Le malus auto va devenir encore plus sévère dès ce 1er mars 2025, voici les nouveaux barèmes
Maintenant que le projet de loi de finances a été adopté à l'Assemblée nationale à grands coups de 49-3, on sait maintenant à quoi ressemble les nouveaux barèmes du malus automobile en 2025.
Comme vous le savez peut-être, le Premier ministre François Bayrou a engagé la responsabilité de son gouvernement pour faire passer en force le projet de loi de finances 2025 à grands coups de 49-3. Et même si la France Insoumise est déterminée à déposer une motion de censure ce 5 février, il y a de grandes chances pour qu'elle ne soit pas votée, faute du soutien de la part du PS et du RN.
En d'autres termes, on devrait enfin avoir un budget en 2025. Et sans surprise, plusieurs mesures dédiées à la fiscalité du marché automobile sont prévues, à commencer par une augmentation des seuils du malus écologique.
Le malus auto va piquer encore plus dès le 1er mars 2025
Dès le 1er mars 2025, le seuil de déclenchement de la taxe va donc baisser de 5 grammes. Désormais, elle s'appliquera sur les véhicules qui émettent au moins 113 g/km de CO2, avec une première pénalité fixée à 50 euros sur la facture totale. Sans surprise, ce montant grimpe gramme par gramme jusqu'au plafond maximal.
Ainsi, de l'autre côté du spectre, le gouvernement exigera pas moins de 70 000 € de malus sur les voitures les plus polluantes (soit plus de 192 g/km de CO2) ! C'est donc 10 000 € de plus qu'en 2024. Ce qu'il faut bien saisir, c'est que le malus va gagner en sévérité cette année. Par conséquent, toutes les voitures déjà malussées le seront encore plus en 2025. Pour vous donner un ordre d'idée, une voiture qui émet aujourd'hui 155 g/km de CO2 sera taxée dès le 1er mars 2025 à hauteur de 4279 €, contre 3119 € en 2024. Quasiment 1000 € de plus donc.
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Des barèmes 2026 et 2027 encore plus sévères
Mais ce n'est pas tout. Dans son projet de loi de finances, le gouvernement a également détaillé les futurs barèmes qui entreront en vigueur en 2026 et 2027. Comme vous pouvez l'imaginer, on va rester sur cette dynamique d'un malus auto de plus en plus sévère. Ainsi, le seuil de déclenchement passera à 108 g/km en 2026, avec un plafond fixé à 80 000 € pour les véhicules émettant plus de 191 g/km de CO2. En 2027, ce sera encore pire : la taxe s'appliquera dès 103 g/km de CO2, tandis que le plafond va grimper davantage pour s'approcher doucement des 100 000 € (90 000 € exactement) pour les plus mauvais élèves qui émettent plus de 190 g/km de CO2.
Cerise sur le gâteau, le malus au poids va aussi se durcir dès 2026. Concrètement, il s'appliquera désormais dès 1,5 tonne sur la balance, contre 1,6 tonne actuellement. Chaque kilo au-dessus du seuil coûtera 10 euros au client. Et tous les 100 kg, 5 € supplémentaires viendront alourdir la note. Enfin et on s'y attendait, les voitures électriques ne seront plus épargnées par le malus au poids dès le 1er janvier 2026. Néanmoins, elles jouiront d'un abattement de 600 kg, histoire de prendre en compte le poids de la batterie. Toujours rien du côté d'un éventuel malus écologique sur les modèles d'occasion.