Google et Universal Music veulent monétiser les chansons générées par IA

Devant la prolifération des musiques générées par une intelligence artificielle, notamment celles qui reproduisent la voix d'un artiste existant, les labels de musiques entrent en discussion avec Google pour développer un outil encadrant le système et récupérer des droits d'auteurs.

Robot qui joue du piano
Crédits : 123RF

Les contenus générés par intelligence artificielle sont légion. Quand ils reproduisent quelque chose d'existant, on parle de deepfake. On peut par exemple faire danser quelqu'un en vidéo à partir de sa photo. Malheureusement, on peut aussi imiter la voix d'une personne au téléphone pour arnaquer ses proches. Un autre type de deepfake concernant la voix s'est vite répandu sur Internet : des chansons imitant des artistes existants.

Il y a quelques temps, un titre faisant chanter Drake et le groupe The Weekend a fait un carton en ligne, si bien qu'Universal Music, label de Drake entre autres, demande et obtient son retrait des plates-formes de streaming pour violation des droits d'auteur. C'est dans ce contexte que la maison de disque est entrée en discussion avec Google pour réguler les chansons générées par intelligence artificielle, et par là-même récupérer de l'argent.

Google et Universal Music veulent créer un outil pour créer légalement des chansons via IA

L'idée générale est de créer un outil avec lequel les utilisateurs peuvent créer légalement des musiques où l'IA imite la voix d'un artiste. Bien sûr, des droits d'auteur sont alors reversés aux labels concernés. Pour le moment, rien ne permet de dire quelle forme cela prendra, ni quels tarifs seront pratiqués. Les artistes eux, se réserveraient le droit de refuser que l'on utilise leur voix, même moyennant finance.

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Certains ont cependant complètement accepter l'intelligence artificielle dans leur carrière. La musicienne Grimes par exemple, permet à tous de se servir de sa voix dans des musiques générées par IA, en partageant les royalties éventuelles. D'autres, comme Ice Cube, ne veulent même pas en entendre parler. Le rappeur qualifie les chansons clonant une voix réelle de “démoniaques”. Même si Google et Universal Music sont encore loin de présenter ne serait-ce qu'un prototype, d'autres maisons de disques comme Warner Music semblent déjà intéressées pour intégrer le projet.

Source : Ars Technica


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