Voitures polluantes : leur achat bientôt sanctionné d’un “supermalus” de 20 000 euros

Si vous voulez acheter une voiture polluante, il vous faudra revoir votre budget l'année prochaine. Les voitures polluantes étaient déjà assujetties à un gros malus, mais la facture risque d'être encore plus salée. Bercy vient en effet d'annoncer qu'elle pourrait atteindre les 20 000 euros en fonction de leur indice de pollution.

Le gouvernement vient d'officialiser l'augmentation du malus concernant les véhicules les plus polluants. Dans la ligne de mire du gouvernement : les grosses cylindrées, comme les SUV et les 4×4. Un changement qui devrait également toucher les voitures sportives.

Jusqu'alors, le malus des véhicules polluants était plafonné à 12 500 euros pour une production de 172 grammes de CO2 par kilomètre. En 2020, la facture sera bien plus élevée : le propriétaire d'un véhicule rejetant 184 grammes de CO2 devra payer un malus de 20 000 euros. Cette modification devrait permettre d'ajouter 50 millions d'euros supplémentaires aux caisses de l'État. Au final, ce malus ne devrait pas concerner de 10 000 à 15 000 véhicules en France, c'est-à-dire moins de 1% du marché. Le ministre de l'Économie Bruno LeMaire explique qu'il ne voit “pas pourquoi le malus automobile serait progressif jusqu'à 172 grammes, et serait ensuite plafonné”.

Des mesures destinées à faire payer les pollueurs et à financer la transformation écologique

Ce nouveau barème sera voté, après examen par l'Assemblée nationale, dans le cadre d'un amendement au projet de loi de finances. D'autres mesures sont également à l'étude, comme celle voulant imposer aux publicitaires la mention “ce véhicule a un impact négatif sur l'environnement” et qui concernerait les voitures les plus polluantes. Une mesure qui rejoindrait en quelque sort celle proposée par la ministre des Transports Elisabeth Borne en juin dernier et qui forçait l'affichage de messages incitant à prendre des transports plus écologiques.

L'industrie automobile, qui a tout lieu de s'inquiéter d'un tel déplafonnement, a été rassurée par le ministre de l'Économie. La somme perçue sera réinjectée dans un fonds destiné à la transition écologique et dans un autre destiné aux sous-traitants de l'industrie automobile. De quoi booster les ventes des véhicules électriques dès la fin de l'année prochaine, ventes qui sont pourtant déjà au beau fixe malgré leurs tarifs de plus en plus élevés ?

 

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