Vos “j’aime” sur les réseaux sociaux peuvent maintenant se retourner contre vous si vous piratez des films

Un simple clic sur un bouton « j’aime » pourrait désormais vous suivre jusqu’au tribunal. Aux États-Unis, un juge vient de valider des preuves liées à des goûts affichés sur les réseaux sociaux.

Adolescent sur Facebook
Crédits : 123RF

Les internautes sont de plus en plus directement visés par la justice dans les affaires de piratage. Après la condamnation d’un utilisateur d’IPTV en Grèce à cinq mois de prison, et l’obligation faite à la maison mère de SFR de transmettre les données de 100 abonnés aux États-Unis, un nouveau cas soulève l’inquiétude. Cette fois, c’est un Américain accusé de téléchargement illégal qui se voit reprocher… ses likes sur les réseaux sociaux. La cour a estimé que ses goûts affichés en ligne pouvaient être pris en compte comme indice. Désormais, même une trace numérique aussi banale qu’un “j'aime” peut servir dans une procédure judiciaire.

D'après TorrentFreak, L’affaire oppose le défendeur à Strike 3 Holdings, une entreprise spécialisée dans les poursuites pour violation de droits d’auteur, notamment dans l’industrie pour adultes. La société affirme avoir détecté des téléchargements illégaux à partir d’une adresse IP liée au domicile de l’accusé. En plus de 25 contenus appartenant à cette dernière, près de 5 600 fichiers d’autres œuvres — films, séries et musiques — auraient transité par cette connexion. L’analyse repose sur un logiciel de détection, capable de vérifier si les fichiers sont échangés en fragments via BitTorrent, une méthode souvent utilisée pour tracer les pirates.

Un juge valide l’utilisation des likes comme preuve dans une affaire de piratage

Pour renforcer son dossier, Strike 3 a mis en avant les centres d’intérêt publics du prévenu, visibles sur les réseaux sociaux. Selon l’entreprise, l’homme suit des pages consacrées à Star Wars, aux Minions et à d’autres contenus identifiés dans les téléchargements. Pour la défense, cet argument est trop faible : elle affirme que beaucoup de gens aiment ces mêmes œuvres, y compris dans l’entourage de l’accusé. De plus, seuls 0,45 % des fichiers incriminés correspondent à ces goûts affichés.

Le juge a néanmoins estimé que ces éléments, bien que partiels, suffisent pour poursuivre l’affaire. Dans son ordonnance, il indique que les “j’aime” constituent une base crédible pour associer une identité à des activités en ligne. Cela ne prouve pas encore la culpabilité, mais autorise l’ouverture de la phase de découverte. Cette décision pourrait ouvrir la voie à d'autres cas similaires, où l’activité sociale devient une pièce à conviction. Le procès suit donc son cours, à moins qu’un accord ne soit trouvé dans l’intervalle.


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