Internet Très Haut Débit : “on laisse crever nos territoires ruraux” accuse cette députée

La couverture en internet très haut débit fait de nouveau l'objet d'un débat en France, alors que le Plan Très Haut Débit défendu par Axelle Lemaire est remis en cause depuis quelques jours. A l'Assemblée Nationale, la députée Laure de la Raudière est montée au créneau en déclarant “on laisse crever nos territoires ruraux” au milieu de nombreux arguments convaincants.

Laure de la Raudiere

Internet évolue à pas de géant, mais ce n'est pas nécessairement le cas des infrastructures qui nous permettent la connexion, bien au contraire. Même si les grandes villes de France sont bien loties, les zones rurales peinent à trouver le moindre investisseur.

C'est pourquoi le gouvernement a lancé il y a quelques années le Plan Très Haut Débit, visant à couvrir l'intégralité de la population française en internet 30 Mb/s ou plus d'ici 2022. Ce plan a récemment été revu par la Cour des Comptes, qui a jugé ses objectifs infaisables dans les temps et au prix annoncé.

La députée Laure de la Raudière fustige le plan Très Haut Débit

C'est dans ce contexte que la députée Les Republicains Laure de la Raudière est intervenue lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée Nationale s'étant déroulée mardi. Et celle-ci n'a pas mâché ses mots pour déclarer platement :

“On laisse crever nos territoires ruraux”  fustige-t-elle, argumentant que l'exécutif était responsable du décrochage de la France sur le déploiement d'internet et les inégalités de celui-ci. Elle avance que :

“Seulement 30% des habitations des zones rurales ont accès au très haut débit, contre plus de 65% dans les grandes villes”. A noter que bien que seul l'internet fixe soit concerné par cette déclaration, la couverture mobile en zone rurale est également peu développée.

Une inégalité à laquelle devait répondre le fameux Plan Très Haut Débit remis en cause désormais. Selon Madame De la Raudière, l'Etat a baissé les bras : “l'argent prévu pour le plan Très haut débit va manquer en 2017 pour financer l'ensemble des projets, et rien n'a été fait”.

Il semble que la députée soit particulièrement inquiète pour l'éducation des jeunes dans ce cadre. Malgré le déploiement du numérique dans nos collèges et lycées, elle met en avant le fait que :

Croyez-vous vraiment qu'un collégien ou un lycéen habitant à la campagne n'a pas les mêmes besoins d'accès à la formidable base de connaissance qu'est Internet qu'un collégien ou un lycéen des villes ?

On sent en tout cas la députée très remontée contre le gouvernement qu'elle juge responsable de cette situation.


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