Votre smartphone Android pourrait vous déconseiller le visionnage d’une vidéo ou la lecture d’un article s’ils peuvent provoquer du stress

Google travaille sur une IA qui analyserait en temps réel nos données de santé et les contenus consultés sur notre smartphone pour détecter ce qui provoque notre stress ou nous empêche de dormir.

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Crédits : Phonandroid

Scroller sur les plateformes depuis votre smartphone Android à la recherche de contenus tels que des articles de presse ou des vidéos pourrait devenir une expérience bien différente dans le futur. En effet, Google serait en train de développer un outil, basé sur l'IA, capable de détecter si un contenu va provoquer du stress à l'utilisateur, et de prévenir si c'est le cas, lui permettant de s'éviter une montée en tension ou du rythme cardiaque évitables.

Cette fonctionnalité des plus intéressantes est décrite par Neume, qui a pu consulter un brevet déposé par la firme californienne par l'intermédiaire du leaker xleaks7. Il s'agit d'une option de santé et de bien-être qui vise à améliorer notre consommation de contenus numériques et à limiter ses effets négatifs sur notre corps. L'idée est d'aider l'utilisateur à être plus calme, détendu et reposé tout au long de la journée.

Identifier les contenus qui provoquent le stress

Mais comment peut bien fonctionner cet outil ? La source fait savoir que Google cherche à combiner les capacités d'analyse de ses modèles d'IA aux données de santé de l'utilisateur, mesurées par un accessoire comme une montre connectée. Notre fréquence cardiaque, la qualité de notre sommeil ou les signaux de stress cutanés sont mis en lien avec les contenus que nous consultons, permettant à l'IA de comprendre au fil du temps quels sont nos déclencheurs de stress personnels. Elle peut par exemple déterminer que la fréquence cardiaque augmente quand on regarde le journal télévisé tard le soir. Dans mon cas, elle risque de s'emballer à chaque match de l'OM.

IA stress Google
Crédit : Neume

L'IA doit donc à la fois prendre en compte nos indicateurs de santé, mais aussi analyser en temps réel la nature des contenus que nous sommes en train de consommer. Elle va examiner les mots affichés à l'écran et déterminer s'ils semblent positifs, négatifs, effrayants, agressifs… Elle pourra aussi reconnaître les éléments des images et des vidéos qu'on regarde pour en comprendre la nature. Ces contenus seront ensuite étiquetés comme « clip amusant », « informations sur la guerre » ou « match sportif ». L'IA en déduira quels sont les sujets qui peuvent régulièrement générer du stress.

Elle identifierait aussi des modèles répétés. Vous serez ainsi informé si votre niveau de stress a tendance à augmenter quand vous regardez des documentaires ou des informations sur la criminalité. Idem si vous avez eu du mal à trouver le sommeil après avoir scrollé sur votre smartphone avant de vous coucher.

Le système pourrait notifier à l'utilisateur qu'il est en train de consulter un contenu qui peut lui provoquer du stress, qui aura ensuite le choix de prendre en compte ou non l'avertissement. Il serait aussi en mesure de proposer de faire une pause avec son smartphone lorsqu'il anticipe une montée de stress à venir.

L'IA exploiterait les données de santé

Le brevet fait mention d'une liste blanche. L'IA n'analysera que ce qu'on lui autorise. Certaines applications comme les boites mail ou les services bancaires en sont exclus. L'utilisateur a la main sur ce qui doit être sujet à l'intervention de l'IA : YouTube, navigateur web, applications d'actualité, réseaux sociaux…

IA stress Google
Crédit : Neume

Les données de santé peuvent provenir de plusieurs appareils, comme des écouteurs, des montres connectées et des smartphones. Les notifications sont personnalisables et peuvent être adaptées aux préférences de l'utilisateur, entre alertes immédiates aux résumés en fin de journée. On évoque aussi un système de validation, qui nous permet de confirmer ou d'infirmer un pic de stress. L'IA prendre en compte cette information pour améliorer ses prédictions.

L'IA fonctionnerait en local, au niveau de l'appareil. Les données ne transiteraient donc pas par les serveurs de Google, assurant une certaine confidentialité. L'entreprise aurait recours à la technologie d'apprentissage fédéré pour mettre à jour et améliorer son modèle tout en conservant les informations localement.

Pour l'instant, nous n'en sommes qu'au stade du brevet. On ne sait pas si Google va bel et bien déployer une telle fonction dans les mois ou les années à venir. Mais on a au moins une idée de la direction que ses équipes souhaitent emprunter avec l'intégration de l'IA sur nos smartphones.


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