Google écope de 220 millions d’euros d’amende en France pour ses pratiques anticoncurrentielles

L’Autorité française de la concurrence a condamné Google à verser une amende de 220 millions d’euros. L’organisme lui reproche d’avoir utilisé sa position dominante sur le marché pour favoriser ses services de publicité. Ce n’est pas la première que la firme de Mountain View essuie une telle accusation. 

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Crédits : Unplash

Google est désormais familier des procès et des grosses amendes. Bien souvent, il est reproché au géant du web d’abuser de sa position dominante pour mettre en avant ses propres services et écraser ses adversaires. Cela n’a pas échappé à l’œil l’Autorité française de la concurrence, qui lui a déjà infligé une amende de 150 millions d’euros pour les mêmes raisons en 2019. Cette fois, ce sont les pratiques publicitaires de la firme qui sont dans le viseur de l’organisme.

Google l’a d’ailleurs, pour ainsi dire, échappé belle. Il y a quelques jours, nous vous rapportions que le groupe pourrait éviter un procès en l’échange d’une jolie somme d’argent. On connaît désormais le montant de ladite somme : 220 millions d’euros. « Les pratiques en cause sont particulièrement graves, car elles ont pénalisé les concurrents de Google sur le marché des SSP [sites d’achat d’espaces publicitaires, NDLR] et les éditeurs de sites et d’applications mobiles », a communiqué l’Autorité.

Google reconnaît avoir abusé de sa position dominante

Des faits que Google « n’a pas contestés », indique l’Autorité française de la concurrence. Ce qui n’est, en soi, pas réellement surprenant. Bien qu’Isabelle de Silva, présidente de l’organisme, qualifie cette décision d’« historique », elle est pourtant à des années-lumière de certaines amendes déjà payées par Google. On se souvient notamment de l’amende de 2,42 milliards d’euros infligée en 2017 par l’Union européenne, ou encore celle de 1,49 milliard d’euros exigés Bruxelles en 2019, là encore pour ses pratiques anticoncurrentielles.

Sur le même sujet : CNIL — Google et Amazon doivent payer 135 millions d’euros d’amende à cause de cookies abusifs

On comprend donc que le groupe ait préféré payer cette amende plutôt que de se retrouver en procès pour des faits qu’il aurait probablement eu du mal à défendre. Au contraire, Google s’engage à proposer des solutions aux problèmes soulignés par l’Autorité française de la concurrence. On ignore en revanche quand il est censé les présenter et les mettre en place. Ou même s’il a l’obligation de le faire.

Source : Les Échos

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