Cette turbine vient de battre un record qui prouve que la mer peut alimenter nos foyers
Une turbine installée sous l'eau au large de l’Écosse et qui fonctionne sans interruption depuis des années vient de battre un record. Ce dernier confirme que l’énergie marémotrice peut devenir une solution fiable et durable pour produire de l’électricité verte.

Avec la montée en puissance des intelligences artificielles comme ChatGPT, Gemini ou Claude, on ne compte plus le nombre d’études qui alertent sur leur impact écologique. Une recherche récente de l’université Hochschule München a montré que certaines IA pouvaient polluer jusqu’à 50 fois plus que d’autres, simplement pour répondre à une question. Ces modèles sophistiqués consomment d’énormes quantités d’énergie pour alimenter leurs serveurs et refroidir les centres de données. Cette demande grandissante en électricité rappelle à quel point il est urgent de développer des sources d’énergie propres et durables.
Dans le même esprit, l’Europe a confirmé la fin des voitures thermiques d’ici 2035, obligeant l’industrie automobile à accélérer sa transition vers l’électrique. Cette décision montre bien qu'il est nécessaire de renforcer les réseaux d’énergie verte pour alimenter non seulement les véhicules, mais aussi tous les nouveaux usages numériques. C’est dans ce contexte qu’un projet innovant retient l’attention : la turbine sous-marine du site écossais MeyGen, qui vient de battre un record mondial. Elle fonctionne sans interruption depuis plus de six ans, une première dans l’histoire de l’énergie marémotrice.
La turbine sous-marine de MeyGen bat un record en fonctionnant 6 ans d’affilée
Cette turbine record fait partie d’un ensemble de quatre unités capables de produire chacune 1,5 mégawatt, soit assez d’électricité pour alimenter environ 7 000 foyers chaque année. Les pièces critiques, comme les roulements et les joints développés par la société suédoise SKF, ont tenu plus de six ans sans maintenance imprévue. L’objectif initial était justement de prouver que ces machines pouvaient résister aux conditions marines extrêmes. Rémi Gruet, directeur d’Ocean Energy Europe, souligne que cette réussite répond aux sceptiques qui doutaient de la viabilité des turbines sous-marines sur le long terme.
Le site MeyGen, géré par SAE Renewables, alimente le réseau électrique depuis huit ans et prévoit d’agrandir sa capacité. Vingt nouvelles turbines devraient être installées en 2030, une fois les améliorations du réseau terminées. À terme, le site pourrait accueillir jusqu’à 130 turbines plus puissantes. L’Écosse et le Royaume-Uni restent en tête mondiale sur ce type de projet. Malgré les défis réglementaires et environnementaux, ce succès démontre qu’il est possible d’imaginer des fermes marémotrices à grande échelle. La turbine écossaise prouve qu’avec de la ténacité, la mer pourrait devenir une alliée précieuse dans la lutte contre le réchauffement climatique.

