Uber : la France va manquer de chauffeurs à cause d’une nouvelle loi

Uber France a indiqué par le biais de son directeur Steve Salom qu'il va manquer de chauffeurs à partir du 1er janvier 2018 à cause de l'entrée en vigueur de la loi Grandguillaume. Celle-ci empêchera certains chauffeurs d'exercer dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants s'ils n'ont pas passé au préalable un examen. La moitié d'entre eux seraient concernés par la mesure.

uber chauffeur

Des milliers de chauffeurs risquent de perdre leur emploi en France, créant une pénurie de service. Uber France s'inquiète de la situation par l'intermédiaire de son directeur Steve Salom, qui a lancé l'alerte au micro de France Info. “A la fin de cette année, la moitié des chauffeurs ne pourra plus exercer”, affirme-t-il. Décidément, les temps sont durs pour Uber, dont le piratage de 57 millions de données utilisateurs n'a pas améliorer sa cote de popularité.

Uber va manquer de chauffeurs en France

Dans le viseur d'Uber, la loi Grandguillaume, dont l'application est prévue pour le 1er janvier 2018. Le texte interdit aux chauffeurs de LOTI d'exercer dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants à moins qu'ils ne passent avec succès un examen ou engagent une procédure d'équivalence. Les chauffeurs LOTI sont des professionnels du transport en groupe mais leur formation est moins longue et onéreuse que celle des chauffeurs VTC. Jusqu'ici, le droit les autorisait à pratiquer une activité VTC, ce qui ne sera bientôt plus le cas.

Le gouvernement a estimé que laisser les chauffeurs LOTI travailler pour des sociétés de VTC constituait un “détournement juridique“. Sauf qu'ils étaient très nombreux à travailler sous ce statut. Ils sont 10 000 chauffeurs dans ce cas (sur 25 000) chez Uber, assure Salom, qui parle de 15 000 chauffeurs qui vont perdre leur emploi au 1 janvier 2018 en prenant en compte les autres sociétés de VTC.

“Quand il y a des examens avec moins de 20% de taux de réussite, c'est extrêmement compliqué pour ces gens de pouvoir continuer et se dire qu'ils ont un avenir”, regrette Salom, qui demande au moins une simplification de l'obtention du diplôme de chauffeur VTC. Plusieurs plateformes de VTC françaises avaient accusé au mois d'octobre le Ministère des Transports de “créer des obstacles”, évoquant eux aussi la difficulté des examens et les délais de traitement des dossiers d'équivalence pour passer du statut LOTI à celui de VTC.


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