Une poignée de chevaux au prix d’un abonnement Netflix, c’est la nouvelle idée de Volkswagen pour l’ID.3

Les abonnements envahissent doucement mais sûrement l’automobile. Après Mercedes et BMW, c’est au tour de Volkswagen de tenter une formule payante étonnante. En cause, un surcroît de puissance caché derrière un simple logiciel.

Volkswagen ID.3

Les constructeurs multiplient les essais pour imposer des abonnements mensuels dans les voitures. BMW avait déjà tenté de facturer l’activation des sièges chauffants 18 € par mois, une offre qui avait provoqué de nombreuses réactions négatives. Mercedes propose de son côté une accélération renforcée sur ses modèles électriques, également en supplément. Comme nous l’avions vu dans un précédent article, une étude montrait que de plus en plus de conducteurs refusaient de payer pour ces services, estimant absurde de repasser à la caisse pour des fonctions déjà intégrées au véhicule.

Dans ce contexte, Volkswagen s’engage sur la même voie. Selon Auto Express, la compacte électrique ID.3 Pro et Pro S est limitée à 201 chevaux au Royaume-Uni, alors que son moteur peut atteindre 228 chevaux. Pour profiter de ce gain de 27 chevaux, il faut s’acquitter d’un abonnement, ou bien acheter l’option de manière définitive.

Volkswagen vous fait payer 27 chevaux de l’ID.3 avec un abonnement mensuel

Le déblocage de la puissance s’effectue uniquement par logiciel, sans aucune modification matérielle. Volkswagen propose plusieurs formules : 16,50 £ par mois, 165 £ par an, ou 649 £ pour l’activation définitive, soit environ 19 €, 190 € et 750 € respectivement. Un mois d’essai gratuit est aussi prévu. Cette stratégie interroge, surtout pour une voiture vendue près de 50 000 €, car ce surcoût pourrait être intégré directement dans le prix de base.

Ce choix illustre l’évolution de l’automobile vers un modèle inspiré des services numériques. Comme pour les plateformes de streaming, l’objectif est de générer des revenus récurrents en bloquant des fonctions derrière un abonnement. Après les sièges chauffants ou les aides à la conduite, c’est désormais la puissance qui devient une option facturée à l’usage. Le cas de l’ID.3 au Royaume-Uni montre que cette logique pourrait s’imposer, au risque de transformer l’achat d’une voiture en simple location de services, même pour des éléments déjà présents d’origine.

Cette évolution inquiète une partie des automobilistes qui redoutent de voir se multiplier ces options artificielles. Beaucoup estiment qu’acheter une voiture devrait garantir un accès complet à ses capacités, sans frais supplémentaires.


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