Nintendo Switch : le constructeur empoche 2 millions de dollars après un accord avec un site pirate

Nintendo a gagné sa bataille judiciaire contre Uberchips.com, un site spécialisé qui proposait à la vente des logiciels de piratage pour la Switch. Plus précisément, il s'agit des produits mis au point par un groupe de hackers appelé Team-Xecuter. Le constructeur et le site ont convenu d'un accord commercial. Big N va empocher deux millions de dollars de dommages et intérêts.

nintendo piratage
Crédits : Pixabay

Nous vous en avions parlé au mois de mai 2020. À cette époque, Nintendo US avait déposé plusieurs plaintes à l'encontre d'un revendeur de logiciels de piratage destinés à la Switch, la dernière console hybride de Big N. Dans la ligne de mire du constructeur, le site Uberchips.com ainsi que le groupe de hackers Team-Xecuter.

Les logiciels développés par ce collectif de pirates ont pour but de contourner les protections de la Switch contre “les copies non-autorisées”. Une fois installé sur la console, un utilisateur peut donc installer un OS alternatif sur la console et lancer des jeux piratés. Ces kits de piratage sont relativement accessibles, puisque leur prix oscille entre 45 et 70 € selon les versions. 

Il faut dire que la Team-Xecuter n'en est pas à son coup d'essai. Le groupe s'était déjà illustré en 2018 en piratant les premiers modèles de Switch mis sur le marché. Les nouvelles versions de la Switch lancées en 2019 (celles dotées d'une meilleure autonomie) ont aussi également été hackées par le collectif. Ce fut ensuite au tour de la Switch Lite d'être “jailbreakée”.

Malgré plusieurs vaines tentatives de mettre la main sur la Team-Xecuter, Nintendo a décidé de se rabattre sur les différents sites revendeurs de ces logiciels pirates. Un premier procès a provoqué la fermeture du site Uberchips.com. Le propriétaire du site, un certain Tom Dilts Jr. avait alors nié la totalité des accusations.

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2 millions de dollars et obligation de détruire les stocks

Cela étant loin d'être suffisant pour Nintendo, les deux parties ont donc continué les tractations, loin de la scène judiciaire. Au final, Big N et le propriétaire sont parvenus à un accord : 2 millions de dollars de dommages et intérêts pour le constructeur. En outre, le tenancier de Uberchips.com a pour obligation de détruire l'ensemble de ses stocks restants de logiciels de piratage destinés à la Switch.

Il n'aura évidemment plus le droit de vendre à l'avenir des produits similaires (toutes consoles confondues), et toute nouvelle violation des droits d'auteur de Nintendo sera sanctionnée. Enfin, Tom Dilts Jr. ne pourra pas ouvrir de nouveau site sous le nom de Uberchips.com, le nom de domaine ayant été remis à Nintendo.

Pour l'heure, cette accord financier n'a pas encore été validé par la Cour de district nord de l'Ohio, où a été jugée l'affaire initialement. Sachez que le constructeur n'en pas fini avec les revendeurs de logiciels pirates, puisque huit autres sites seraient concernés par une procédure similaire.

Source : Torrent Freak


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