Ces marques chinoises veulent en finir avec Android et Google sur leurs smartphones
Les marques de smartphones chinoises préparent un changement stratégique radical. Leur objectif : s’émanciper de Google et créer leur propre système d’exploitation. Une rupture qui pourrait bouleverser le marché mondial du mobile.

Depuis plus d’une décennie, la majorité des smartphones dans le monde reposent sur Android, le système d’exploitation développé par Google. Que ce soit pour les applications, les mises à jour ou les services, les constructeurs s’appuient fortement sur cet écosystème. Pourtant, cette dépendance commence à poser problème. Plusieurs géants chinois cherchent aujourd’hui à reprendre le contrôle total de leurs produits, tant sur le plan matériel que logiciel.
Selon XiaomiTime, un groupe de marques chinoises, dont Xiaomi, Oppo, Vivo et OnePlus, envisagerait de lancer une alternative à Android, totalement indépendante de Google. Cette initiative viserait à créer un système d’exploitation propre, conçu et contrôlé localement.
Xiaomi pourrait être le premier à se lancer, dès la sortie de son HyperOS 3, en ouvrant la voie à une nouvelle génération de smartphones sans services Google. Les autres fabricants suivraient ensuite, en mutualisant leurs efforts pour créer un écosystème commun.
Xiaomi, Oppo et Vivo prévoient de remplacer Android par un système maison sans Google
Ce projet prend racine dans le précédent de Huawei. En 2019, la marque avait été exclue de l’écosystème Google par les États-Unis, l’accusant de représenter un risque pour la sécurité nationale. En réponse, la société a développé HarmonyOS, un système basé sur Android mais entièrement autonome. Aujourd’hui, ce système revendique plus d’un milliard d’utilisateurs actifs et plus de 20 000 applications compatibles. L’existence de cette alternative démontre qu’un système localisé peut fonctionner, du moins à grande échelle en Chine, où l’usage des services de l’OS américain est déjà très limité.
Avec le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis et la reprise des tensions commerciales avec la Chine, les autres marques anticipent un possible scénario similaire à celui de Huawei. En misant sur une solution commune, elles espèrent réduire leur dépendance à Google tout en maintenant leur présence sur le marché international.
Mais cette transition reste risquée : hors de ce pays, les utilisateurs attendent un accès immédiat aux applications Google, aux services Play Store et à un système stable. Si l’initiative échoue à séduire en dehors du marché asiatique, elle pourrait freiner leur croissance.

