine du LC3, le codec audio Bluetooth de nouvelle génération.
Brancher le casque avec l’un des câbles qui l’accompagnent est une excellente idée, pour trois raisons. Il utilise le DAC du smartphone pour jouer de la musique. Il est donc moins dépendant d’une certaine compatibilité des codecs Bluetooth. Ensuite, il n’est plus connecté en Bluetooth. L’autonomie est donc meilleure. Enfin, pour les joueurs et les cinéphiles, la latence du casque est réduite, même si celle-ci est, par nature, déjà moins élevée qu’avec des écouteurs TWS. Bowers & Wilkins n’est pas la seule marque à proposer cette fonction. Mais c’est un atout indéniable.
Chaque écouteur intègre 4 microphones qui vont servir à la réduction de bruit active et à la captation de la voix pendant des appels. Les micros extérieurs sont intelligemment positionnés au plus près de la bouche de l’utilisateur, tandis que d’autres micros se cachent dans le contour des écouteurs. Grâce à cette disposition, les appels sont plutôt de bonne qualité, autant pour l’utilisateur que celui à l’autre bout du fil. En outre, la réduction des bruits ambiants est plus efficace.
Parlons justement de la réduction de bruit. Dans ce domaine, comme pour les Pi8, Bowers & Wilkins a choisi de ne pas isoler totalement l’utilisateur. Si le casque est capable de stopper la grande majorité des bruits gênants, la réduction de bruit ne sera jamais totale, contrairement à Sony ou Bose. Pourquoi ? B&W estime qu’une réduction de bruit trop forte dénature la musique. À l’usage, dans un environnement calme, l’immersion est incroyable. Et, dans la rue, elle est suffisante pour profiter de la musique sans se faire écraser par une voiture. Et même dans un avion, la réduction est suffisamment présente pour mettre en valeur la musique. En revanche, dès que les bruits sont trop forts et/ou trop aigus, l’expérience est plus dégradée qu’avec un QuietComfort Ultra par exemple.
Interactivité et application
Étudions maintenant les services interactifs offerts par ce casque. Hormis la réduction de bruit active déjà évoquée précédemment, ce casque apporte quelques services intéressants. Nous retrouvons la connexion multipoints (jusqu’à deux sources simultanément), mais ce n'est pas du Fast Pair ou du Swift Pair. Le casque passe cependant d’une source à une autre sans intervention : une nouveauté appréciable. Bien sûr, l’absence de Fast Pair nous chagrine. Surtout à ce niveau de prix.
Le casque est pourvu d’une mise en veille automatique, pour éviter de vider la batterie inutilement. Par défaut, cette mise en veille est désactivée. Le délai de mise en veille est fixé à 15 minutes, sans possibilité de le modifier. Avoir un peu plus de contrôle serait bienvenu.
Le Px7 S3 est pourvu d’un capteur pour la détection du port. Celui-ci permet de mettre en pause la musique quand vous retirez le casque ou soulevez un écouteur. Par défaut, cette fonction n’est pas activée, parce qu’elle consomme de l’énergie (même si elle est censée en faire économiser). Il y a trois niveaux de sensibilité : haut, normal et bas. Théoriquement, c’est une bonne idée. Et c’est plutôt pratique. Mais comme cette fonction n’est pas entièrement au point, nous préférons la positionner sur bas pour éviter un comportement erratique (voire la laisser désactivée).
B&W annonce que le Px7 S3 s’enrichira avec le temps. Deux fonctions devraient être offertes en 2025. La compatibilité Bluetooth LE, la dernière évolution du protocole. Outre les avantages liées à la consommation et à la qualité d’écoute, le Px7 S3 sera alors compatible Auracast. Cela prendra tout son sens quand cette fonction sera davantage utilisée. Ensuite, B&W ajoutera « l’audio spatial ». Mais attention, la marque appelle audio spatial une fonction basique qui émule un système audiophile de salon. Cela n’apporte ni spatialisation ni effet surround.
Côté application, nous retrouvons celle que nous avions découverte lors de notre test des Pi8. Rien n’a changé depuis. Elle reste donc très fonctionnelle et plutôt bien finie visuellement. Elle permet de mettre à jour le casque, de gérer les différents réglages (réduction de bruit, source audio active, etc.) et de paramétrer le bouton multifonction de l’écouteur de gauche. Par défaut, il gère la réduction de bruit active. Mais vous pouvez aussi lui assigner un raccourci vers votre assistant vocal préféré. Nous ne serions pas contre quelques options supplémentaires.
L’application continue de proposer un égaliseur complet qui permet aux audiophiles de customiser le profil sonore du casque. Cet égaliseur propose 5 bandes de fréquence seulement. Ce qui nous parait un peu juste. Et il n’inclut aucun profil lié à des styles musicaux (rock, pop, jazz, classique) pour les néophytes. C’est dommage.
Autonomie et recharge
Finissons ce test en évoquant la batterie. Nous ne connaissons pas la capacité de celle du Px7 S3. Cependant, la marque promet 30 heures d’écoute musicale en Bluetooth et avec la réduction de bruit activée. Une promesse similaire à celle de Bose et Sony avec leurs derniers casques respectifs. 30 heures, c’est la promesse usuelle. Et, généralement, les casques haut de gamme vont même un peu plus loin et frôlent les 35 heures.
À l’usage, le Px7 S3 offre une autonomie réelle légèrement supérieure à la promesse. Nous avons dépassé les 30 heures avec la réduction de bruit activée. Notez cependant que ce score est « optimisable ». En effet, avec un casque sans fil, la consommation d’énergie dépend de la qualité de la connexion et des codecs utilisés. Rappelons que le Px7 S3 est compatible Snadragon Sound : la consommation est donc moindre selon le modèle de votre smartphone. En mode filaire (sur un port jack 3,5 mm), comptez quelques heures d’écoute supplémentaires.
Pour la recharge, il vous suffit de brancher le casque à un adaptateur compatible USB-C. N’importe quel modèle récent fera l’affaire. En effet, le casque est officiellement compatible « charge rapide » (7 heures d’écoute en 15 mn), mais la puissance acceptée, non dévoilée par le constructeur, semble être atteinte avec n’importe quel chargeur. Pour ce test, nous avons utilisé un chargeur Huawei 88 watts. Voici nos mesures :
- 24 % en 10 mn
- 46 % en 20 mn
- 68 % en 30 mn
- 95 % en 60 mn
- 99 % en 73 mn
Notez que le casque n’a jamais atteint la barre des 100 % (même après plus d'une heure et demie), comme s’il profite d’une protection contre les surcharges, ce qui ne serait pas étonnant. Et petit bonus qui a son importance : si vous branchez le Px7 S3 à un smartphone ou un ordinateur par le port USB-C, vous pouvez écouter de la musique et recharger le casque en même temps. Très bonne astuce.
Alors, on achète ?
Le Px7 S3 est un excellent casque audio. Sur l’aspect purement musical, il rivalise aisément avec la majorité des produits disponibles sur le marché, même les références comme Sony et Bose. La réduction de bruit reste certes moins intense que d’autres, mais elle plaira à ceux qui deviennent claustrophobes à cause de cette fonction. Côté interactivité et contrôle, le Px7 S3 offre l’essentiel. Mais il pourrait aller un peu plus loin.
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Le Px7 S3 est un très bon casque audio. Comme pour les Pi8, il reprend la signature audio unique de Bowers & Wilkins, avec certains choix technologiques radicaux qui vont avantager la reproduction du son, mais pas optimiser l'expérience de l'utilisateur en extérieur. Parfait pour une écoute dans des pièces calmes, le Px7 S3 s'adapte aussi à des environnements plus bruyants. En revanche, le casque ne profite pas de toutes les fonctions avancées actuelles. Et à ce prix, ça chagrine.
- La belle signature audio propre à Bowers & Wilkins
- La construction soignée et les beaux matériaux
- La compatiblité aptX si votre smartphone tourne sous Snapdragon
- La connexion filaire pour réduire la latence
- Le nouvel emplacement très pratique des boutons matériels
- La connexion simultanée à deux sources
- L'absence de Fast Pair
- L'égaliseur pas assez complet ni très pratique
- Le manque de personnalisation sur les différents paramètres
- La détection du port qui ne fonctionne pas toujours