Voici comment repérer les voitures-radars, de plus en plus nombreuses sur les routes françaises en 2025
Les voitures-radars, ces véhicules banalisés capables de flasher les automobilistes en excès de vitesse en toute discrétion, seront encore plus nombreuses sur les routes françaises en 2025. On vous explique comment les reconnaître.
Comme vous le savez peut-être, on compte aujourd'hui plus de 4700 radars en activité sur les routes françaises. Bien entendu, ce parc est composé de différents types d'appareils, en plus des traditionnels radars fixes. On pense notamment aux radars discriminants, utilisés pour contrôler les limitations spécifiques selon la catégorie du véhicule, ou encore aux radars tronçons, aux radars feu rouge, ou les radars mobiles et embarqués.
Encore plus de voitures-radars sur les routes en 2025
En 2025, le parc de radars fixes ne devrait pas grossir outre mesure. En revanche, le nombre de voitures-radars va considérablement augmenter si l'on en croit les récentes déclarations de la sécurité routière. En effet et dès le printemps 2025, ces véhicules banalisés capables de repérer les excès de vitesse sans flash visible vont entrer officiellement en action dans trois grandes régions françaises :
- l'Occitanie
- Auvergne-Rhône-Alpes
- Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Au total, il y aura donc 110 voitures-radars en activité sur le territoire français en 2025. Toujours selon la sécurité routière, 50 d'entre elles seront conduites par les forces de l'ordre et 60 par des sociétés privées habilitées par l'État. L'objectif étant de “libérer du temps aux autorités pour des contrôles de stupéfiants, d'alcoolémie” en déléguant cette tâche à des entreprises tierces. Et comme le rappellent nos confrères du site actu.fr, ces véhicules circulent 7 jours sur 7, y compris les jours fériés, avec une moyenne de 6 heures de patrouille quotidienne.
Enfin, précisons que les voitures-radars peuvent uniquement contrôler les véhicules qu'elles croisent (à condition qu'il n'y ait pas de séparateur central) et ceux qui les doublent bien entendu. En outre, elles ont l'obligation contractuelle de “circuler à une vitesse adaptée dans le flot normal de la circulation”. En d'autres termes, elles n'ont pas le droit de flasher à l'arrêt.
Quelle est la marge d'erreur des voitures-radars ?
Chaque radar a une marge d'erreur technique. Pour résumer le principe, la vitesse enregistrée sera systématiquement plus basse que votre vitesse réelle. Bien entendu, cette tolérance varie selon le type de radar et la vitesse limite des voies. Ainsi pour un radar fixe, sur les routes à moins de 100 km/h, une marge de 5 km/h est décomptée de la vitesse enregistrée, toujours à l'avantage du conducteur. Par exemple, sur une voie limitée à 90 km/h, vous serez considéré en excès de vitesse à 96 km/h.
Seulement, les choses sont un peu différentes pour les voitures-radars. D'après la Sécurité routière, la marge d'erreur technique est de 10 km/h sur les voies limitées à des vitesses inférieures à 100 km/h. Sur autoroutes, la marge grimpe à 10 %. Par conséquent, sur une voie limitée à 130 km/h, les véhicules roulant à 146 km/h seront considérés en excès de vitesse, à 124 km/h sur une voie express ou à 61 km/h en agglomération.
Comment repérer les voitures-radars ?
Les voitures-radars sont des véhicules banalisés sans signe distinctif, ce qui les rend fatalement difficiles à repérer pour le commun des mortels. D'autant qu'elles ne sont pas répertoriées sur des applications comme Waze. Il existe bien un site collaboratif, à savoir Radar-privé.fr, qui se charge de lister toutes les voitures radars privatisées (conduites par des sociétés mandatées par l'État donc) dans chaque département.
Mais comme le précise à juste titre le site, chaque véhicule change régulièrement de département. De cette manière, il est quasi impossible de les traquer efficacement. Néanmoins, voici quelques astuces pour les reconnaître sur la route.
Des modèles récurrents
Comme vous pouvez vous en douter, les opérateurs privés évitent d'opter pour des Aston Martin ou des Ferrari. Pour rester le plus discret possible, ces sociétés ont choisi d'installer leurs radars dans des modèles extrêmement courants sur les routes françaises. Comme on peut le voir sur Radar-privé.fr, des modèles reviennent régulièrement :
- Ford Mondeo
- Ford Focus
- Peugeot 308
- Peugeot 508
- Citroën Berlingo
- Volkswagen Passat
- Volkswagen Golf
- Seat Leon
- Skoda Octavia
Des équipements visibles à bord
À défaut d'avoir un gros radar sur le toit ou des gyrophares, les voitures-radars peuvent se repérer “facilement” grâce à tout l'attirail technologique embarqué à bord. À l'avant, un capteur photo imposant est généralement fixé sur le tableau de bord central, accompagné de deux caméras de chaque côté de l'habitacle.
À l'arrière, si la vitre n'est pas teintée, vous pouvez apercevoir un carré noir sur la partie haute de la lunette. C'est ici que l'on trouve les caméras embarquées pour analyser les panneaux des voies à contresens et pour flasher les conducteurs qui arrivent dans l'autre sens. Deux autres capteurs sont installés sur les côtés, là où se trouvent habituellement les appuie-tête des sièges arrières.
Des plaques d'immatriculation parfois différentes
Sur les voitures-radars, les plaques d'immatriculation sont parfois différentes à l'avant. Généralement, les caractères sont plus étroits et arrondis que sur les plaques destinées aux particuliers. Par ailleurs, la plaque est fixée sur un support en plastique réfléchissant et escamotable, pour accéder au radar dissimulé derrière.