OpenAI veut créer sa propre puce d’IA pour alimenter ChatGPT sans Nvidia, la fin d’un géant ?
L’intelligence artificielle génère des milliards, et Nvidia en est le grand gagnant avec ses puces spécialisées. Mais OpenAI prépare une riposte : l’entreprise travaille sur sa propre puce pour réduire sa dépendance au géant américain. Un tournant stratégique qui pourrait rebattre les cartes du marché.
L’essor de l’intelligence artificielle a transformé l’industrie technologique et fait exploser les investissements. Nvidia, autrefois spécialisée dans les cartes graphiques pour le jeu vidéo, est aujourd’hui devenue l’entreprise la plus valorisée en bourse grâce à ses puces d’IA. Ses composants, comme les A100 et H100, sont devenus indispensables pour entraîner et faire fonctionner des modèles comme ChatGPT 4o d’OpenAI. Mais cette dépendance a un coût, et certains acteurs du secteur cherchent des alternatives.
OpenAI a donc décidé de franchir un cap en développant sa propre puce d’intelligence artificielle. Selon des sources proches du dossier, l’entreprise finalise actuellement le design de ce composant et prévoit d’envoyer les premiers prototypes à la Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) cette année. Gravée en 3 nanomètres, cette dernière disposera d’une mémoire à large bande passante et de capacités réseau avancées pour optimiser le traitement des modèles d’IA qui nécessitent énormément de ressources.
OpenAI veut concurrencer Nvidia avec sa propre puce d’intelligence artificielle gravée en 3 nm
L’objectif d’OpenAI est clair : réduire sa dépendance aux GPU de Nvidia, qui dominent actuellement le marché. Produire ses propres puces permettrait non seulement de limiter les coûts, mais aussi d’optimiser les performances en fonction des besoins spécifiques de ses modèles d’IA. Toutefois, cette première génération de composants sera utilisée à petite échelle et principalement pour exécuter les modèles existants. La société ne prévoit pas d’abandonner complètement les solutions Nvidia à court terme.
Ce projet est piloté par Richard Ho, un ancien ingénieur de Google spécialisé dans les puces d’intelligence artificielle. L’équipe dédiée au développement a doublé ces derniers mois, passant de 20 à 40 personnes. OpenAI collabore également avec Broadcom pour perfectionner la conception du composant. Si le premier modèle s’avère efficace, l’entreprise pourrait accélérer la production et développer des versions plus avancées. Cependant, concevoir une puce performante demande des investissements massifs et plusieurs années de développement. Un pari risqué, mais potentiellement gagnant pour la société.
Source : Reuter