Voici comment cet aimant chinois pourrait révolutionner la production d’énergie sur Terre
En Chine, des chercheurs viennent de créer un aimant d’une puissance jamais atteinte, capable de produire un champ magnétique colossal et parfaitement stable. Cette prouesse pourrait bouleverser les recherches sur la fusion nucléaire, l’une des technologies les plus prometteuses pour l’énergie du futur.

Depuis plusieurs décennies, la quête d’une énergie propre et inépuisable anime les laboratoires du monde entier. Les scientifiques cherchent à reproduire sur Terre le processus à l’origine de la lumière du Soleil : la fusion nucléaire. Cette technologie pourrait, à terme, fournir une énergie presque illimitée, sans émission de carbone ni déchets radioactifs durables.
Dans cette course mondiale, la Chine vient d’accomplir une avancée majeure. Des chercheurs de l’Institut de Physique des Plasmas de l’Académie des Sciences ont réussi à créer un champ magnétique stable de 35,1 teslas grâce à un aimant entièrement supraconducteur. Ce record, environ 700 000 fois plus puissant que le champ magnétique terrestre, pourrait accélérer les recherches dans les domaines du nucléaire, du spatial et du transport magnétique.

La Chine franchit une étape décisive vers la fusion nucléaire grâce à un aimant record
L’aimant supraconducteur développé à Hefei a fonctionné pendant 30 minutes avant d’être démagnétisé en toute sécurité. Cette stabilité, inédite pour un aimant supraconducteur, confirme la fiabilité de la technologie. Les chercheurs ont utilisé une combinaison de matériaux à haute et basse température pour maintenir la puissance sans surchauffe, tout en limitant les pertes d’énergie. Cette réussite pourrait améliorer les systèmes magnétiques des réacteurs à fusion, notamment ceux utilisés dans les tokamaks, ces gigantesques chambres circulaires où la matière est portée à des centaines de millions de degrés.
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L’objectif de ces avancées est clair : réussir à maintenir un plasma stable suffisamment longtemps pour produire de l’énergie. Et sur ce point, la France aussi progresse. En février 2025, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) a maintenu un plasma actif pendant 22 minutes dans le tokamak WEST, battant le précédent record mondial chinois de 1 066 secondes. Ce succès, combiné à celui de l’équipe chinoise, montre que la fusion nucléaire n’est plus un rêve lointain. Elle devient peu à peu une réalité scientifique, soutenue par des records qui se succèdent et rapprochent le monde d’une nouvelle ère énergétique.

