Amazon force ses employés à déménager pour garder leur emploi

Dans son effort d’inciter ses employés à revenir progressivement travailler en présentiel, Amazon prévient actuellement une partie de ses équipes qu’elles devront être présentes au moins 3 jours par semaine dans un bureau « central ». Pour beaucoup, cela signifie déménager, ou perdre son travail.

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Crédits : 123RF

La manière pour le moins désastreuse avec laquelle Amazon traite ses employés est désormais un secret de Polichinelle. Les premiers rapports alarmants de salariés travaillant dans les entrepôts ont révélé la face cachée de l’iceberg. Depuis, l’image du géant du e-commerce ne s’est pas vraiment améliorée. Risques de suicide, licenciement par algorithme, chaque nouveau témoignage ne fait qu’enfoncer le clou.

Il est de fait presque étonnant de la certaine souplesse dont la firme a fait preuve en matière de télétravail. En période de pandémie, celle-ci a accepté que ses managers et autres employés de bureau travaillent de chez eux. Mais ce temps est désormais révolu, et l’entreprise compte bien ramener ceux-ci au sein de ses locaux. Quitte à les faire déménager de force.

Amazon veut mettre fin au télétravail par la force

Depuis quelques jours, Amazon prévient certains de ses employés, notamment ceux en télétravail ou localisés dans des locaux modestes, qu’ils seront bientôt relocalisés dans ce que l’entreprise appelle des « bureaux centraux », soit des locaux situés dans des villes plus grandes, comme à New York ou San Francisco. Cela vaut pour ceux habitant près de locaux plus petits, mais qui ne sont pas considérés comme des bureaux centraux.

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L’objectif, à terme, est de faire en sorte que l’ensemble des salariés travaillent en présentiel au moins 3 jours par semaine. On ignore combien d’employés sont concernés par cette mesure. Mais, en interne, le bruit court que cette stratégie vise en réalité un autre but : pousser les employés à démissionner pour éviter une nouvelle vague de licenciements, après celle qui a vu partir 10 000 travailleurs.

« Depuis que nous travaillons ensemble au moins trois jours par semaine, il y a plus d’énergie, de collaboration et de connexions, et c’est ce que nous ont dit de nombreux employés », assure Brad Glasser, porte-parole d’Amazon. « Nous continuons à chercher un moyen de réunir davantage d’équipes sur les mêmes sites, et nous communiquerons directement avec les employés lorsque nous prendrons des décisions qui les concernent. »

Source : Wall Street Journal


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