Va-t-on devoir passer un permis pour les vélos électriques ? C’est déjà en test quelque part

Les vélos électriques vont parfois aussi vite que des scooters, mais sans aucune formation obligatoire. Avec des modèles toujours plus puissants, faut-il encadrer leur usage comme celui d’un deux-roues motorisé ? La question se pose de plus en plus sérieusement.

velo signalisation paris
Crédits : Adobe Stock

En Europe, les vélos électriques se multiplient dans les rues. Très simples à utiliser, rapides et silencieux, ils séduisent tous les âges, surtout les jeunes. Pourtant, certains modèles dépassent les 25 voire 45 km/h, sans que l’utilisateur n’ait besoin de permis, ni même de formation. Dans certaines villes, ils roulent au même rythme que les scooters, mais sans équipement de protection ni connaissance du code de la route.

Face à cette réalité, la Commission européenne envisage un changement majeur : reclasser certains vélos électriques dans la catégorie des deux-roues motorisés. Cela entraînerait des contraintes supplémentaires : immatriculation, assurance, et peut-être même permis obligatoire. Ce projet inquiète l’industrie, mais les autorités veulent renforcer la sécurité routière, notamment chez les plus jeunes. Des discussions sont en cours pour définir une limite de puissance ou de vitesse à ne pas dépasser pour rester exempté de ces règles.

L’Australie va bientôt tester un permis pour vélo électrique destiné aux jeunes

C’est justement ce qu’un pays hors Europe s’apprête à tester. En Australie, un programme pilote va être lancé dans des écoles pour former les jeunes à la conduite de vélos et trottinettes électriques. Les élèves suivront un cours en ligne et passeront un test de connaissances. En cas de réussite, ils obtiendront une licence numérique, valable localement. Ce permis éducatif n’est pas obligatoire, mais les établissements pourront le rendre nécessaire pour utiliser les parkings vélos. Le gouvernement espère ainsi réduire les comportements à risque, sans recourir à la sanction.

L’Europe pourrait-elle suivre le même chemin ? Techniquement, oui. L’Union européenne prévoit déjà un permis de conduire numérique pour 2030, adaptable à d’autres véhicules. Un permis vélo électrique simple serait donc réalisable. Et si cela permettait d’éduquer sans sanctionner, d’éviter les excès de vitesse et d’améliorer la cohabitation sur la route, cela pourrait bien être une solution raisonnable… avant d’envisager des mesures plus strictes. L’idée serait alors de responsabiliser les plus jeunes, sans freiner l’essor de la mobilité douce.


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