WhatsApp, Messenger, Telegram : l’Espagne annonce une taxe sur les applications de messagerie

WhatsApp, Facebook Messenger, Telegram et consorts sont dans le viseur de l'Espagne. Le gouvernement espagnol vient en effet d'annoncer une taxe sur les applications de messagerie instantanée. Sur demande des opérateurs de télécommunications, un projet de loi ambitionne de réguler le secteur dès l'année prochaine. 

WhatsApp Logo

Dans le cadre du projet Spain Digital 2020-2025, le gouvernement espagnol prépare un impôt sur les applications de messagerie instantanée, rapportent nos confrères des Echos. Tout a débuté avec les critiques formulées par plusieurs opérateurs espagnols. Les télécoms se sentent lésés par la liberté affichée par WhatsApp, Signal, Telegram ou Facebook Messenger alors que leurs activités sont similaires aux leurs. Pourtant, les opérateurs sont strictement encadrés, taxés et régulés.

Je ne demande pas qu'on les régule, mais si eux ne sont pas régulés, alors qu'on me dérégule moi aussi ! Parce qu'il est impossible d'être en compétition si les conditions ne sont pas les mêmes pour tout le monde” se plaignait récemment José María Álvarez-Pallete López, PDG de Telefonica, un des plus importants opérateurs d'Espagne.

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Un projet de loi espagnol veut considérer WhatsApp, Messenger et Telegram comme des opérateurs

Le projet de loi mis en avant par l'Espagne prévoit de remettre les pendules à l'heure en taxant uniformément tous les services d'appel et de messagerie instantanée. Désormais, les services de messagerie seront considérés comme des opérateurs. Ils devront donc appliquer la législation instaurée en 2014 et s'inscrire au registre espagnol des opérateurs de communications. In fine, les services devront payer un euro pour chaque millier d'euros facturé en Espagne si ce chiffre d'affaires dépasse un million d'euros. Pour l'heure, on ignore comment ce projet de loi va inclure WhatsApp, Messenger ou encore Telegram, des services qui ne sont pas facturés aux usagers. 

Roberto Sánchez, secrétaire d'État aux télécommunications et aux infrastructures numériques, estime que les services comme WhatsApp, ultra populaire dans le pays, ont “changé la façon dont nous consommons les services de communication”. Encore laconique, ce projet de loi sera examiné par le Parlement espagnol dans le courant du deuxième trimestre 2021. Ce n'est pas la première qu'un pays cherche à taxer les services de messagerie. En 2018, l'Ouganda instaurait une taxe de 17€ à tous les utilisateurs de WhatsApp, Messenger et Viber afin de lutter contre la propagation de ragots.

Source : Les Echos


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