Nintendo joue la carte des prix différenciés pour coincer les revendeurs qui souhaiterait une console moins chère. En clair, apprenez le japonais ou préparez votre portefeuille.

Nintendo a trouvé une parade originale contre la revente à prix d’or de sa Switch 2, attendue le 5 juin. La firme proposera deux versions de sa console : une japonaise à 49 980 yens (environ 310 €) et une internationale à 69 980 yens (434 €). La différence ? La première ne gère que le japonais, l’autre est multilingue. De quoi compliquer la vie des revendeurs qui achèteraient au Japon pour revendre en Europe.

Pourquoi un tel écart de prix ? Nintendo mise sur le découragement : en rendant la version locale inutilisable hors de l’archipel, les spéculateurs perdent leur intérêt. Impossible de revendre un modèle japonais deux fois plus cher à l’étranger s’il reste bloqué en langue nippone. Une manœuvre assumée, même si la firme ne l’officialise pas.

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Tirage au sort et contrôle des stocks

Pour éviter les ruées, Nintendo a aussi instauré un système de loterie sur son site depuis le 4 avril. Que vous visiez la version japonaise ou globale, il faudra tenter votre chance en ligne. Seul bémol : au Japon, les magasins physiques et sites e-commerce ne proposeront que l’édition locale. La version internationale, elle, reste exclusivement accessible via le site de Nintendo.

Cette double barrière, tarifaire et logistique, permet à la firme de mieux maîtriser ses stocks. Fini les pénuries comme avec la Switch originale, où les revendeurs vidaient les rayons pour alimenter le marché gris. En limitant l’accès à la version export, Nintendo coupe l’herbe sous le pied des profiteurs.

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Reste à voir si les joueurs étrangers accepteront de payer plus de 100 euros de plus pour un menu en anglais, ou si certains tenteront de bidouiller la console japonaise pour la forcer à parler d’autres langues. Peut-être que d’ici quelques mois, certains arriveront à trouver une solution de contournement, comme cela a déjà été le cas par le passé.