Microsoft doit 29 milliards de dollars aux impôts mais n’a pas très envie de payer

L'IRS, l'équivalent du fisc aux États-Unis, demande environ 29 milliards de dollars à Microsoft. L'entreprise estime être dans les règles et annonce faire appel de la décision. Le bras de fer commence.

Microsoft
Crédits : ©tupungato / 123RF

Soyons honnêtes : personne n'aime recevoir un message des impôts. Sauf les très rares fois où c'est pour nous annoncer qu'ils nous doivent de l'argent, mais dans l'immense majorité des cas, c'est pour en réclamer. Celui ou celle qui a ouvert le courrier chez Microsoft a dû encore moins apprécier. L'Internal Revenue Service (IRS), l'équivalent du fisc aux États-Unis, demande à l'entreprise de payer 28,9 milliards de dollars, auxquels s'ajoutent des pénalités et des intérêts.

Une somme colossale bien supérieure aux 72 millions d'euros que la firme a dû verser aux impôts français en 2015. Mais d'où vient-elle ? Selon l'enquête de l'IRS, les manquements s'étalent de 2004 à 2013. Sur cette période, Microsoft aurait minimisé sa charge fiscale en allouant stratégiquement ses profits selon les pays et les juridictions. En clair : l'entreprise maximise ses bénéfices là où l'impôt est faible, et les réduit là où l'impôt est important. Le géant de Redmond n'est évidemment pas d'accord avec ces conclusions.

Les impôts américains réclament près de 29 milliards de dollars à Microsoft, la firme fait appel

Dans un communiqué, Microsoft précise que la somme demandée ne tient pas compte des abattements fiscaux auxquels il a droit. On passerait de 28,9 à 10 milliards de dollars environ. Quand bien même, la société conteste les résultats de l'enquête de l'IRS et annonce faire appel. Elle rappelle d'ailleurs que “Microsoft est historiquement l'un des entreprises américaines qui paie le plus d'impôts sur le revenu. Depuis 2004, [elle a] versé plus de 67 milliards de dollars de taxes aux États-Unis”.

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Microsoft prend soin d'expliquer que le processus d'appel prendra de nombreuses années, et que faute d'accord à l'arrivée, il reste la possibilité de passer par les tribunaux. Une précision sans doute destinée à rassurer les actionnaires, et en effet, l'action de la firme a baissé après l'annonce sans pour autant dévisser complètement. Elle en remet d'ailleurs une couche en mentionnant qu'au 30 septembre 2023, “ses provisions pour risques fiscaux sont suffisantes”. De son côté, s'il obtient gain de cause, le gouvernement américain n'est pas prêt de voir la couleur de l'argent.

Source : Microsoft


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