Piratage : voici comment les Français contournent le blocage des sites illégaux

Un rapport de l'Arcom dévoile comment la majorité des Français font pour passer outre le blocage des sites pirates. Cela passe majoritairement par deux outils plus ou moins connus.

Piratage
Crédits : 123RF

Dans la guerre entre les ayants droit et les sites illégaux, les premiers ont largement recours au blocage des seconds. En Europe, c'est une méthode radicale censée lutter contre la hausse du piratage, même si la procédure ne se fait pas sans victime collatérale. Techniquement, ça fonctionne. On peut voir de nombreuses adresses de sites de streaming ou proposant des solutions d'IPTV disparaître d'un seul coup, par exemple en bloquant un nom de domaine très utilisé. Mais en parallèle, les internautes mettent en place des méthodes pour continuer d'accéder gratuitement à des contenus normalement payants.

En France, on sait désormais quelles sont celles qui sont les plus utilisées. Dans un rapport intitulé Usage des outils de sécurisation d'Internet à des fins d'accès illicites aux bien dématérialisés, le régulateur de la communication audiovisuelle et numérique Arcom montre notamment comment font les Français pour contourner les blocages des sites pirates. D'après les informations recueillies, cela se fait majoritairement par le biais de deux outils plus ou moins connus.

Les Français contournent le blocage des sites illégaux principalement de deux manières

L'étude met en lumière que 81 % des Français ont entendu parler des VPN, et 49 % de la modification des DNS. En revanche, cela ne veut pas dire qu'ils comprennent leur utilité. Respectivement, seuls 49 % et 23 % savent de quoi il s'agit. Sans surprise, ceux que le rapport regroupe sous l'appellation “consommateurs illégaux” représentent la majorité des gens ayant recours à ces deux pratiques. Parmi les 29 % qui ont “utilisé un VPN à titre personnel au cours des 12 derniers mois“, 57 % s'adonnent à des activités illicites sur Internet.

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Ces mêmes consommateurs n'avouent pas leurs pratiques cependant. “Au moment d’évoquer les différentes motivations à s’intéresser aux VPN et aux DNS alternatifs, aucun [utilisateur illégal] ne mentionne le visionnage des contenus illicites“, indique le rapport, avant de souligner qu'une “distinction émerge rapidement entre les motivations déclarées et l’usage des VPN et DNS alternatifs au quotidien. À l’usage, les profils rencontrés n’activent le VPN que très majoritairement pour visionner du contenu illicite“. Ces résultats ne sont pas vraiment étonnants, mais poussent à la réflexion sur l’efficacité réelle du blocage des sites pirates.


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