Ce disque dur moléculaire promet bien plus d’espace et de sécurité que les actuels

En Chine, une équipe de chercheurs a mis au point un disque dur à base de molécules. Meilleur que les modèles actuels à tous les points de vue, il pourrait être le support de demain.

Disque dur moléculaire
Crédits : 123RF

Les disques dur mécaniques n'ont plus de beaux jours devant eux. En tout cas, pas sous la forme qu'on leur connaît aujourd'hui. Alors que les SSD de très grande capacité se profilent à l'horizon, l'heure est à l'utilisation de matériaux inédits pour créer un support de stockage spacieux et durable. On pense au disque dur en verre de Microsoft, capable de fonctionner pendant des milliers d'années, ou encore à cette carte mémoire à base d'ADN.

Dans la même idée, des scientifiques chinois ont mis au point un disque dur stockant les données à l'aide de molécules. Sur le papier, l'idée est séduisante. Les équipes expliquent que leur système a de nombreux avantages.

D'abord, il est plus spacieux que les modèles actuels sans être physiquement plus grand, dans la mesure où plus d'informations peuvent être écrites au même endroit. Ensuite, il consomme moins d'énergie. Enfin, il intègre directement un système de chiffrement, alors que nos modèles ont besoin d'une solution externe pour cela. Pourtant, il y a un souci majeur.

Des scientifiques créent un disque dur performant à base de molécules

Pour écrire et lire les informations contenues dans le disque dur moléculaire, ce dernier utilise une tête C-AFM, pour “conductive atomic force microscope“. Un peu comme la pointe qui lit un vinyle si l'on simplifie grossièrement. Les données sont quant à elle écrites en altérant l'état physicochimique des molécules et lues en détectant le courant parcourant le matériau.

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Le problème est qu'une tête de ce genre a une durée de vie comprise entre 50 et 200 heures si elle touche de temps de temps le support. C'est très peu, sachant que l'on passe entre 5 et 50 heures en cas de contact continu. Autrement dit, tant que n'arrivons pas à en créer une version beaucoup plus résistante, il est impossible d'imaginer une démocratisation des disques durs moléculaires.

Source : Nature Communications


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