On sait enfin d’où vient la glace sous l’équateur de Mars et c’est une bonne nouvelle pour la recherche

Mars fascine par sa complexité et suscite de nombreuses études à son sujet. De précédents travaux ont mis en lumière d’étranges dépôts de glace enfouis dans ses régions équatoriales. Mais quelle est leur origine ? Une récente étude pourrait bien avoir percé ce mystère essentiel.

photo de mars
Source : NASA

Depuis des siècles, Mars est l’une des planètes de notre système solaire qui intrigue le plus les astronomes. Sa complexité, sa proximité et ses similitudes avec la Terre entretiennent cette fascination et en font la candidate idéale pour l’exploration spatiale. L’Homme a multiplié les missions pour tenter de percer ses secrets : les rovers Curiosity et Perseverance ont foulé son sol, tandis que Mars Express, l’orbiteur de l’Agence spatiale européenne (ESA), gravite autour d’elle.

Cette sonde a confirmé l’hypothèse de l’existence d’impressionnants dépôts de glace sous l’équateur de Mars, qui représentent l’un des plus grands réservoirs d’eau jamais découverts sur la planète rouge. Plus récemment, Mars Odyssey et ExoMars Trace Gas Orbiter ont relevé des concentrations importantes d’hydrogène au niveau du sol dans ses régions équatoriales. Mais l’origine de leur apparition dans une zone aussi inattendue demeurait un mystère, jusqu’à cette récente étude.

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Mars : des éruptions volcaniques explosives anciennes pourraient être à l’origine de dépôts de glace enfouis sous l’équateur

Selon une récente étude, dont les résultats ont été publiés dans Nature Communications, ces signaux d’hydrogène mesurés en excès près de l’équateur martien (indices de potentiels dépôts de glace impressionnants, donc) pourraient s’expliquer par un phénomène de volcanisme explosif ancien. Pour vérifier cette hypothèse, les scientifiques ont recouru à des modèles informatiques du climat martien, puis ils ont simulé des éruptions volcaniques explosives, datées entre 4,1 et 3 milliards d’années par de précédentes études

Les résultats montrent que ces éruptions pourraient avoir projeté de la vapeur d’eau à haute altitude, où elle aurait pu geler dans l’atmosphère glaciale de Mars, puis serait retomber sous forme de glace. Selon les calculs des experts, une éruption de trois jours pourrait être à l’origine de dépôts de glace allant jusqu’à cinq mètres d’épaisseur. Enfouie sous la poussière et les débris volcaniques, cette glace pourrait subsister encore aujourd’hui.

Interrogée par nos confrères de Space.com, Saira Hamid, planétologue à l’Arizona State University et auteure principale de l’étude, précise néanmoins que l’hydrogène mesuré pourrait aussi provenir d’autres sources. Pour confirmer la présence de glace recouverte de cendres dans cette zone, d’autres recherches seront nécessaires.

Si les chercheurs accordent autant d’intérêt à ces potentiels dépôts de glace, c’est parce qu’ils seraient précieux pour les premiers colons, mais également parce qu’ils pourraient, selon Hamid, « aider à orienter la recherche de traces de vie passées, voire préservées, sur Mars ».


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