Leur musique a séduit des milliers de fans sur Spotify… mais rien n’était réel
The Velvet Sundown s’est rapidement imposé comme un phénomène musical aussi intrigant que controversé sur Spotify. Qui se cache vraiment derrière ce nom ? Le groupe sort du silence, avec une révélation choc.

Article rédigé par Adam Bausset.
Depuis Juin, The Velvet Sundown s’est imposé dans les playlists de millions d’auditeurs. Pourtant, personne ne les connaît vraiment. Pas de visages, pas d’interviews, pas de concerts. Juste une poignée de titres à l’univers nébuleux, portés par une esthétique étrange et une voix qui change de texture d’un morceau à l’autre.
Très vite, une question s’est levée: et si l’IA était derrière tout ça ? Entre fascination et agacement, les théories se sont emballées. Après des semaines de silence entretenu, peut-être, pour mieux susciter l’attention, The Velvet Sundown a finalement levé le voile.
Ce groupe a trompé tout le monde, certains sites de streaming n'y ont vu que du feu
Sa démarche s’inscrit dans une logique expérimentale, à la croisée des genres et des identités numériques. « Ce n’est pas un piège, c’est un miroir », précise leur profil Spotify, qui évoque une réflexion sur la création, l’identité et l’authenticité musicale à l’ère des IA génératives.
Le collectif (ou son instigateur) assume la manipulation algorithmique comme un outil artistique. Tous les éléments (voix, textes, mélodies, visuels) sont générés avec des outils IA, mais guidés par une direction humaine. L’ambiguïté est volontaire. Le style musical, lui, évoque un folk-rock aérien, parfois mélancolique, sans réelle cohérence stylistique. On peut s’interroger sur la pertinence artistique de l’IA. Serait-ce pas là, la limite de l’intelligence artificielle en matière de création d’art.
Avec la mise à jour de leur biographie Spotify, la stratégie évolue : The Velvet Sundown reconnaît officiellement l’usage de l’intelligence artificielle pour générer sa musique. Le projet est présenté comme une expérimentation artistique assumée, portée par une direction humaine mais entièrement construite avec des outils automatisés.
Certaines plateformes prennent ce sujet très au sérieux. Deezer, par exemple, a déjà supprimé plusieurs titres détectés comme générés par IA, dans le cadre de sa politique de transparence et de soutien aux artistes humains.

