Les voitures électriques et le transport en commun sauvent des vies, cette étude le prouve

D'après une étude menée par des universitaires américains, l'adoption progressive des véhicules électriques, la réglementation autour de la limitation des émissions de particules fines et l'utilisation des transports en commun a permis de réduire drastiquement le nombre de décès liés à la pollution aux États-Unis en une dizaine d'années. 

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Doucement, mais sûrement, de nombreux gouvernements se mobilisent pour effectuer leur transition vers la mobilité électrique. Par exemple, la Commission européenne compte se débarrasser des voitures diesel et essence d'ici 2035. En Grande-Bretagne, le gouvernement britannique espère même atteindre cet objectif d'ici 2030.

La question environnementale reste bien entendu la principale préoccupation, mais il y a également un autre enjeu : réduire le nombre de décès liés à l'émission de particules fines. Des universitaires américains se sont justement penchés sur le sujet, en analysant les effets des différentes mesures prises par les autorités sur le sujet entre 2008 et 2017 aux USA.

Ainsi, ils affirment que la mortalité imputable à l'émission de particules fines PM 2,5 (diamètre inférieur à 2,5 microns) provenant des transports aurait été 2,4 fois plus importante en 2017 si les véhicules avaient continué à émettre des niveaux comparables à ceux enregistrés en 2008.

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Les particules fines tuent de moins en moins aux États-Unis

Le nombre de décès liés à l'émission de PM 2.5 est passé de 27 700 aux États-Unis en 2008 à 19 800 en 2017. Sur le plan économique, la réduction du nombre de morts se fait évidemment sentir. Comme le précise l'étude, les différentes réglementations adoptées ont produit des bénéfices importants, de l'ordre de 270 milliards en dollars en 2017. Cette somme prend en compte l'économie des dépenses liées à la santé.

Plus précisément, ces décennies de réglementation environnementale aux États-Unis ont permis de réduire considérablement les émissions de véhicules, jusqu'à 99% par véhicule pour les polluants les plus courants depuis 1970. L'agence américaine pour la protection de l'environnement estime que les modifications apportées depuis la loi de 1990 sur la pureté de l'Air ont permis de dégager 2000 milliards de dollars par an. 90% de cette somme émanant directement de la réduction de la mortalité imputable aux PM 2,5. Les normes d'efficacité des carburants et les contrôles des émissions des véhicules sont à l'origine d'une part importante de ces gains.

Malgré ces chiffres encourageants, les chercheurs assurent que les efforts doivent s'intensifier, notamment au niveau local. “Les politiques locales peuvent être efficaces car les émissions primaires à fort impact de PM 2,5 et de NH3 se dispersent en dehors des zones métropolitaines. Des politiques nationales complémentaires pour les NOx sont nécessaires en raison de leurs impacts importants – avec une faible variabilité spatiale – et de leur dispersion entre les États et les zones métropolitaines”, expliquent ces experts.

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