La France dénonce les pressions d’Amazon sur ses employés en période de Coronavirus

Entre le gouvernement et Amazon, le torchon brûle. Bruno Le Maire vient en effet de s'en prendre au géant du e-commerce à propos des conditions de travail des salariés de l'entreprise durant le confinement dû à l'épidémie de Coronavirus.

Amazon entrepot
Crédit photo : Scott Lewis

 Depuis quelques jours, les employés français d'Amazon accusent l'entreprise de les forcer à venir travailler dans des conditions douteuses, alors que tout le reste de la France (ou presque) est en confinement. Selon les salariés, les conditions sanitaires présentent des risques : distance de sécurité entre les personnes, gel hydroalcoolique, nettoyage… Aucune de ces mesures ne serait respectée. Mais Amazon ne souhaite pas pour autant perdre ses employés et leur a refusé leur droit de retrait.

Les salariés d'Amazon veulent faire jouer leur droit de retrait

Mercredi dernier, des centaines de salariés d'Amazon ont fait grève, afin que le géant du commerce en ligne prenne en considération leur droit de retrait. Celui-ci permettrait aux employés de percevoir un salaire, même en confinement. Près de 350 salariés ont ainsi voulu faire jouer dans la semaine leur droit de retrait, notamment sur le site de Lauwin-Planque, mais Amazon ne l'a pas entendu pas de cette oreille.

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Selon les syndicats, Amazon leur aurait fait comprendre que ce genre d'absence était injustifié. “La direction a fait savoir que leur absence serait considérée comme une absence autorisée non payée. On ne sera pas sanctionné, pas licencié, mais pas payé”, rapporte Sandra Holota de la CGT. Des conditions qui ont fait bondir l'actuel Ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, qui caractérise les pressions qu'Amazon fait subir à ses salariés comme étant “inacceptables” et rajoute qu'il le “ferait savoir à Amazon”.

Depuis la mise en place du confinement, Amazon doit faire face à un niveau d'activité sans précédent. Le gouvernement ayant demandé aux commerces de fermer boutique (à l'exception de ceux de première nécessité), les Français se rabattent sur des sites de e-commerce comme celui d'Amazon, lequel continue à assurer les livraisons. Si certains produits vendus par la plateforme sont considérés comme étant de première nécessité, ce n'est pas le cas de tous. De son côté, Amazon se défend des accusations de ses salariés en expliquant suivre “strictement les recommandations et directives du gouvernement” et travailler pour “continuer à livrer les clients les plus touchés, dont beaucoup n'ont aucun autre moyen d'obtenir des produits essentiels”. Il y a deux jours, le site a annoncé par ailleurs vouloir arrêter la livraison de produits jugés non-essentiels.

 


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