Deepfake : il vole 560 000 euros à sa victime en se faisant passer pour son ami grâce à une IA

En Chine, un escroc a eu recours à une intelligence artificielle pour soutirer par moins de 560 000 euros à sa victime. Pour ce faire, il a créé un deepfake d’un ami de cette dernière, pour ensuite les demander d’investir dans un appel d’offres. Une affaire qui fait grimper la crainte de l’IA dans l’Empire du Milieu.

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Crédits : 123rf

Au fur et à mesure que les intelligences artificielles gagnent en popularité, les histoires de détournements et d’arnaques reposant sur ces outils se multiplient. Ce matin même, nous vous rapportions qu’une simple image générée par une IA a entraîné de grandes perturbations de la Bourse américaine. De nombreuses craintes, par ailleurs, se tournent vers les deepfakes, cette technologie qui permet de coller le visage de n’importe quelle personne sur un autre.

Si celle-ci permet parfois d’échapper à des accusations dérangeantes, ce qu’Elon Musk, pour ne pas le citer, n’hésite pas à faire, elle est également un formidable outil pour les escrocs en tout genre. Une récente affaire, s’étant déroulée en Chine, vient justement le prouver. La combine est aussi simple que diabolique. À l’aide d’une IA, le voleur a dupliqué le visage d’un ami de sa victime avant de lui passer un appel vidéo.

Un simple deepfake a coûté 560 000 euros à cette victime malchanceuse

Lors de celui-ci, l’escroc l’incite à investir dans un appel d’offres, pour la modique somme de 4,3 millions de yuans, soit environ 560 000 euros. Ayant pleinement confiance en son ami, la victime s’exécute. Ce n’est que bien plus tard qu’elle se rend de la supercherie. En appelant son ami, le véritable cette fois, il comprend qu’elle s’est fait avoir, et contacte immédiatement la police.

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Fort heureusement, les autorités se sont montrées très réactives et sont parvenues à récupérer une grande partie de la somme dérobée. Mais le mal est déjà fait. Sur Weibo, le réseau social chinois, des millions d’utilisateurs partagent leurs craintes vis-à-vis des deepfakes de l’intelligence artificielle de manière générale, sur le hashtag #AIscam (« arnaque à l’IA »). « Cela prouve que les photos, les voix et les vidéos peuvent toutes être utilisées par les escrocs », écrit l’un d’entre eux. « Les règles de sécurité peuvent-elles suivre les technologies utilisées par ces personnes ? »

Source : Reuters

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