ROG Ally : nous avons pu prendre en main la console révolutionnaire d’Asus

La ROG Ally est une nouvelle console portable signée Asus. Elle cherche à s’engouffrer sur le marché encore jeune des consoles/PC nomades ouvert par le Steam Deck. Pour convaincre, elle s’appuie sur une fiche technique solide ainsi que sur un écosystème très permissif. Nous avons pu la prendre en main.

Asus Rog Ally

Notre histoire commence le 1er avril dernier. Asus publie une vidéo décalée dans laquelle une étrange console est présentée. Si tout porte à croire que nous avons là un poisson, quelque chose titille l’attention du public. La machine mise en avant est cohérente, voire crédible. Est-on réellement certains qu'il s'agit d'une blague ? Le constructeur laisse planer le doute pendant deux jours avant de vendre la mèche. Oui, cette vidéo est réelle et ce qu’elle présente va bien sortir. Ce produit, c'est l’Asus ROG Ally.

La ROG Ally, c’est une console portable/PC dans la lignée du Steam Deck. Asus cherche toutefois à se différencier de son concurrent sur deux points en particulier. Sur la technique, tout d’abord, avec une machine qui se veut meilleure sur tous les plans. Sur la polyvalence ensuite, puisque la ROG Ally fonctionne sur Windows 11 et permet de faire tourner tous les jeux PC, pas seulement ceux de Steam. De belles promesses sur le papier, mais reste à savoir comment cette recette est appliquée. Nous avons pu la prendre en main afin de vous donner nos premières impressions.

ROG Ally

Une première prise en main convaincante

Quand on parle de console portable aujourd’hui, le premier exemple qui vient en tête est celui de la Nintendo Switch avec ses manettes sur le côté et l’écran au milieu. C’est ce format que reprend Asus à son compte avec la ROG Ally. Au contraire de la machine de Nintendo, nous avons une console « entière », donc pas de pads détachables ou encore de pied à l’arrière. Le design de l’ensemble, tout en blanc, et ses lignes agressives lui donnent une vraie personnalité qui fait écho à la gamme ROG dont elle est issue. La cerise sur le gâteau, ce sont bien sûr les LEDs à l’arrière ainsi que sous les sticks. Nous parlons d’Asus, bien sûr qu’il y a des LEDs…

ROG Ally

La ROG Ally pèse 608 grammes, soit 200 grammes de plus qu’une Switch et 60 grammes de moins que le Steam Deck. En main, le poids lourd de la machine ne se fait pas réellement sentir, puisque tout est parfaitement équilibré. Il faut ajouter à cela des poignées en plastique texturé très confortables et des boutons réactifs et agréables. Le confort est là et on sent que c’est un aspect que la marque a tout particulièrement soigné.

ROG Ally

Pour les boutons, Asus a repris le format de ceux de la manette Xbox, les plus courants et appréciés sur le marché PC. Si on est un peu déroutés par les couleurs des touches (le A est bleu et non vert, par exemple), on retrouve rapidement ses marques. On est comme à la maison. On aime particulièrement les sticks asymétriques, les gâchettes crantées ainsi que les deux boutons macros à l’arrière qui peuvent être bien utiles dans des jeux de gestion ou les MMO. Nos doutes iraient surtout vers la croix directionnelle, qui ne nous a pas vraiment séduits.

ROG Ally

Pour le reste, on remarque des boutons supplémentaires sur les côtés de l’écran (afin d’accéder au menu Armoury Crate SE par exemple) ou encore des boutons de volume et d’allumage sur la tranche supérieure. Ce dernier fait aussi office de capteur d’empreintes pour protéger vos données. Appréciable.

ROG Ally

Dur de donner un avis tranché après quelques minutes de jeu seulement, mais le premier contact avec l’Ally se montre très positif. Il faudra voir si ce sentiment perdure lors de longues sessions. Le confort sera-t-il toujours là après deux ou trois heures de jeu ? Nous analyserons tout ça lors de notre test.

L’écran 120 Hz, l’un des atouts du ROG Ally

Une fois la console en main, l’écran est bien évidemment la première chose qui saute aux yeux. Nous avons une dalle IPS LCD qui, à première vue, semble d’excellente facture. Asus a choisi une dalle de 7 pouces en 1080p avec un taux de rafraîchissement de 120 Hz. Sur ce point, nous sommes bien au-dessus de la concurrence puisque le Steam Deck propose un écran 720p 60 Hz.

ROG Ally

Concernant les autres aspects techniques, Asus promet un contraste de 1000 :1, ce qui est correct pour ce type d’écran, mais aussi une certaine solidité grâce au Gorilla Glass Victus. Pour le reste, nous avons un temps de réponse de 7ms ainsi qu’une luminosité allant jusqu’à 500 nits. C’est sur ce dernier point que nous pourrions exprimer une inquiétude. En effet, cela semble un peu juste pour une utilisation à l’extérieur, il faudra donc vérifier le traitement antireflet appliqué sur la machine.

ROG Ally

Là encore, il est difficile de donner un avis tranché sur un écran que nous avons utilisé que quelques minutes seulement, en intérieur qui plus est, mais le tout semble maîtrisé. Nous apprécions évidemment le taux de rafraîchissement à 120 Hz, vrai atout sur des titres nerveux comme Forza Horizon 5, ainsi qu’un contraste qui s’avère bien plus élevé que sur le Steam Deck. S’il est impossible de l’affirmer sans l’aide d’une sonde, le respect des couleurs a aussi l'air d'être au rendez-vous. Dernière surprise : l’écran est tactile, ce qui apporte une plus grande fluidité dans la navigation, que ce soit sur l’interface Armoury Crate SE ou sur Windows 11.

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Asus veut offrir une machine puissante

Le ROG Ally est équipé d’un processeur custom AMD Ryzen Z1 Extreme gravé en 4 nm (architecture Zen 4, RDNA 4,  8 cœurs et 16 threads) avec 16 Go de RAM et 512 Go de stockage SSD M2-2230. Une configuration qui peut, selon Asus, faire tourner tous les gros jeux du marché.

ROG Ally

Le constructeur ne nous a pas donné l’autorisation d’effectuer des benchmarks sur sa ROG, mais nous avons pu constater par nous-mêmes que tout semble être conforme à la promesse. En graphismes moyens (1080p) avec le FSR activé, Cyberpunk 2077, A Plague Tale Requiem et Forza Horizon 5 semblaient dépasser facilement les 30 images par seconde. Dur de dire si nous nous approchons des 60 à l’œil nu, mais cela semble être le cas. À voir avec des tests plus poussés.

ROG Ally

L’air est aspiré via des grilles à l’arrière et propulsé par une aération située sur la tranche supérieure. Une disposition qui ne gêne nullement l’utilisateur en jeu. Plus encore, la console n’est chaude que sur sa façade arrière, pas sur les poignées ni les boutons. Sur des Ally qui ont tourné pendant une bonne heure, nous n’avons pas été gênés une seule seconde. Une ingénierie efficace.

ROG Ally

La grande question concerne le bruit. Pour garder la machine au frais, le constructeur a fait le choix de placer deux ventilateurs dans ses entrailles. Ces derniers se veulent discrets, mais il faudra juger dans une pièce complètement silencieuse. Asus promet 20 décibels, ce qui semble peu. Trop peu pour être vrai. Enfin, concernant la technique, il faut évoquer une question épineuse : l’autonomie. Asus n’a pas souhaité communiquer sur ce point, ce qui n’est pas vraiment rassurant. Nous verrons bien à l’utilisation.

Armoury Crate SE, la grosse interrogation de l’Ally

La ROG Ally est une machine Windows 11 et dispose d’un logiciel spécialement pensé pour son usage : Armoury Crate SE. Ce dernier prend la forme d’un lanceur qui regroupe tous vos jeux, quelles que soient leurs plateformes (Steam, Epic, Battle Net et Xbox). Comme sur les PC gamers de la marque, 3 mois de Game Pass sont offerts au premier démarrage. Une excellente nouvelle.

ROG Ally

Nous sommes moins enthousiastes sur la partie logicielle que sur la partie technique. Si Armoury Crate SE est clair et intuitif, on remarque quelques petites choses qui rendent l’expérience un peu lourde, comme le fait de ne pas pouvoir fermer un jeu directement dans le lanceur (il faut le faire à partir du dit-jeu), ou encore des retours Windows intempestifs à chaque changement de lanceur. C’est rapide, presque furtif, mais cela trahit la condition de « PC modifié », comme si nous avions un aperçu des coulisses. Tout cela rend l’Ally peut-être moins intuitive qu’une console. À noter que si vous voulez l’utiliser comme un ordinateur « classique », vous pouvez parfaitement. Après tout, il est sur Windows 11 !

ROG Ally

En revanche, on apprécie le centre de commande qu’Asus a inclus pour le jeu vidéo. En pleine partie, un glissement de doigt sur l’écran tactile permet de régler certains aspects, comme la vitesse des ventilateurs ou encore la luminosité ou la fréquence de rafraîchissement. Simple et pratique.

Une console prometteuse, mais beaucoup de questions

Avec cette rapide prise en main, nous avons pu nous faire une première idée de cette machine et elle s'avère positive dans l’ensemble, mais nous avons encore beaucoup d'incertitudes et de questions sans réponses. Quid de l’utilisation quotidienne ? Que vaut-elle couplée à une carte graphique externe ROG XG ? La batterie sera-t-elle assez costaude pour nous permettre de tenir pendant un voyage en train ou en avion ? Qu’en sera-t-il des performances réelles sur le long terme ? Du confort après de longues sessions de jeu… Des interrogations auxquelles nous devrons répondre dans notre futur test.

ROG Ally

Et puis il y a évidemment la question qui brûle toutes les lèvres : quel sera son prix ? Asus n’a pas souhaité communiquer sur ce point, mais nous promet une réponse bientôt. Une donnée cruciale qui déterminera si la ROG Ally pourrait devenir un game changer ou non sur le marché des consoles portables. La ROG Ally est sur le papier la machine nomade idéale tant la promesse est grande. Reste à espérer que le soufflé ne retombe pas.


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