Les Tesla espionnent les automobilistes et les piétons selon la Loi Suisse

Les voitures électriques de Tesla sont accusées d'espionner les automobilistes. D'après une enquête réalisée en Suisse, les véhicules de la marque américaine transmettent régulièrement les séquences filmées par ses nombreuses caméras au siège de Tesla aux États-Unis. Cette pratique est contraire à la loi sur la protection des données en Suisse. 

Tesla
Crédits : Unsplash

Avec l'aide des chercheurs de la Haute école spécialisée bernoise, nos confrères suisses de Der Bund se sont intéressés à la manière dont les voitures électriques de Tesla collectent les données de leurs propriétaires. Les véhicules développés par la firme d'Elon Musk sont de véritables aimants à données. Les voitures sont en effet truffées de capteurs en tout genre et de caméras.

D'ailleurs, l'article pointe surtout du doigt les enregistrements réalisés à partir des 8 caméras externes des voitures, complétées par douze capteurs à ultrasons et un radar. Ces caméras offrent une portée allant jusqu'à 250 mètres et permettent à la voiture de repérer les panneaux, feux de signalisation et les autres usagers de la route. Ces données sont indispensables au bon fonctionnement du pilotage automatique Autopilot.

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Tesla filme les piétons et enfreint la loi suisse

In fine, les voitures de Tesla espionnent en contenu leur environnement et filment les autres automobilistes, dont les piétons. C'est notamment le cas lorsque le mode “Sentinelle” est activé. Dans ses conditions d'utilisation, Tesla ne cache pas que ces informations sont parfois transmises à son siège aux Etats-Unis pour analyse. Malheureusement, le recueil de ces données n'est pas autorisé par la législation en vigueur en Suisse. La loi de la confédération helvétique interdit en effet de filmer les usagers de la voie publique (piétons et automobilistes) à leur insu.

De facto, la réglementation recommande de désactiver les caméras sur les routes suisses. “Nous conseillons aux conducteurs qui souhaitent jouer la carte de la sécurité et ne pas risquer d’enfreindre la loi sur la protection des données de ne pas activer cette fonction, au moins dans l’espace public” recommande un porte-parole du gouvernement suisse.

C'est d'autant plus problématique que la désactivation du partage des données risque d'empêcher le déploiement de futures mises à jour logicielles. La firme américaine recommande de ne pas s'opposer au transfert, sous peine de rencontrer “des dommages graves ou une incapacité à fonctionner”. Pour l'heure, il semble que les législations en vigueur dans le reste de l'Europe n'impose pas de limitations similaires.

Source : Der Bund

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