L’Intelligence artificielle inquiète l’ancien fondateur de Daft Punk

On aurait pu croire que sous leurs déguisements de robots, les deux membres de Daft Punk étaient des fans convaincus de technologie. Dans un entretien accordé à la BBC, Thomas Bangalter, moitié du duo français, revient sur les affres et les délices de la création, et sur sa relation un peu compliquée avec l’Intelligence artificielle.

Crédit : 123rf

Thomas Bangalter, fondateur de Daft Punk avec Guy-Manuel de Homem-Christo, a évoqué sa nouvelle carrière et son rapport à la technologie, avec l’Intelligence artificielle notamment. À l'apogée du duo, certains auditeurs ont pu imaginer que l'accoutrement de robot humanoïde était un hommage au progrès et à la technologie. Après tout, c’est grâce aux machines que Me Bangalter et son comparse ont bâti leur succès et ont fait danser les dancefloors du monde entier aux sons de leurs beats électroniques.

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Maintenant que l’aventure Daft Punk est terminée, le créateur peut revenir sur ce qui paraît comme un long malentendu. Comme tout un chacun, Me Bangalter est témoin de la généralisation de l’Intelligence artificielle, et de ses effets sur le monde professionnel notamment. Désormais, les IA génératives sont capables de créer des images ultra réalistes (ou pas) ou même de la musique.

Sa tenue de robot a entretenu un malentendu, l'ancien Daft Punk a peur de l'IA

Contrairement à ce que leurs tenues pouvaient faire croire, Daft Punk se voulait un hommage à l’Humanité et aux émotions qui leur sont propres. Il déclare au site anglais : « Daft Punk était une exploration, avec l’idée de partir des machines et de s’en éloigner. J’aime la technologie en tant qu’outil, mais d’une certaine manière, je suis effrayé par la nature de la relation entre les machines et nous-mêmes ».

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Lorsque le journaliste lui demande son opinion sur l’Intelligence artificielle, il ajoute : « mes craintes concernant l’émergence de l’Intelligence artificielle vont au-delà de son utilisation dans la création de musique ». Selon lui, Stanley Kubrick pose déjà les bonnes questions dans « 2001 : l’Odyssée de l’Espace », son film préféré. Il lâche le mot : « nous devons poser ces questions à propos de la technologie et de l'obsolescence de l’être humain ».

 


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