Le tsunami qui vient de frapper la Russie peut-il couper Internet ? Voici la réponse des experts
Un puissant séisme a frappé la Russie, suivi d’un tsunami. De quoi s’inquiéter pour les câbles sous-marins qui transportent Internet ? Voici ce qu’il faut retenir. À ce jour, aucune coupure n’a été signalée.

Un tremblement de terre de magnitude 8,8 a frappé la côte est de la Russie, suivi d’une alerte au tsunami dans tout le Pacifique. Des vagues ont déjà atteint Hawaï, et le Japon a ordonné des évacuations dans certaines régions côtières. Ce type d’événement soulève toujours des inquiétudes sur l’état des infrastructures, notamment les câbles sous-marins qui assurent l’essentiel du trafic Internet mondial. Sur Android, un système d’alerte sismique lancé par Google en 2020 permet de prévenir les utilisateurs en amont des secousses.
Selon plusieurs rapports techniques et des vérifications officielles relayés par The Register, les principaux câbles sous-marins n’ont subi aucun dégât. Le câble russe Petropavlovsk-Kamchatsky – Anadyr, pourtant situé près de l’épicentre, fonctionne toujours. L’opérateur Rostelecom n’a signalé aucun incident. De leur côté, les services de Google Cloud, AWS et Microsoft Azure continuent de fonctionner normalement, sans interruption signalée dans la région Asie-Pacifique.
Le séisme en Russie n’a pas endommagé les câbles sous-marins, Internet fonctionne toujours
Les câbles sous-marins sont conçus pour résister aux événements extrêmes. Enterrés près des côtes et posés à grande profondeur au large, ils sont protégés des vagues. Le principal danger vient des glissements de terrain sous-marins. En 2006, neuf avaient été sectionnés au large de Taïwan après un séisme moins puissant. Aujourd’hui, ces câbles servent aussi à détecter les séismes grâce à l’analyse des perturbations de lumière dans la fibre optique. Ce système, développé par Caltech et testé par Google, permet de détecter un séisme plus vite qu’il ne se propage.
Même les câbles en construction comme le Polar Express n’ont pas été impactés, bien qu’ils soient situés dans la zone. Pour garantir la continuité du réseau, les géants du cloud répartissent les données sur plusieurs centres, ce qui permet de réagir rapidement en cas d’incident. Cette organisation réduit considérablement les risques de panne globale, même lors d’événements extrêmes. À ce jour, aucune coupure Internet n’a été signalée en France ni dans le reste de l’Europe. Les autorités restent cependant vigilantes face à l’évolution du tsunami dans le Pacifique.

